Lorsque Kaelyra arrive à l'Académie de Magie d'Aladris, elle est persuadée qu'elle va enfin trouver de l'aide, comprendre tout ce qui lui arrive, et que tous ses problèmes prendront fin. Mais très vite, elle réalise que toute cette fumée dissimule e...
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Je papillonnai des yeux pour m'habituer à la luminosité. Lorsqu'ils ne furent plus éblouis, je les ouvris et observai le décor autour de moi, les murs de pierre claire parfaitement lisse, le plafond à la peinture blanche impeccable, les rayons brûlants du soleil qui se projetaient sur mon lit et le léger courant d'air qui s'engouffrait par la fenêtre grande ouverte. J'étais de retour à l'infirmerie.
— Je... Je ne suis pas morte ? bredouillai-je en me redressant sur le lit.
— Non, tu n'es pas morte, me répondit la voix amusée de Monsieur Aranyos près de moi.
— Oh... Que... Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Il est vrai que tu as vu la mort de près, hier. Un peu plus et le poison aurait atteint ton cerveau et créé des dommages irréversibles. Monsieur Parasteni a fait son possible pour t'aider à t'en débarrasser, mais c'est surtout en grande partie à ton corps que tu dois d'être encore parmi nous. Ton organisme a résisté avec une virulence étonnante. Un autre aurait certainement succombé, mais toi, tu es toujours là. Je suis ravi de te savoir rétablie.
Le corps encore engourdi par mes mésaventures de ces derniers jours, je m'assis au bord du lit et dirigeai mon regard vers la fenêtre, pour me rendre compte que l'après-midi était largement entamé. J'avais dormi presque toute une journée.
— Qu'est-ce qui va se passer, maintenant ?
— Tu sortiras d'ici lorsque tu t'en sentiras prête. Ensuite, tu pourras reprendre les cours, si tu le souhaites. Bien évidemment, il va te falloir redoubler de prudence. Tu es certes guérie, mais le poison a considérablement affaibli ton organisme, qui a dû consommer beaucoup d'énergie pour lutter, et il est fort probable que tu gardes encore longtemps la trace de ce que tu as subi. Il faudra du temps à ton corps pour se remettre totalement, alors ne te surmène pas trop, dans un premier temps.
J'acquiesçai en silence, consciente que ces événements m'avaient rendue plus vulnérable que jamais. Même si je ne percevais plus la présence du poison dans mes veines, je sentais que mon corps en avait douloureusement pâti et ne supporterait pas une nouvelle agression dans l'immédiat. D'un autre côté, le temps jouait contre moi, et j'avais plus que jamais besoin de comprendre ce qui m'arrivait.
— Je risque d'avoir du mal à m'intégrer de nouveau...
— Officiellement, nul n'est au courant de ce qui s'est passé, hormis Gaël, Sebastian, Monsieur Parasteni et moi-même, m'assura-t-il en se levant. Tes camarades te pensent simplement malade.
— Certes... Mais quand même, je me vois mal reprendre ma vie d'avant, retourner en classe comme si de rien n'était. Je pense plutôt continuer mes recherches, j'ai le sentiment d'être sur la bonne voie, il me suffit de continuer à creuser.
— La bibliothèque t'est ouverte. En attendant, je te conseille tout de même de te reposer. Nous avons fait amener tes affaires. Il y a ici tout ce dont tu as besoin.
