ғαll [percy jαcĸѕoɴ]

Épιѕode 17 : pαтιeɴce, je vαιѕ т'eхploѕer le ɴez вιeɴ coммe ιl ғαυт, тocαrd

Épisode 17 : Patience, je vais t'exploser le nez bien comme il faut, tocard

Floriane était une belle femme, comme on en voit une ou deux fois maximum en passant la journée au centre commercial. On ne se connaissait pas, mais son empathie m'a conquise le temps d'un latté. Son numéro ne m'était d'aucune utilité. Les appareils électroniques ne faisaient pas bon ménage avec les demi-dieux. Notre odeur "divine" qui attirait les monstres tels des moustiques se décuplait à leur simple contact ; nous n'aurions même pas fait une partie de Tetris qu'un monstre se tiendrait à notre porte. Façon de parler, 'y a pas de porte menant à la Colonie des Sang-Mêlé. Bref, ce qui aura marqué mon passage à Indianapolis aurait du être Floriane.

C'est donc avec une surprise non-dissimulée que je vis la vieille femme du café, son livre de Stephen King sous le bras, s'avancer vers nous. La Brume ne cachait que les anormalités ; en somme, elle pouvait nous voir comme de jeunes délinquants, une armée d'une batte de baseball contre quatre avec de longs bâtons en bois (ou des barres de métal, mais la Brume ne montre pas d'images hard à ce point, comprenez, les pauvres petits mortels). La sensation d'être suivie que j'avais éprouvé en venant ; c'était donc la vieille.

« C'est une de tes soldats ? demanda sauvagement le mec.

— Oh, pourquoi tu m'agresses ? je ne la connais pas de Pandore ! me suis-je défendue.

— De Pandore... ? il laissa sa phrase en suspens.

La vieille femme avait fait tomber son bouquin. Simetierre.

— Grand-mère, vous voulez de l'aide ? proposa la fille qui tremblait encore des derniers événements.

Treize ans, supposai-je. Des muscles mais en cours de développement. Elle avait l'air de recevoir un entraînement sportif régulier qui ne lui convenait pas. Son corps était trop courbaturé, ses muscles crispés. Je détaillai les deux autres garçons, dont un qui ressemblait trait pour trait à la fille. Donc des jumeaux, jeunes, pseudo-conditionnés aux combats, dans une escouade avec un garçon balèze aux airs empotés, d'environ quatorze ou quinze ans. Le tout dirigé d'une main de fer par un irritant mec au visage canon où j'aurais rêvé y mettre ma marque : un petit coup de batte pour lui remettre les idées aux clairs.

Des os craquèrent. Je me figeai d'horreur.

— Erza, non ! cria le mec en retenant Erza par le poignet.

La fillette recula vers son frère, terrorisée et au bord des larmes. À regarder de plus près, tous les quatre étaient en aussi mauvais état que moi, voir pire. La vieille femme poussa une sorte de hululement, en se repliant sur elle-même. En un clin d'oeil, ses vêtements se déchirèrent, elle grandit d'un bon mètre, des ailes se déplièrent dans son dos. Son visage s'allongea en s'amincissant, son nez se ratatina comme une truffe et ses petits yeux s'injectèrent de noirs. Elle se transformait, à s'y méprendre, en chauve souris géante et peu enclin à la fête.

— J'espère que vous êtes bons au combat, que chacun protège ses jolies fesses, ai-je prévenu les quatre zigotos.

— Zach ! s'écria le mec pénible au frère d'Erza. Qu'est-ce qu'elle est ?

— Une stryge, expliqua ledit Zach d'une voix faible. Son cri perçant déboussole ses proies et...

— On est ses PROIES ? m'exclamai-je. À cinq contre une c'est elle qui doit flipper, pas l'inverse !

La stryge n'a pas aimé ma remarque. Et effectivement, son cri déboussolait ses proies. Elle ouvrit la bouche et un son sorti du tréfond de ses organes résonna dans l'espace, faisant vibrer l'air. J'ai cru que mes tympans allaient éclater dans mon organisme. Ou que ses serres se refermeraient sur ma nuque pour m'offrir une mort plus rapide. La stryge plongea sur moi, avec l'intention évidente de m'égorger vive. C'était sans compter sur la batte enchantée de Debora. J'arrivais à la tenir à distance, ce dont elle profita pour attaquer le mec chiant. Il réussit néanmoins à lui porter un coup à l'aile droite avec sa lance.