Épιѕode 3 : leѕ αllerɢιeѕ αυ polleɴ perѕιѕтeɴт

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Épisode 3 : Les Allergies au pollen persistent


Une brise légère fit danser quelques mèches de cheveux contre mes joues.

Je papillonnai des yeux pour m'habituer à cette nouvelle source de lumière. Le ciel était d'un bleu sans nuages, traversé par quelques oiseaux et il y régnait une douce chaleur apaisante. Je baissai la tête et remarquai que j'étais assise sur une branche. Tout en haut d'un arbre.

J'ai pas clamsé ?

Une gifle permit de le confirmer.

Je suis vraiment en vie ?

La deuxième ne laissa place à aucun doute.

Des larmes de joie dévalèrent mes joues.

«Vivante! hurlais-je. VOUS ENTENDEZ ÇA BANDE DE BÂTARDS?

L'effet de surprise passé au bout de longues minutes d'euphorie (les plus belles minutes de ma vie), je portai la main à ma tête, là où était censé se tenir un trou béant. Aucune blessure. Non, sérieux? Je vérifiai les autres parties de mon corps... toutes guéries. Un miracle, même mes plus vieilles blessures et cicatrices avaient disparu. Une poussière vint faire couler mes yeux.

Je reniflai élégamment et contemplai cette nouvelle vie lumineuse.

Une vallée s'étendait en dessous de la grosse branche qui supportait mon poids. En contrebas, il y avait un espèce de camp de vacances géant, comme pour les scouts, avec un lac, de petites édifices, des bungalows en bois, de plus grandes architectures en pierres et un champs de fruits rouges. Mais en regardant de plus près, je remarquai des dizaines de personnes qui vaquaient à leurs occupations et qui, vus d'ici, ressemblant à des fourmis.

Mon sérieux et l'instinct de survie revinrent comme s'ils n'avaient jamais été partis. Quel était cet endroit? Comment avais-je pu atterrir en haut d'un arbre, en plein été? Avant de faire ce rêve bizarre, la température frôlait le négatif! Nous étions en plein hiver!

Le plus ridicule étant que je portais encore le gros blouson gris, le baggy et les vieilles Converses hautes bleu marine, le tout déchiré par endroit.

Ma peau et mes cheveux étaient crasseux. Quelle belle image je devais renvoyer!

Puis ma tête se pencha pour mesurer le vide. La branche sur laquelle je me trouvais était plus haute que je ne le pensais, au moins à dix mètres du sol. Je fouillai dans une de mes poches et la seule chose qui en ressortit fut un élastique, lui aussi miraculé.

Je m'attachai les cheveux et commençai à descendre de la branche qui plia légèrement face à mes mouvements. Était-ce assez solide? L'arbre devait être un gros pin ou un truc du genre. Parce qu'en plus des aiguilles, il y avait des centaines de pignes.

La descente se faisait lentement et avec le moins de mouvements brusques possibles, j'enchaînais les mètres, posant le pied avec délicatesse pour vérifier la solidité des branches avant de mettre tout mon poids. Mais arrivée vers le bas du tronc, les branches se firent rares et petites.

— Pas le choix, il faut sauter, m'encourageai-je.

Le cri que je lâchai sur le coup devait s'entendre à des kilomètres à la ronde. Je sentais déjà de nouveaux bleus. Ça faisait un mal de chien ; preuve que j'étais bien en vie!

J'arrivais toujours pas à m'y faire ... un peu sonnée mais sûre de ma vision, je distinguai deux personnes du camp de vacances qui s'approchaient en courant pour -j'espérais- me prêter main forte.

ғαll [percy jαcĸѕoɴ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant