Les villageois de Hito

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Le vent, ce murmure venu des profondeurs des eaux, les grenouilles qui coassent et les oiseaux entonnant une mélodie nostalgique. Il n'y a aucun doute, cette terrasse est un véritable petit coin de paradis. J'apprécie particulièrement venir ici pour prendre le thé et me détendre, mais l'expérience est encore plus enrichissante en bonne compagnie.

- Izumo ?

- humm?

- Tu es l'Akari, et même si cette Kurenai est une Sakura, son rang n'en reste pas moins inférieur au tien.

Le harem impérial est organisé de manière à attribuer un rang à chaque concubine. En tête, le rang Sakura est occupé par deux personnes, Kurenai et Satsuki. Ensuite vient le rang Yuri, comptant dix concubines. Enfin, le rang Tsubaki réunit quinze concubines. Sans compter les concubines sans titre, l'empereur a environ vingt-sept concubines officielles et plus d'une centaine de concubines sans titre reconnu. En général, ces dernières servent de dames de compagnie aux autres concubines, espérant devenir favorites un jour.

- Je le sais, mère, mais votre fils ne me prête aucune attention. Il est évident que je ne fais pas partie de ses priorités.

- (soupir) Es-tu certaine que toute la faute lui revient ?

Humm... Elle n'a pas tort, je ne suis pas vraiment innocent dans cette histoire.

- Pourquoi ne t'approches-tu pas de lui ? S'enquit sa mère d'une voix douce, cherchant à percer le mystère de son fils.

- C'est... C'est lui qui refuse de s'approcher de moi et m'accuse de tous ses malheurs, répliqua Izumo d'un ton teinté de frustration.

- Izumo, il n'y a qu'avec moi que tu montres ta vraie personnalité, poursuivit-elle, essayant d'ouvrir les yeux de son fils sur sa propre vérité.

- Non, c'est faux, je le fais aussi avec Su, ajouta-t-il, cherchant à se défendre.

- Mais pourquoi n'arrives-tu pas à le montrer à Rikudo ? Questionna-t-elle, déterminée à le pousser à la réflexion.

- Mère... je... je... balbutia-t-il, cherchant les mots pour expliquer cette réserve qui le liait à son époux.

- Tu n'arrives toujours pas à faire table rase du passé, n'est-ce pas ? Ses yeux scrutèrent profondément l'âme d'Izumo.

- Oui, admit-il avec une pointe de tristesse dans la voix.

- Tu devrais te forcer à y arriver, mon fils, conseilla-t-elle, mêlant dans sa voix fermeté et bienveillance.

- Oui, mère, répondit Izumo, conscient que cette conversation pourrait être un tournant dans sa relation avec l'empereur .

Hier soir, j'ai passé la nuit au palais de la reine mère impératrice. Aujourd'hui, tandis que je suis en chemin pour regagner mon propre palais, je me trouve confronté à une scène véritablement abominable. Des gardes, censés garantir la sécurité et la paix, brutalisent sans merci des paysans sans défense. Mon cœur saigne à cette vue insoutenable, et l'indignation m'envahit.

Les cris de douleur et de détresse des paysans résonnent dans l'air, créant une atmosphère de terreur palpable. Mon devoir et ma conscience me poussent à intervenir, à ne pas rester spectateur de cette injustice abjecte. Je m'avance d'un pas déterminé vers les gardes, prêt à affronter cette brutalité et à défendre les innocents qui subissent cette violence gratuite.

peerless companion ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant