paper plane ;bts| tome 2 |

F o r t y - s e v e n

- Tu as tout ce qu'il te faut ? Tu as pensé à ton chargeur ? Tu as pris des vêtements chauds ? 

- Maman.

- Tu as pensé a rentre ton matériel d'emprunt à ton école ? Est-ce que tu vas continuer de travailler d'ici ? Il ne faudrait pas que tu sois fatigué mon lapin.

- Maman...

- J'espère que tu ne vas pas trop t'ennuyer ! C'est si triste ici... Tu appellera Jimin si le temps est trop, long n'est-ce pas ? Et pense à envoyer des messages à Una, la pauvre travaille beaucoup-

- Maman ! 

Ma mère se retourne vers moi et lâche le sweat qu'elle était entrain de plier sur la table du fond. Son air est surpris mais elle se rend vite compte qu'elle était perdu dans ses pensées. Elle soupire et je lui sourit tendrement. Ma pauvre petite maman, si perdue...

Ses mains viennent se joindre aux miennes, au dessus des barreaux froids du lit blancs. Je peux voir qu'elle se retient de pleurer si fort que les rides autours de ses yeux sont très marquées. 

- Tout ira bien maman, je te le promet. 

J'essaie de mettre toute la conviction du monde dans mes mots pour donner de l'espoir à ma génitrice. Le taux de stress qu'elle a ressentit ses derniers temps équivaut un océan tumultueux. Même si dans son coeur un grand vide s'installe. Je le sais par-ce que c'est pareil pour moi. Il y a un creux dans ma poitrine. Indolore et discret mais bien présent. 

Alors que je m'apprête à la rassurer une nouvelle fois, mon frère passe la porte, un carton entre les mains. Enfin, plutôt les bras, vu l'envergure de la chose. Il aborde un visage profondément agacé et me le fait bien savoir en me lançant un regard noir.  Il fini par poser le carton sur la table à côté du sweat mal plié. Je me lève alors, laissant tomber sur le matelas le coussin que je serrais contre mois quelques secondes plutôt. 

Mon adorable frère se met alors à fouiner dans mon carton et met la main sur la boite à chaussure recouverte de papier bleu nuit. 

- Pourquoi tu te trimbale toujours avec ça ? dit-il en essayant de l'ouvrir. 

Ni une, ni deux, je me précipite vers lui pour le stopper dans sa curiosité. Je n'aime pas que l'on touche mes affaires.

- Toi, pourquoi tu te trimbale ta sale tête ? Rends moi ça, ça ne te regarde pas ! 

- Les garçons... , dit ma mère avec un air de réprimande

- C'est lui ! s'exclame Jung-hyun en me pointant de doigt.

Je prend le risque d'abîmer ma précieuse boite  en l'abattant sur le crane de mon frère. Il recommence à se plaindre et je crois que ça continue comme ça un bon moment. De son côté ma mère se contente de ranger mes affaires comme si j'étais dans un hôtel 5 étoiles. Au moins je me sentirais à l'aise. Enfin, j'espère.

J'ai passé toute la journée avec ma mère et mon frère. Nous n'avons pas beaucoup quitté la chambre. Mais au moment où ils partent je me dis que j'aimerais déjà être loin. Ça y est, je suis seul dans cette chambre blanche. En tailleur sur mon lit je pousse un soupire.

Je suis de retour à l'hôpital.
Après tout ce temps à penser être sorti d'affaire, me revoilà à la case départ. J'ai un peu de mal à y croire pour être tout à fait honnête. J'ai l'impression que je vais me réveiller dans mon lit demain matin et que tout sera de nouveau normal. Mais je suppose qu'il ne faut pas trop rêver.

Une boule s'installe dans mon ventre et j'attrape mon téléphone. Aucune nouvelle de Jimin pour l'instant. Il avait pourtant dit qu'il viendrait le plus vite possible. J'essaie de ne pas m'impatienter, ça ne sert a rien de tourner en rond et de l'attendre. Dieu que j'aimerais être chez moi !