paper plane ;bts| tome 2 |

Épilogue.

Namjoon tenait dans sa main une bouteille de vin blanc. Il en versait dans mon verre. Yoongi ne buvait toujours pas et Taehyung n'a jamais apprécié le goût amer et agressif de l'alcool dans sa bouche. Ce que je peux comprendre. Même moi je ne bois pas beaucoup. À la fois à cause de mon activité quotidienne et...par peur.

Le repas avait été très copieux, comme toujours chez Namjoon. La plage m'avait manqué et j'envisageai de rester là encore quelques jours. Tout était si beau ici l'été, un vrai paradis. Et les garçons aussi aimaient tellement cet endroit. C'était devenu un coin paisible, loin de tout. Un coin qui avait eu don de soigner les blessures.

Namjoon qui avait un peu trop bu, leva son verre avec un grand sourire. Il prit une gorgée et le posa.

- Vous savez ce qu'on devrait faire ? Partir. Suuuuuper loin !

- On est pas déjà assez loin ? demanda ironiquement Yoongi.

- Non mais encore plus loin !

- Comme dans un autre pays ? proposa Taehyung

Un éclair de génie passa dans les yeux du brun.

- C'est ça ! Pas qu'un seul pays ! Pleins. On devrait faire le tour du monde. On part demain !

Je m'étouffais avec mon vin et toussait fort quelques secondes. Un tour du monde. Et puis quoi encore ? Il a peut être les moyens de s'en payer 4 à lui tout seul mais ce n'est pas notre cas à nous autres.

En tout cas c'est ce que je me suis dit. Je me souviens encore clairement de cette soirée, Namjoon n'a pas arrêté de nous vanter les bienfaits d'un tour du monde en 1 an. À coup de «On a besoin de prendre du recul, de voir du monde et du pays ! Je suis certain qu'on en ressortira heureux. Heureux pour de vrai.», je me suis laissée convaincre. Taehyung, lui, avait simplement bu les parole de son aîné sans se poser de question, il voulait le suivre. Le plus compliqué fut de me convaincre moi pour être honnête. Mais à la fin de la nuit, j'ai dis oui. Un grand oui sans retour possible en arrière.

Et nous sommes parti, trois jour plus tard sans réfléchir, avec presque rien. J'ai mis quelques une de mes économies dans le voyage mais la majorité a été prise en charge par Namjoon...Je ne sais toujours pas d'où il a sortit toutes ses pépettes mais c'est un peu trop tard pour y penser. J'ai vendu mon appartement, depuis longtemps en vente, quelques jours avant le départ, sans regarder en arrière, mis tout mes biens dans un garde meuble pour une durée de 13 mois, dit au revoir à ma famille, la vraie et celle de cœur et j'ai suivi mes meilleurs amis dans l'année la plus incroyable de toute ma vie.

Chaque matin était difficile, chaque nuit l'était encore plus. Mais jamais et pas une seule seconde je regretterai d'être parti. Namjoon avait raison, c'était la meilleure façon d'être heureux.

Pourtant, ça ne veut pas dire que j'ai oublié Jungkook, que j'ai simuler mon deuil. Au contraire, chaque minute de ma vie lui était consacrée entièrement, le reste du temps il était dans mes pensées.
La seule chose que j'ai emporté, à par le nécessaire, dans mon sac de voyage, c'est sa boîte bleue, déchirée et en piteux état. Mais tous les avions en papier était là. Tous les 43 avions que je lui ai envoyé dans ma vie.

En passant par les balades à vélos dans le Londre brumeux, la tournée des bars à Amsterdam, les magnifiques églises d'Espagne, Le Colisée de Rome et les pizzeria de Naples, la place Rouge de Moscou, les aurores boréales qui ont mit des paillettes dans mes yeux dans le nord de la Norvège, Bangkok en Thaïlande, le Japon et ses paysages fascinants, le Canada et voir Taehyung se goinfrer de queue de castor à Ottawa, la chance inouïe de poser les pied sur le sol tahitien, le Machu Picchu, mon actuel fond d'écran ; Yoongi devant le Kilimandjaro agacé par les longues marches et la chaleur...et ainsi de suite.
Bref, chaque jour été une découverte exceptionnel.
Et à chaque nouveau pays, je me rendais dans un lieu particulier et j'y laissais un avion en papier. Sur le bord d'une fontaine, sur un banc dans un parc, dans un arbre en fleur, sur le rebord d'une maison à colombages, le long d'une rivière.