Chapitre 13

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Les sirènes de police retentissent de plus en plus fort et me ramènent à la réalité. Si j'ai échappé une première fois à la prison, Danail n'aura pas cette chance. Et je veux bien le faire s'évader d'un hôpital psychiatrique, mais de la prison, non merci.

Paniquée, j'attrape Danail par le bras et le tire loin de l'aéroport. Kaloyan, Kiril et Reni, malgré que les deux premiers soit légèrement blessés, prennent Aleko avec eux et s'éloignent en vitesse tandis qu'Elena les guide. Je veux les suivre, mais Danail me chope par la taille et me hisse sur son épaule.

-Qu'est-ce que tu fais ? je m'époumone la tête en bas alors qu'il s'est déjà mis à courir de sa vitesse phénoménale.

-Il faut partir d'ici au plus vite, non ?

Il saute par-dessus une grande haie, puis continue sa course. Mon corps est ballotté dans tous les sens et je me demande ce qui est pire : une balade à dos de loup ou sur l'épaule d'un métamorphe.

Les deux, je pense.

Un peu plus tard, Danail commence à ralentir, rendant la course tout de suite plus agréable. Encore quelques instants et nous arrivons devant l'immeuble. Danail entre, mon poids qui pèse toujours sur son épaule, et gravit les marches jusque-là porte de l'appartement. N'ayant pas les clefs, les loups de la meute n'ont pas pu fermer la porte à double tour. J'espère qu'aucune personne mal intentionnée n'en a profité.

De toute façon, je n'ai rien à craindre avec six loups-garous à mes côtés, n'est-ce pas ?

Danail me pose une fois devant la porte. Nos regards se croisent, le sien est redevenu bleu. Encore une fois, nos visages sont proches, mais cette fois-ci, je ne laisse pas le temps à Danail de vouloir m'embrasser. Je tourne les talons et entre dans l'appartement où nous attendent cinq loups-garous bien nerveux.

Le soleil est presque couché et la lampe du salon a été allumée, plongeant la pièce dans une lumière tamisée. Aleko est allongé sur le canapé, son sang tâche le tissu, mais fatiguée de ma journée, je ne dis rien. Kaloyan lui ramène une petite bouteille d'eau afin qu'il s'hydrate.

-Évite de le provoquer la prochaine fois. Danail a bien failli te tuer.

Il détourne les yeux vers moi.

-Et remercie cette humaine, autrement, tu ne serais plus de ce monde. lui conseille t-il avant de rejoindre Kiril et Elena dans la cuisine.

Je veux rester tranquille et seule pour cette fin de soirée, et comme je n'ai ni l'envie de rester dans la même pièce que ce loup puant qui a tenté de me tuer la veille, ni l'envie de passer du temps avec les autres loups garous dans la cuisine, je gagne ma chambre paisible pour me poser sur mon lit. Tant pis pour le dîner, je n'ai pas très faim de toute façon.

Mais un nuisible vient frapper à ma porte. Pensant qu'il s'agit certainement de Danail, je lui dis d'entrer. Et j'entends la porte s'ouvrir.

-Salut. fait une voix complètement différente du loup-garou.

Je tourne la tête. Mes yeux croisent l'une des jumelles postée à l'entrée de ma chambre. Et en jugeant par l'ondulation de ses cheveux bruns, la jumelle n'est autre que Reni.

-Que me veux-tu ?

-Discuter.

Elle vient s'asseoir à mes côtés sur le lit face à la fenêtre.

-Tout à l'heure, quand je suis venue te chercher à ton lieu de travail, je n'y ai pas été en douceur. Je t'ai traitée d'idiote aussi. Je viens m'excuser de m'être comportée ainsi contre toi. Je n'aime pas les préjugés, et pourtant, j'en ai fait.

Neslomimiyat VulkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant