Chapitre 25

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Blottie contre le corps chaud de mon loup-garou, je profite de l'instant pour me reposer encore malgré les quelques heures de sommeil que Danail a bien voulu me laisser. Ses doigts passe frénétiquement sur la peau de mon dos tout doucement. Je soupire d'aise.

-Il va falloir que tu te réveilles un jour ou l'autre, moya sarces. s'amuse Danail en continuant ses papouilles.

Je feints un grognement.

-La vie fait trop de problèmes. Je préfère rester ici et ne plus sortir.

Son torse se secoue sous son rire.

-Je ne serais pas contre t'enfermer dans ma chambre et ne plus te laisser partir.

J'ouvre un œil et le bazar de sa chambre me frappe aussitôt.

-Pour ça, il faudrait déjà que tu la ranges. Je reconnais être quelqu'un de désordonnée, mais y a des limites quand même.

Il grimace.

-J'ai... légèrement pété les plombs après notre dispute.

Ma bonne humeur s'envole aussitôt.

-Danail, pour hier...

-On en a déjà discuté. Tu ne pensais pas ce que tu as dit, et je t'ai pardonnée, point. C'est du passé maintenant.

Je me blottis un peu plus contre lui.

Ce que j'aime cette bouillotte humaine.

-Tu as raison. je soupire.

Il y a un instant de silence dans lequel je médite un instant. Lui aussi doit sans doute se repasser la journée d'hier, même avec ce qu'il vient de me dire. Même après ce qu'il s'est passé cette nuit, je m'en veux toujours autant de l'avoir repoussé. Je reconnais que la mort de mon père m'a détruite, et que, même un an après, elle continue de me hanter. Mais j'aurais dû chercher du réconfort auprès de Danail au lieu d'essayer de l'éloigner, le blessant en cours de route.

Je me redresse et le fixe de mes deux yeux bien ouverts.

-Promets-moi de toujours rester avec moi.

Il cligne des yeux, surpris.

-Je ne supporterai pas de passer le reste de ma vie sans toi. je m'explique.

Sa grande main englobe ma joue dans un geste réconfortant, et je m'appuie contre elle, les yeux mi-clos.

-Aucun risque, Marley. On est âme-sœur, tu vas devoir me supporter très longtemps.

Je mords ma lèvre, hésite.

-Mais tu peux mourir.

Danail fronce les sourcils. Il grimace. Puis me ramène contre son torse en me serrant contre lui.

-Tu ne me perdras pas, je t'en fais la promesse.

Je cligne des yeux.

Cette promesse ressemble étrangement à la mienne.

*****

Une heure, c'est le temps que l'on a pris pour réussir à sortir du lit. Dix minutes, c'est le temps que prendra Danail pour se doucher et faire tout le nécessaire afin de me rejoindre au plus vite. Alors je profite de ce temps pour gagner la cuisine où se trouve...

Tiens, mais c'est Kiril et l'homme qui en pince pour lui !

Un sourire malicieux prend alors place sur mes lèvres tandis que je m'avance vers eux. Kaloyan et Kiril se tournent vers moi, aussitôt alertés de ma présence.

Neslomimiyat VulkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant