Chapitre XIX : sortie théâtrale

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Je n’en reviens pas ! Il m’a dit qu’il allait me faire sortir d’ici ? Mais comment ?

         Juste avant de me rattacher et de partir, il me montre le résultat. Je n’en crois pas mes yeux, c’est juste trop beau. Il a beau avoir fait ça en très peu de temps, il s’est appliqué pour le faire et le résultat est époustouflant. Ce carré plongeant me va à ravir.

         Une fois que je me retrouve seule avec Castiel, je reste silencieuse. Je n’arrête pas de penser à cet homme. Comment a-t-il put me reconnaître ? Normalement il devrait me tuer, et non me sauver…je ne m’en plains pas, mais je trouve ça étrange.

         Je  me rumine cet événement longtemps dans la tête, je n’arrive toujours pas à me convaincre qu’il est là pour nous aider, peut être qu’il joue un double jeu…bon, il est notre unique espoir donc j’arrête de penser à tout ça !

         —Annie ?

         C’est Castiel qui vient de rompre le silence pesant qui s’était installé entre nous depuis la visite de cet homme.

         —Oui Cast ?

         —Tu lui fais confiance ?

        —Hein ? Mais bien sûr ! Pourquoi ? Tu le connais ? Je ne devrais pas ?

     —Ben à vrai dire, je ne sais pas, peut être…mais je ne veux surtout pas que tu meures ! Je ne pourrais vivre sans toi. Je ne sais même pas comment j’ai fais pour tenir toutes ses années sans t’avoir à mes côtés. Mais tout ce que je sais, c’est que je n’ai jamais perdu espoir. Je ne sais pas comment je ferais si jamais tu devais partir…je serais anéanti, incomplet, tu es ma raison de vivre.

         Je sens la tristesse monter en moi, c’est vraiment beau ce qu’il vient de dire. Mais je ne dois pas pleurer, je dois être forte, il faut que l’on soit courageux. Je me surpasse alors en ramenant toutes mes forces à mes jambes et en ignorant la douleur pour être un maximum près de lui malgré les chaines. Je le fixe de mes yeux vairons.

         —Tu m’écoutes ? On va s’en sortir ! Jamais je ne te laisserais tomber ! Il faut que nous nous en sortions pour les faire payer très cher ! Tu entends ? Elle doit payer ! Je vais récupérer ce qui m’appartient et je vais bien finir par rétablir la justice. Je trouve inacceptable ce que j’ai vu en arrivant dans cet endroit de misère. Je ne sais combien de cellules sont pleines de gens du peuple. Qu’ont-t-ils fait pour mériter ça ? Je ne sais pas, mais ils seront libérés une fois que le trône me reviendra. Et tu auras ta vengeance pour ton père, mais fait surtout attention que ça ne te détruise pas de l’intérieur après !

         Une lueur d’espoir traverse ses yeux avant de disparaître pour laisser place à de l’inquiétude. Ça y est, il est là, pour nous accompagner à notre jugement dernier.

         Je jette un coup d’œil à mon bourreau, il est là toujours autant beau, mais dois-je vraiment lui faire confiance ? Il s’approche de moi et me détache délicatement les mains. A chaque fois que je fais un mouvement, une douleur atroce s’élance dans mes poignets. Un autre garde entre et prend Castiel pour l’amener je ne sais où.

         Rosalya apparaît dans l’entrebâillement de la cellule. Elle s’est mise sur son trente et un. Je suppose que c’est pour me voir mourir, mais je ne veux pas lui donner cette joie, malheureusement, je n’ai plus la force de me tenir droite, ni celle de ne pas paraître dépitée. Un sourire de victoire se dessine sur ses lèvres.

        —Ne t’inquiète pas ma chère Anne-Ly, je m’occuperais bien de ton cher Castiel quand tu ne sera plus de ce monde. Je le consolerais après qu’il ait assisté à ton assassinat. D’ailleurs, il sera aux premières loges, juste en face de toi et de tes amis. Bon aller, je vais rejoindre ma mère.

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