Chapitre XXIII : Le retour

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         Je sors de mon état de choc quelques secondes après. J’éponge vite fait le lait qui a coulé puis je commence à me diriger vers le salon. J’ai peur, peur de ne pas le voir, peur de l’avoir perdu, peur…de tout.

         J’avance au ralenti, plus je me rapproche des bruits, plus mon cœur s’accélère, je ne distingue aucune voix en particulière, c’est tout un ensemble.

         Je passe enfin la dernière porte qui me séparait du salon. Mon cœur s’arrête. Je ne sais pas comment réagir. Il est là, mais dois-je vraiment être contente ou pas ? Il est là, allongé sur le sol, avec sa lèvre fendue, un œil au beurre noir, ses vêtements déchirés, en bref, il est bien amoché. Donc, dois-je être heureuse de le revoir ou inquiète qu’il soit là agonisant sur le sol ?

         Il tourne légèrement la tête et m’aperçois, tout le monde suit son regard et toutes les conversations s’arrêtent. Il essaie d’esquisser un sourire, mais une grimace de douleur s’étire sur ses lèvres. Les larmes me montent aux yeux, je cours à ses côtés. Il pose sa main sur ma joue comme pour me rassurer. Sa caresse me fait le plus grand bien, sa présence m’avait vraiment manquée.

         Je ne prête plus attention aux personnes autours de moi. Le seul dont je me préoccupe est Castiel. Une larme s’échappe malgré moi, il l’arrête de son pouce.

         —Ne pleures pas ma belle, dit-il d’une faible voix. Ne sois pas triste, je suis revenu.

         —Je ne suis pas triste, simplement heureuse. Il faut te soigner maintenant.

         —Anne-Ly…

         Il vient de m’appeler Anne-Ly, et non Annie…Il va m’annoncer quelque chose de grave. Que c’est-il passé là-bas ?

         —Je…je ne sais pas comment te le dire…euh…c’est…

         —Abrège s’il te plait, tu me fais peur.

         —Tu sais que May-Lys et Lysandre sont venus me sauver ?

         —Oui…, ajoutais-je hésitante.

         —May-Lys s’est fait capturée pour nous protéger et…, une larme commençait à arriver au coin de son œil, et…Lysandre n’a rien pu faire pour la sauver. Actuellement il est décider qu’elle meure demain au plus tôt et comme toi tu devais mourir, par exécution mais ce ne sera pas Henri.

         Je ne sais plus quoi dire, je suis totalement perdue. Nous devons aller faire quelque chose pour la sauver. J’appelle alors Henri pour qu’il apporte Castiel dans une chambre pour se faire soigner, je désigne Laurielle pour cette tâche. Ensuite je me dirige directement vers Tim.

         —Tu ne m’en veux pas dis moi ? lui demandais-je directement pour être sûre de pouvoir compter sur lui.

         —Non…mais quand je t’ai vu avec lui…je…j’ai su que tu l’aimais…

         —Ce n’est pas le sujet ! le coupais-je.

         —Euh…je ne comprends pas trop là…Ah…tu sais pour May ?

         —Oui ! Et j’ai un plan mais j’ai besoin de ton aide.

         —Ça marche.

         Après avoir discuter avec Tim, je me dirige vers la chambre où loge Castiel, il a le droit à sa propre chambre étant donné qu’il est blessé.

         Il me demande si tout va bien, je le rassure en lui affirmant que c’est bon je gère, son regard devient persistant.

         —Ne me dis pas que tu vas y aller ?

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