Chapitre XX : Le réveil

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         Je me réveille dans une salle toute blanche, allongée sur un lit moelleux, je tourne la tête et vois tout le monde sauf Castiel. C’est le seul à ne pas avoir été exécuté. Suis-je au paradis ? Je n’en sais rien.

         Je vois tout le monde encore endormi, je suis la seule consciente. Je décide alors de me lever histoire d’explorer l’endroit où je me trouve. Il fait froid, mais c’est supportable, je suis habillée uniquement d’un tee-shirt et d’un short blanc. Mais attends…Je n’étais pas habillée comme ça avant de mourir ? Alors, ils m’ont vu en…en sous-vêtements ? Oh non ! Quand même pas ! Enfin, je crois bien que si.

         Je continue mon exploration de la pièce en passant entre les lits. Rien. Je me dirige alors vers le mur (qui se confond très bien avec le sol car ils sont tous les deux blanc). Je le distingue seulement par l’arrête noire qui se situe entre les deux. En posant ma main dessus, je le trouve très froid, mais je dois la laisser là car je ne veux pas m’en éloigner.

         Ce mur n’a aucun défaut, il est lisse et régulier. Je tourne à l’angle et là par contre je sens une fente. Je m’arrête et la poursuis des doigts. Elle forme un rectangle. Je fais alors légèrement pression dessus et un petit écran noir apparaît en dessous. J’y lis : « Morgue ». Ce mot me fait froid dans le dos. Je ne suis pas au paradis mais à la morgue. Qui me dit que je ne suis pas un de ses esprits qui quitte son corps avant de rejoindre la lumière pour trouver la paix ? Je ne sais pas.

         Curieuse comme je suis, je me décale vers la petite lucarne de la porte juste à côté, rien, il y a simplement plus de couleur comme du bleu, du vert, du noir, du violet, uniquement des couleurs froides.

         Au loin je vois un médecin (reconnaissable à sa blouse blanche) s’approcher de cet endroit. Je referme alors le petit écran noir et retourne m’allonger comme si de rien n’était. Les yeux toujours ouverts, je contemple le plafond, j’attends seulement son entrée pour les fermer.

         Je l’entends, il passe dans chaque rang, que fait-il ? Je me concentre un maximum pour être le plus décontractée possible, mais ce stress m’en empêche. Ses pas se rapprochent, je sens ma main tremblée, je la décale discrètement sous mon dos pour qu’il ne la voit pas. Je sais qu’il est juste à côté de moi, je sens son souffle chaud pas loin de mon oreille. Puis deux doigts glacés viennent se poser sur mon coup pour prendre mon pouls. A ce moment je n’arrive pas à me contrôler et tressaillis.

         —Ah ! Parfait ! Vous êtes enfin réveillez princesse !

         Quoi ? Il m’a appelée “princesse’’ ? Il sait qui je suis ! Je me redresse d’un coup et le regarde affolée. Je pense qu’il voit mon inquiétude car il prend un tabouret roulant et s’assoit en face de moi.

         —Je me présente, Jacques. Je suis un ami à Henri.

         —Que m’est-il arrivé ? m’empressais-je de demander.

         —Du calme, je vais tout vous expliquer en attendant que vos amis se réveillent. Donc comme vous savez, vous auriez dû être exécutée à la guillotine. Mais, Henri, en venant vous couper les cheveux vous à reconnut et a élaboré un plan pour vous sortir de là, vous et vos amis. Donc il a réussi à convaincre la reine que décapiter sera plus traumatisant que bénéfique, donc il a suggéré un poison qui s’injecte en plusieurs étapes…

         —Comme pour les condamnés à mort, finis-je sa phrase.

         —Exactement. Donc il a juste eu à changer le produit et de le remplacer par un trompe mort, en gros il arrête les battements du cœur et le souffle pendant un certain temps. Ne me demandez pas comment c’est possible mais tout ce que je sais, c’est que ça l’est vu que vous êtes encore là devant moi.

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