Chapitre V : des règles ? Mais quelles règles ?

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—Anne-Ly ! Ça ne va pas se passer comme ça ! Tu descends tout suite faire tes devoirs, cria Mark pour que je l’entende de l’étage.

         —Je n’en ai pas ! hurlais-je à mon tour.

         —Alors passe moi ton cahier de texte immédiatement, m’ordonna Chin.

         —Alors là, pas question, et puis on se croirait en primaire, “vas faire tes devoirs ! Donne ton cahier de texte !“, dis-je en imitant des parents. Non mais sérieux, il faut grandir là, je suis au lycée.

         —Aller Anne, supplia May-Lys. J’ai l’interdiction de sortir du salon tant que tu ne descends pas les faire.

         —Tant pis, et puis tu pourrais me soutenir !

         —Bon, ça suffi ! décida Mark. Anne-Ly tu restes dans ta chambre jusqu’à demain, et privée de diner.

         —Quoi ! Mais c’est inhumain ! m’écriais-je scandalisé.

         —Tu n’as pas le choix !

         Je reste alors gentiment enfermée dans ma chambre, heureusement que j’ai gardé mon portable avec moi, sinon je serais morte. Il me reste qu’une seule solution, appeler au secours !

         —Allo ? résonna la voix de Castiel.

         —Est-ce que tu penses que tu pourrais venir me chercher chez moi s’il te plait ?

         —Mais pourquoi ? Et puis, je n’ai pas de voiture.

         —Mark m’a privée de diner et j’ai trop faim. Et au pire, tu me donnes ton adresse et je viens chez toi. Quand tu prends le bus, tu arrives longtemps avant moi dedans ?

         —Non, mais quel est le rapport entre le bus et mon adresse ?

         —Tu le fais exprès où quoi ? Ça veut dire qu’on habite pas loin l’un de l’autre. Bon j’arrive, donnes moi ton adresse s’il te plait, avant qu’ils n’activent l’alarme.

         Je me dépêche d’enfiler une tenue correcte et je sors par la fenêtre.     

         —Mauvaise idée, me souffle mon ange.

         —J’ai déjà dis que je suis un démon et non un ange !

         J’escalade le bord de la fenêtre, bien sûr, il fallait que ma chambre soit à l’étage ! Je grimpe alors sur le toit, il est glissant, mais par chance, il n’est pas mouillé. Je me laisse ensuite glisser dans les petits buissons du dessous. Et voilà, mon premier mur dans cette maison. C’est périeux, mais le jeu en vaut la chandelle. 

         Une fois que j’ai trouvé la maison de Castiel, je lui envoie un message pour lui dire que je suis arrivée. Il ouvre la fenêtre de sa chambre, qui est elle au rez-de-chaussée.

         —T’en a mis du temps dit donc, me taquine-t-il.

         —Vas-y toi, fait le mur quand tu es à l’étage !

         —Pff, facile, je le fais tous les matins dès le réveil.

         —Eh mais dit donc, tu arrêtes de te moquer de moi ?

         —Mmh, laisse moi réfléchir…Non ! T’es mignonne quand tu t’énerves.

         En avançant dans sa chambre, je regarde ses murs, ils sont remplis de posters de groupes de rock. Et bien sûr, je n’ai pas vu que je suis si proche de son lit. Je tombe dessus et par reflexe, je me retourne pour tomber sur le dos, mais Castiel en voulant me rattraper tombe lui aussi. Sauf que lui tombe juste au dessus de moi.

         Je sens son souffle sur ma nuque et ma joue gauche. On est si proche, il y a comme une attraction entre nous, un truc incontrôlable. Je suis tellement perturbée que je me perds dans ses yeux noisette. Il a l’air lui aussi confus, et plus personne ne bouge, ni lui, ni moi.

         Son téléphone se met à sonner ce qui nous fait sortir de nos rêves. Je ne sais plus quoi penser. Mais d’abord, j’écoute le coup de fil de Castiel.

         —Quoi encore Léo !

         —Je suis devant chez toi, ouvre tout de suite ta fenêtre, sinon je vais toquer à la porte et je suis sûr que tes parents n’apprécieront pas. Et je vois de la lumière, alors ne me dis pas que tu n’est pas là.

         —Ok, attends deux minutes et je t’ouvre, dit-il juste avant de raccrocher.

         Il n’arrête pas de tourner en rond dans la pièce, il ne sait pas quoi faire.

         —Bon, tu restes là, mais surtout pas un mot, je t’expliquerais tout après, quand il sera parti. T’as compris ?

         Il obtient de moi pour seule réponse un hochement de tête, je ne sais pas quoi penser sur le moment, je pense être en état de choc.

         —Viens entre, informa Castiel à Léo.

         —C’est qui elle ? Ah mais attend, ce ne serait pas la nouvelle ?

         —Si, mais ne te préoccupe pas d’elle, bon, qu’est ce que tu me veux ?

         —Ah oui, c’était des faux ! Je veux être remboursé !

         —Je t’avais prévenu, pas de remboursement.

         —Si, tu vas le faire, sinon ta copine me connaitra un peu mieux ! Bon je m’en vais, mais tu as jusqu’à la fin de la semaine.

         Léo part sur cette bonne menace, mais à vrai dire, je n’y comprends rien du tout. Et d’ailleurs, j’attends des explications claires et nettes assise sur ma chaise.

         —Bon, par où je commence, réfléchie-t-il à voix haute.

         —Je ne sais pas, tu vas peut être commencer par me dire ce qui est faux ?

         —En fait, je suis un revendeur. J’achète des gélule de médicaments vides et je les revends avec du sucre dedans, pour faire croire que c’est de vrai médicaments.

         Pour expliquer ce qu’il me dit, il me montre ce qu’il y a dans son tiroir fermé à clef. Il y a un bol avec le sucre à l’intérieur et des gélules à gober en deux morceaux.

         —Et Léo a découvert ton petit manège ? demandais-je en commençant à avoir peur.

         —Exactement, et maintenant tu es en danger, il peut aller loin avec ses histoires, donc si à la fin de semaine je ne l’ai pas rembourser, je te surveillerais.

         —Et, dis moi pour se qu’il s’est passer juste avant qu’il appelle, c’était quoi ?

         —Je ne sais pas, mais c’était intense.

         Ceci est la seule réponse que j’obtiens, après, il me donne une assiette pour que je mange. Je lui demande si je peux dormir chez lui car je ne peux rentrer chez moi sans avertir la police. J’envoie donc un message à May-Lys pour lui demander de m’apporter des affaires de rechange avec mes affaires de cours à l’arrêt de bus, je me changerais dans les toilettes du lycée.

         Par chance, Castiel à un lit double, je dors donc à ses côtés.

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