Chapitre 14 : Le rendez-vous nocturne.

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Harry avait écouté le plan de son ami avec attention. Attendre minuit pour aller prévenir un professeur, de préférence Snape qui serait plus sévère, gagner des points pour avoir aider et ensuite voir les deux Gryffondors se faire réprimander. Autant dire que c’était le plan parfait pour des gosses de onze ans.

Harry était en marche vers la salle des trophées pour garder les deux idiots au lieu de rendez-vous aussi longtemps qu’il fallait pour que Draco trouve un professeur faisant sa ronde.

Harry se cacha derrière une statue pour écouter la voix des deux garçons et… La voix d’une fille ? Mais qu’est ce qu’elle faisait là elle ?!

« Je n’arrive pas à croire que tu puisse faire ça Neville… »

Harry reconnu facilement la Miss-Je-Sais-Tout aka Hermione Granger et… Il se sentit mal pour elle…

« Retourne te coucher, toi ! lança Ron avec fureur. »

Ainsi, Harry put constater que Ronald était encore plus impoli avec la jeune fille.

« J’ai failli tout raconter à ton frère, répliqua la fille aux dents de lapins. »

Harry écouta la conversation jusqu’à ce qu’un long silence impose sa loi. Le brun à la cicatrice se permit un petit coup d’œil pour apercevoir Miss Teigne suivit de Rusard.

« Cherche ma belle, cherche bien, ils doivent se cacher dans un coin. »

Harry fut prit de « l’instinct de sauveur » alors il courra vers Hermione et Neville, joignant ses mains avec les leurs pour fuir vers la porte à l’opposé. Ron courra à leur trousses.

« Il y a quelqu’un qui doit se cacher quelque part, marmonna Rusard derrière eux. »

Suivit des trois autres, Harry s’engagea dans un longue galerie où s’alignaient des armures. Ils entendaient Rusard qui se rapprochait et Ron poussa brusquement un cri apeuré. Il se mit à courir pour rattraper les autres, trébucha,essaya de se rattraper en saisissant Neville par la taille et tous deux tombèrent en renversant une armure. Le vacarme qui s’ensuivit aurait suffi à réveiller tout le château.

« ON FILE ! cria Harry et ils se mirent à courir sans se donner le temps de se retourner. »

Parvenus enfin à l’extrémité de la galerie aux armures, ils prirent un virage serré et foncèrent à toutes jambes à travers un dédale de couloirs. Harry avait prit la tête du groupe sans avoir la moindre idée de l’endroit où ils se trouvaient, ni de la direction qu’ils suivaient. Ils passèrent derrière une tapisserie et s’engouffrèrent dans un passage secret qu’ils ne parcoururent sans ralentir l’allure. Ils se retrouvèrent alors près de la salle où avaient lieu les cours d’enchantements et qui était située à des kilomètres de la salle des trophées.

« Je crois bien qu’on l’a semé, dit Harry, hors d’haleine, s’appuyant contre un mur froid et s'essuyant le front. »

Neville, plié en deux après cette course folle, essayait de retrouver sa respiration en émettant toutes sortes de bruits bizarres.

« Je…vous…avais prévenus ! dit Hermione,le souffle court, la main sur sa poitrine endolorie.

-Il faut retourner à la tour Gryffondor,dit Ron. Et on a intérêt à se dépêcher.

-Malefoy t’a tendu un piège,dit Hermione au rouquin, j’espère que tu t’en rends compte. Il n’avait pas la moindre intention d’aller au rendez-vous. Mais il a dû dire à Rusard que quelqu’un s’apprêtait à entrer dans la salle des trophées. »

Toutes les têtes se tournèrent vers Harry.

« Et toi, pourquoi t’es là alors ?! lâcha ou plutôt cracha Ron.

-Hé ! Je vous ai sauvé ! dit le balafré en levant les mains en l’air pour se défendre. Par contre,tu es très intelligente Hermione. Draco avait peur que tu le raconte aux garçons avant le rendez-vous.»

Hermione rosit légèrement et le groupe se remit en route. Cependant, dix mètres après ils virent quelque chose jaillir d’une salle de classe, juste devant leur nez. C’était Peeves, l’esprit frappeur. En les voyant, il poussa une exclamation ravie.

« Tais-toi, Peeves. A cause de toi, on va se faire renvoyer, lâcha Ron.

-Ne lui parle pas comme ça, répliqua Harry pour défendre l’esprit qu’il considérait comme son ami.

-Alors, les petits nouveaux,on se promène dans les couloirs à minuit ? demanda-t-il de sa voix aigre.

-Ne nous dénonce pas, s’il te plait, supplièrent Harry et Hermione en harmonie. »

L’esprit ne répondit rien ayant déjà prit sa décision.

« Fiche le camp, laisse nous passer, lança Ron en faisant un geste pour écarter Peeves. »

Ce fût une grave erreur. Peeves indiqua du regard un chemin à Harry avant de se mettre à crier : « ELEVES HORS DU DORTOIR ! ELEVES HORS DU DORTOIR DANS LE COULOIR DES ENCHANTEMENTS ! »

Harry se baissa pour passer sous l’esprit frappeur,Hermione et Neville le suivirent. Ron voulu faire pareil mais Peeves l’en empêcha en se mettant en travers de sa route. Le trio coura à toutes jambes jusqu’au bout du couloir où ils tombèrent sur une porte verrouillée.

« On est fichus, gémit Neville en essayant vainement d’ouvrir la porte. C’est la fin, pour nous ! »

Ils entendaient les bruits de pas de Rusard qui courait le plus vite qu’il pouvait dans la direction d’où provenait les cris de Peeves.

« Pousse-toi, grogna Hermione. »

Elle prit la baguette magique d’Harry et, sous le regard médusé des deux garçons, elle tapota la serrure en murmurant : « Alohomora ! »

Il y eut alors un déclic et la porte pivota sur ses gonds. Ils se précipitèrent dans l’ouverture, refermèrent aussitôt derrière eux et collèrent l’oreille contre la porte pour écouter ce qui ce passait.

« Alors comme ça on traîne dans les couloirs ?! Ah, ces sales garnements ne respectent jamais le règlement ! »

Rusard prit Ron par l’oreille droite et le rouquin lâcha un petit cri.

« Trois semaines…Non ! Deux mois de retenues avec moi ! »

Les trois enfants attendirent que Rusard et Ron partent, voulant sortir sans risquer de se prendre une retenue.

« Qu’est-ce qu’il y a Neville ? demanda Hermione alors que le garçon la tirait par la manche. »

Puisque le garçon insistait, Hermione se retourna puis elle lâcha un hurlement de terreur. Harry se retourna à son tour pour savoir ce qui valait ce cri. Et il compris directement…

Devant leurs yeux,un chien monstrueux remplissait tout l’espace entre le sol et le plafond. Mais ce nétait pas n’importe quel chien magique ! L’animal avait trois têtes : trois paires d’yeux étincelant d’une lueure démente, trois museaux qui les flairaient en frémissant avec avidité et trois gueules bavantes hérissées d’énormes crocs jaunâtres d’où pendaient des filets de salives épais comme des cordes.

Le chien se tenait immobile, ses six yeux fixés sur eux. Si il ne les avait pas encore dévorés, c’était sans doute parce qu’ils l’avaient pris par surprise, pensa Harry, mais à en juger par ses grognements qui roulaient comme le tonnerre, il n’allait pas tarder à leur bondir dessus.

Harry chercha à tâtons la poignée de la porte. Il ouvra la porte, dévoilant la sortie et les trois enfants sortirent à reculons, claquèrent la porte derrière eux et ils eurent l’impression de revivre. Ils coururent jusqu’à arriver devant leur dortoir respectifs.

The human dementor (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant