2.2. I see the beauty that you can't see.

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Carina était sur tous les fronts, ce soir, elle n'avait pas eu une minute à elle. Elle se posa pour la première fois dans son bureau aux alentours de 3 heures du matin. Elle ferma les yeux quelques instants, avant d'être finalement « réveillé » par quelqu'un qui frappait à la porte. C'était Amelia.

— Hey, désolée de te déranger...

— Pas de problème...Qu'est-ce qu'il y a, un souci avec un patient... ?

— Non, non pas du tout, tout va bien, il y'a simplement le Dr LEWIS qui te cherche, est-ce que je la fais entrer... ?

— Euh d'accord... Oui s'il te plait, demanda-t-elle un peu nerveuse.

— Est-ce que tout va bien, je veux dire euh toi ou Maya, est ce que ça va... ? s'inquiéta-elle.

— Oui ça va, merci Amelia, dit-elle en voyant où elle voulait en venir, je te remercie, sourit-elle rapidement.

Amelia fit signe au Docteur LEWIS d'entrer, puis s'éclipsa.

— Bonsoir Dr LEWIS, dit-elle doucement en lui tendant la main, comment puis-je vous aider, vous travaillez tard, je ne savais pas...

— Je suis d'astreinte et je crois que vous savez exactement pourquoi je suis là...

— Maya sait que vous êtes là... ? Vous n'avez pas l'impression d'outrepasser vos fonctions en venant me voir, je veux dire euh...répondit-elle un peu sur la défensive, tant pour Maya que pour elle.

— Si vous considérez qu'en se souciant de ces patients on outrepasse ces fonctions, alors oui je dois le faire très volontiers, mais j'imagine qu'on est un peu tous dans ce cas, enfin tout dépend, dit-elle en esquissant un sourire.

Carina la regarda longuement sans parler, elle ne savait pas vraiment ce qui allait suivre et bizarrement ne se trouvait pas forcement à l'aise.

« Je ne vous apprends rien si je vous dis que les pompiers comme les médecins traversent des moments de grandes détresses, de grandes pertes aussi...Et parfois cela les aide de venir en parler à un professionnel, qui a connu le terrain et ses difficultés... »

— Pourquoi vous me dites ça... ?

— Ça aussi je crois que vous le savez...Au vu de la détresse et l'état psychologique dans lequel se retrouve parfois certain collègue, j'ai pris pour habitude de leur demander de me noter une ou plusieurs personnes à contacter en cas d'urgence, en dehors de la caserne. C'est très clair pour eux, ils le font s'ils le souhaitent et tout reste dans le cadre du secret professionnel. Je ne fais rien sans leur accord. Je ne rentre jamais dans les détails, ni ne dévoile le contenu des séances mais je conseille parfois l'entourage, je donne des clés de compréhension pour essayer d'aider...Ce sont peut-être des méthodes peu conventionnelles mais ce sont les miennes.

— Je doute que Maya vous ait demandé de venir... ?

— C'est vrai, elle ne l'a pas fait et vous avez raison, peut être que pour cette fois j'ai outrepassé mes fonctions en venant vous voir, mais vous êtes ce contact hors caserne, alors je suppose que ça signifie quelque chose ? J'imaginais que vous pourriez m'aider, me dire pourquoi elle n'est pas venue et ce pour la première fois à la séance d'aujourd'hui ? J'essaie de la joindre et elle ne répond pas.

Carina essayait d'assimiler toutes les informations.

« Ecoutez visiblement vous tenez à Maya et elle tient à vous, je crois bien plus qu'elle ne pourra jamais le dire mais... »

— Faites attention à ce que vous dites...

La psychologue esquissa un sourire, puis continua...

Station 19 :  Ignite The DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant