ET SI ON S'AIMAIT ?

Chapitre 17: 1/3 LEA

1/3

LEA

Lorsque je reprends conscience, une forte odeur d'herbe et de fumier me prends au nez. Il fait sombre dans la pièce, seul quelques brides de lumière filtres à travers les murs de la pièce où je me trouve. Je suis attachée par les mains, le poids de mon corps brûlant mes poignets. Ma tête tourne, j'ai soif. Ma langue est pâteuse et a le goût du sang et du vomi. Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais je sais que je suis complètement nue. L'air frais caresse mon corps endoloris. Je remue doucement les jambes mais laisse échapper un cris de douleurs lorsque je sens ma cheville bouger. Je ne pourrais pas m'échapper si l'occasion se présente avec une telle cheville. J'ai dû la casser lors de l'explosion. L'odeur qui se dégage de mon corps est fétide. Ma transpiration mêlée à l'odeur ferreuse de sang et du vomi est ignoble. Léa tu es mal barrée. Franchement pas sexy pour un rendez- vous là.

Oui je sais je ne pense pas que c'est le moment de plaisanter mais si je ne le fais pas, mon esprit va craquer et je ne pourrais plus que prier pour mourir. Je veux vivre. Je dois vivre. Je dois tuer ce fumier avant qu'il ne décide de terminer son travail.

Aucuns bruits ne sors de l'extérieur. Je suis seule. Je tente d'ouvrir les yeux mais la douleur me les fait refermer aussitôt. Il faut que tu t'accroche Léa. Tu n'as pas le luxe du temps devant toi. Plus vite je prendrais connaissance de mon environnement, plus vite je pourrais tenter de me sortir d'ici. Après plusieurs tentatives, je réussis à ouvrir les yeux. La pénombre est éclairée pas quelques rayons de soleils traversants les planches en bois des murs. A priori je dans me trouver dans une ancienne grange. Une étable surement ? Mes poignets son attachés par une corde solide elle-même suspendue à un crochet métallique relié à une chaîne accrochée au plafond. Je suis à quelques centimètres du sol. Ca va être difficile de me balancer pour m'accrocher à quelque chose. D'une part ma cheville est plus que douloureuse, et d'autre part je suis au centre de la pièce. Rien ne m'est accessible. La seule chose à proximité est une table métallique avec une espèce de trousse en cuire posée sur celle-ci. Je ne veux pas savoir ce que c'est mais ça ne m'inspire vraiment pas.

Léa garde ton sang-froid. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Je dois prendre le plus d'informations possible avant que Kyle ne revienne. Bien. Réfléchis. Qu'est ce qui peut t'aider pour t'en sortir ? Il y a une porte au fond de la grange à environ trente mètres de la où je me trouve. Il n'y a aucunes fenêtres. La seule sortie c'est cette porte...

J'aperçois sur ma droite une espèce d'étagère où quelques outils sont suspendus. Une fourche ! Ca ça peut être utile !

Du foin recouvre l'intégralité du sol. Je ne pourrais pas quitter la pièce sans faire de bruit. Et mon plus gros problème reste mes mains... Attachées comme elles le son, je ne vais pouvoir aller nulle part seule. Ma tête me fais atrocement mal. Le rappel de ses mains arrachant mon cuire chevelus me revient aussitôt en mémoire. J'occulte ce qui m'a valu cette poigne abominablement douloureuse dans un coin de ma tête. J'aurais le temps plus tard de repenser à ce que j'ai fait.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'ai pas entendue le bruit de pas résonner derrière la porte. Un pas lent, prédateur. Je tente de refréner les battement frénétiques de mon cœur sans succès. Le calme que j'avais arborée une seconde plus tôt s'est complètement évaporé à présent.

Lorsque la porte s'ouvre, c'est la douche froide. Kyle est là, plus effrayant que jamais. Le sourire froid qui lui mange les joues je font froid dans le dos. Comment ais-je pu bosser pour un tel homme. Comment est-il parvenu à conserver cette façade si longtemps sans se trahir ?

- Tu es enfin réveillée ! Cela fait maintenant 3 jours que tu dors comme la belle au bois dormant. Ce n'est pas très pole de ta part. Alors que je t'invite dans mon humble demeure. Ahahahahahahahaaahhhhhhh !!!!!!!!!