Un Bel Homme Brisé

Partie 55

Bonne lecture

       Point de vue externe

Réunis à la mosquée, les parents ont scellé les mariages de leurs enfants conformément à la religion.

La cola distribuée ainsi que les beignets et les jus de gingembre, les amis et convives présentent leurs meilleurs vœux aux mariés.

(...)

-Je viens de raccrocher avec tonton et les mariages ont été scellés.

-Allons y alors Mamadou qu'est ce qu'on attend ?

-Désolé mais je n'irai pas à la réception.

-Comment peux tu faire cela à Awa surtout ?

-Je m'en fiche carrément, dès ce soir,  je rentre en France.

-Tu pars sans même lui parler.

-Ça n'a plus d'importance, ce qui est fait est fait.

(...)

Installées sur le lit de leur mère, recouvertes de voile et tenant chacune un chapelet, Awa et Amy gardent le silence comme le veut la tradition  attendant que les hommes reviennent de la mosquée.

Le téléphone d'Amy se mit à sonner et elle décroche.  

-Félicitations ma belle, tu es officiellement madame Ratol. Dit Amrite

-Ah, alhamdoulilah alors et félicitations à toi aussi. Fit Amy le sourire aux lèvres.

-J'ai hâte de te voir.

-À ce soir alors. Dit-elle avant de raccrocher tandis qu'Awa commençait à s'impatienter.

-Hey les hommes sont de retour,  félicitations. Fit Fatima toute joyeuse.

-Merci ma chérie. Dit Amy alors qu'Awa regardait sans cesse son téléphone.

-Pourquoi fais tu cette tête ? T'es pas contente ? Demanda Fatima.

-Bien-sûr que oui, je suis heureuse.

-Hum, elle est comme ça parce que Mamoudou n'a pas encore appelé. Taquina Amy.

-Ben tu n'as qu'à l'appeler, c'est pareil.

-Ah mes chéries, vous êtes enfin mariées, je vous souhaite tout le bonheur du monde.

-Merci beaucoup maman, disent elles en serrant leur maman.

-Venez saluer tout le monde.

-Allez y, je vous rejoins après, dit Awa.

-D'accord ma fille, fais vite.

Fatima lui fait un clin d'œil et sort suivie d'Amy.

Elle appelle Mamoudou à plusieurs reprises mais ça sonne dans le vide.

-Pourquoi ? Pourquoi ne me répond t-il pas ? S'énerva-t-elle.

De mauvaises pensées commencent à l'envahir et elle se demande si en réalité tout ceci n'était qu'un rêve.

Lasse de tomber sur sa messagerie, elle se rue à la porte pour sortir de cette chambre qui commençait à l'étouffer mais on lui bloque le passage.

-Est-ce moi que tu cherches ma reine ?

-Mamoudou ?

Elle ne réfléchit pas une seconde de plus et se jette dans ses bras, soulagée de le voir. 

-Je t'ai manqué on dirait ma chère femme.

-Je me suis inquiétée parce-que tu n'appelais pas et tu ne répondais pas non plus à mes appels.