Un Bel Homme Brisé

Partie 1

Dans la peau d'Amadou Bâ

- Oui monsieur j'y serais sans faute. dis je avant de raccrocher

Alhamdoulilah, je rends grâce à Dieu car ce soir je me rendrai à Sow entreprise et suis persuadé que je serai embauché inchallah car j'ai la compétence qu'il faut.

Avec l'aide de ma reine, ma très chère maman, je me suis dévoué corps et âme sur mes études.

Tout le monde sait que la vie universitaire n'est pas facile mais concernant l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, y réussir est un véritable calvaire, franchement qu'on se le dise.
J'y est supporté famine, chaleur, froid et j'en passe.

Nombreuses elles ont été à me déclarer leur flamme, à me poursuivre, à me pourchasser et à tout faire pour me plaire mais sans aucune réussite car tout simplement ELLES NE M'INTÉRESSENT PAS !!

L'amour pour moi s'est terminé, fini, gassi et je ne m'y aventurerai plus jamais.

Hum qui s'est, me siffle ma traitre de conscience.

Ce sentiment qu'on appelle amour m'a dépossédé de tous mes moyens. Il m'a fait rêver, espérer, sourire bêtement, rire aux éclats pour ensuite me démolir, m'anéantir, me faisant sangloter comme un bébé qu'on aurait privé de lait ou bien pire encore.

Penser à l'amour me fait horriblement mal car ça égalerait à penser à celle qui m'a abandonné, elle qui était mon univers, elle qui faisait ma joie, elle qui a fait bondir mon cœur de mille et une manière.

- Ah toi Amada quand vas-tu commencer à travailler ?? guela mon daron me sorta ainsi de mes songes
- Bientôt baba lui répondis-je avant de quitter le salon pour rejoindre ma chambre et pour ainsi échapper à une éventuelle engueulade avec lui.

Quelques minutes plus tard ma mère toqua à la porte
- Comment ça va baboyam( mon baba) ?
- Bien néné alhamdoulilah et où est Aïcha ? Je ne la vois presque plus
- Ah elle passe maintenant toute la journée à l'école cette petite, surtout que khika ô wadatt bac( cette année ci elle passe le bac)
- C'est bien ça néné il faut qu'elle travaille bien même si je me fais pas trop de soucis pour elle car c'est une vraie battente qui a toujours été la première de sa classe.
- Machallah kay filston, yallah sour mone é khounouko é yitéré( que Dieu vous protège des yeux et des langues😄) vous deux êtes mes biens les plus précieux et je prie pour que tu trouves bientôt du travail baboyam
- D'ailleurs néné je voulais te dire que j'ai été contacté par une grande entreprise et je dois m'y rendre quelques minutes sakh
- Allllhammmdoulilahhh rabbil alamine, tout se passera bien inchallah dit-elle toute émue avant de me prendre dans ses bras et de sortir de la chambre pour me laisser me préparer.

Aussitôt apprêté, je file dans la cuisine pour embrasser ma mère. Elle prie encore pour moi avant de me laisser partir.

Cette dame est ma force, elle est tellement endurante et a toujours été là pour moi et ma sœur malgré tous les coups bas de cette pimbêche de Marème que mon père a ramené ici soit disant son épouse.

Ma haine pour elle est justifiée car en plus de tout le mal qu'elle fait subir à ma mère et à ma sœur, cette garce ne se gène pas du tout de me faire des avances depuis son arrivée dans cette maison.

Oui oui vous avez très bien lu, ma tante, l'épouse de mon très cher père est dingue de moi, étant si jeune et pas du tout amoureuse de mon padré, je me demande bien pourquoi elle a accepté cette union surtout que c'est elle qui charmait mon baba.