Un Bel Homme Brisé

Partie 82

Bonne lecture

     Dans la Peau d'Amadou

Quelqu'un peut il me donner la vraie définition du mot mensonge ?

En ce moment, pour moi, c'est un acte de trahison, de tromperie et de lâcheté.
Un acte d'une telle cruauté surtout quand c'est fait par des gens à qui on avait confiance.

Tout mon entourage sans exception m'ont menti et manipulé à leur guise.

Ils ont choisi de réécrire mon histoire comme bon leur semble seulement parce que j'ai tout oublié.

Je ne vous le souhaite pas mais si vous perdiez la mémoire, vous me comprendriez.

Parfois je vois quelqu'un sourire ou  pleurer juste comme ça parce qu'un souvenir aurait surgit de son esprit alors imaginer mon désarroi quand c'est le néant total dans ma tête, aucun souvenir doux ou douloureux soit-il.

Comment dois je maintenant considérer ces personnes qui m'ont empêché de me retrouver et de surcroit, ils m'ont menti, en me mettant sur de mauvaises pistes.

Je continue à observer les photos qui se trouvent dans cette boite et ma haine pour Kallé et Alima ne fait que grandir. 

Même un ennemi n'aurait pas été aussi cruel qu'eux. La preuve, Ramata qui est censée être ma pire ennemie ne m'a pas laissé dans le vide. Aussi dur qu'a été ses torts, elle me l'a avoué et demandé pardon.

Que peut il y avoir de si terrible dans mon histoire avec Alima pour qu'elle me mente de cette façon ?

Je lui ai posé la question pourtant mais elle a juste soutenu la version de Kallé.

Mon cœur ne m'a pas trompé. Ses regards, gestes et attentions, tout me montrait qu'elle m'aimait

-MAIS MERDE POURQUOI M'A-T-ELLE MENTI ALORS ?? Criai-je en tapant bien fort dans le mur.

-Ouvre moi s'il te plait baboyam !

-LAISSEZ MOI TRANQUILLE !

-Par pitié, laisse moi entrer, laisse moi t'aider.

-Dédé, pour l'amour de Dieu ouvre, maman commence à suffoquer.

-Et voilà, vous voulez me faire culpabiliser, laissez moi en paix !!

J'entendis les larmes de ma mère et mon cœur se serra. Je n'ai pas d'autres choix que d'ouvrir la porte.

-Ha baboyam... laisse nous être à tes côtés et t'expliquer tout cela.

-Je peux me débrouiller seul, partez maintenant et laissez moi tranquille comme vous l'avez fait pendant tout ce temps.

-Oh Dédé, tu saignes !

-Mon Dieu ! Apporte la trousse de secours vite ! Fit ma mère en prenant ma main et en entrant dans la chambre.

Une fois qu'Aïcha revint, mère nettoya et banda ma main puis demanda à ma sœur de nous laisser seul.

-Tu es ma mère n'est ce pas ?

-Évidemment mon bébé !

-Alors pourquoi m'as tu caché toutes ces choses ? Pourquoi as tu laissé Kallé me mentir ?

-Je suis désolée baboyam mais c'est lui aussi qui connaissait toutes tes peines de ton cœur. Tu ne te confiais pas à moi sauf la dernière fois.

-Quelle dernière fois ?

-Une semaine avant ton accident !

-Que t'avais je confié maman et s'il te plait pas de mensonges cette fois.