And Then He Loved Me {Marco x Ace}

Chapitre 1 : Le colocataire

PDV de Ace :

Je ne me sens pas chez moi, j'ai beau avoir décoré ma chambre, le reste de l'appartement est clairement à lui. En même temps je m'attendais à quoi en déménageant ici pour remplacer l'ancien colocataire ? Lui il vivait là depuis le début alors que moi je débarque comme ça, je suis vraiment minable. Et tout ça parce que je manque d'argent et que je ne peux plus payer le loyer de mon ancien logement. Soudain j'entendis la porte grincer et vis la tête du libraire apparaitre dans l'entrebâillement. 

- Il reste des cartons, tu as besoin d'aide yoi ? demanda le blond. 

- Non ça ira et puis la prochaine fois évite de rentrer comme ça, j'aimerai un minimum d'intimité, rétorquais-je en sortant récupérer les dernières affaires qui trainaient dans le couloir. 

Il m'observa interloqué avant de souffler un "pas de problème" en repartant dans le salon. Je refermais la porte en soupirant, enfin tranquille. Ma situation n'aurai pas pu être pire, moi le gamin qui ne sais même pas ce qu'il va faire de sa vie, ayant pour seul talent le dessin, obligé de vivre avec quelqu'un que je ne connais même pas, et lui il se comporte avec moi comme si je lui faisait pitié ! Non vraiment ça va pas être possible. 

Vous me direz sûrement que je suis bête et qu'il cherche juste à être sympa avec moi mais c'est justement ça qui me dérange. On est des inconnus et on restera des inconnus, je n'ai pas décidé de vivre en colocation pour faire amis-amis avec quelqu'un, ça c'est imposé à moi alors ça restera comme ça jusqu'à ce que j'ai assez pour de nouveau habiter seul près de mon école. D'ailleurs en parlant d'école je reprend demain et ça me stresse, c'est la dernière année, celle des examens et du choix d'orientation, mais pour me rassurer un peu, je me dis qu'au moins je n'aurai plus à supporter l'autre pot de colle qui me sert de colocataire. 

Je souffle de soulagement, j'ai enfin finis de vider tout mes cartons, il ne me reste plus qu'une chose, le petit cadre dans lequel se trouve une photo de moi et mes frères quand on était petit lors de notre rentrée au collège. Je souris en déposant l'objet sur ma table de nuit, c'est fou comme le temps passe vite, on avait à peine 12 ans à ce moment et maintenant chacun est parti de son côté pour faire sa vie. Luffy est toujours au lycée, Sabo est aller à l'étranger pour faire de l'humanitaire et étudier en même temps et puis il y a moi, qui ne sait toujours pas ce qu'il va faire plus tard, la seule chose qui est sûr c'est que je veux dessiner, peut être même faire un manga mais je ne sais pas écrire et trouver un scénariste est trop compliqué alors j'ai déjà fait une croix sur mon projet. 

Je décide de sortir de ma chambre pour aller manger un bout, c'est pas que tout ce rangement m'a fatigué et affamé mais un peu quand même. Mon colocataire, Marco de son nom, est assis sur le enfin plutôt son canapé, encore en train de lire un énième roman. Je me mis à l'observer ... déjà la première fois que je l'ai vu je l'ai trouvé plutôt beau gosse mais avec ses lunettes c'est un niveau au dessus, j'espère vraiment qu'il n'est pas du genre séducteur parce que je n'ai envie de voir un défilé de filles tout les jours. Il relève la tête et un petit sourire en coin apparu sur son visage. 

Merde j'étais encore en train de le regarder, il va se faire des idées si je continue. Il déposa sa lecture et ses lunettes sur la table basse avant de me rejoindre, le sourire toujours au lèvres et les yeux rieurs. Pourquoi ? Pourquoi il faut toujours que je fixe les gens quand je réfléchis trop ? 

- Tu t'es enfin décidé à sortir de ton trou ? se moqua-t-il arrivé à ma hauteur. 

- Je viens juste prendre un truc à manger, je vais pas rester cinquante ans ici, répliquai-je en prenant un paquet de chips dans le placard. 

- Bon puisque tu es là je vais en profitez pour te donner la liste des règles de bien vivre. 

Parce qu'il y a des règles en plus ?! Non mais je rêve et la liberté dans tout ça ? Rappelez moi de ne plus jamais faire de colocation avec quelqu'un que je ne connais pas même si je suis fauché. Il me tendit un petit papier avant de retourner s'installer sur son canapé et de reprendre ce qu'il faisait avant que j'arrive. Je me mis à soupirer de désespoir, je suis vraiment dans le pétrin, ma situation est encore pire que ce que je pensais. Je repartis dans ma chambre en faisant la moue. 

Je m'assied sur le lit et commence à manger tout en parcourant d'un oeil désintéressé la liste de ces fameuses règles. La plupart sont plutôt logique voire normal, ça me rassure un peu jusqu'à ce que je tombe sur la dernière de la feuille "Merci de pas inviter des amis/familles sauf si ce sont des personnes connu des deux colocataires". 

Pardon ? Excusez moi ? Je crois que j'ai pas bien lu. Pas le droit d'inviter des connaissances, et je fais quoi de ma vie sociale moi ? Et si Luffy ou Sabo ont décidés de venir me rendre visite je leur dit quoi moi ? "Non désolé l'autre ananas qui me sert de colocataire vous veut pas". Même pas en rêve, il s'en sortira pas comme ça le rat de bibliothèque, s'il veut lire tranquille il a qu'a aller vivre dans sa librairie. J'entre en trombe dans le salon sous le regard surpris de Marco. 

- Qu'est ce qui va pas ? demanda le blond complètement interloqué par mon comportement. 

- Qu'est ce qui va pas ? répétais-je sur les nerfs. C'est quoi cette règle pourri comme quoi on a pas le droit d'inviter qui on veut, c'est aussi mon appart je te rappelle ! 

Il resta interdit quelques secondes avant de se mettre à rire les larmes aux yeux. Il se fout de moi, il est clairement en train de se foutre de moi. Vous voulez que je vive comment avec un mec pareil dans les parages ? Il retira ses lunettes pour essuyer les petites gouttes d'eau salé qui restait avant de se lever pour attraper une trousse. Il m'arracha la feuille des mains et sortit un blanco afin d'effacer la dernière phrase et en réécrire une à la place. Il me redonna le papier avant de dire. 

- C'est mieux comme ça yoi ? Désolé c'est juste que l'ancien colocataire et moi on était amis alors j'ai oublié de modifier la dernière règle. Mais je dois avouer que ta réaction était assez amusante. 

Je le fusille du regard alors qu'il continue de sourire en se moquant. Je reporte mon attention sur la dernière phrase désormais modifiée. " Merci de prévenir mon colocataire lorsque j'invite de amis ou de la famille". Ça va être chiant mais c'est toujours mieux que la précédente règle, je soupire en murmurant un "oui c'est bien comme ça" avant de repartir dans ma chambre. Cette année va être très longue si je ne trouve pas une solution rapidement ...