And Then He Loved Me {Marco x Ace}

Chapitre 9 : Sentiments ...

PDV de Ace :

- Tiens, je t'ai ramené à manger monsieur le goinfre.

- Ooooh t'es le meilleur Marco ! m'exclamai-je tout sourire. Ils me donnent rien à manger ici, je pensais vraiment que j'allais mourir de faim.

- Avec un appétit pareil aussi, tu es vraiment bizarre Ace ! Tu me surprendra toujours, se moqua gentiment le blond en posant un sac sur la table.

Bizarre, c'est drôle mais ce mot sonne différemment de la bouche de Marco, j'ai toujours eu l'impression de ne pas être comme les autres lorsqu'on m'appelait comme ça mais là je l'entend de manière gentil, c'est presque devenu un compliment, j'ai l'impression d'être unique. Je me mis à sourire face à cette pensé tandis que j'ouvrais le sachet qu'il avait déposé. Il m'avait ramener des brioches à la viande encore fumante c'est mon plat préféré.

- Merchi beauchou, ye t'adoche ! (merci beaucoup, je t'adore !), dis-je la bouche pleine. 

- Tu mourrais de faim à ce point ? Et puis ne crois pas que j'ai tout ramené pour toi yoi ! 

Il piqua une brioche du paquet et commença à la manger tandis que moi je rougissais complètement gêné à cause de mes mots ... J'ai dit à Marco que je l'adorais, mais pourquoi j'ai fait ça moi ! Je me suis promis de cacher mes sentiments, mais ça devient de plus en plus compliqué surtout que depuis le début du projet de manga on s'est pas mal rapproché ...

Depuis mon séjour à l'hôpital Marco avait pris l'habitude de venir me rendre visite tout les jours pour travailler ou tout simplement discuter comme aujourd'hui. Je chéris tout ces petits moments que je passe avec lui comme un trésor, mon trésor. Mais tout ça commence à devenir compliqué pour moi, ce n'est pas la première fois que je fais des gaffes pareil et si ça continue j'ai bien peur que ces instants ne se stoppent à cause de mon foutu amour pour lui. 

Marco qui s'était installé au bout du lit comme à chaque fois qu'il venait me voir, venait de finir sa brioche et m'observait l'air soucieux. Merde je suis surement encore en train de rougir et la manière dont il me regarde n'arrange rien, je sens mes joues chauffer de plus en plus à mesure que mon embarras s'accentue ... Non, non, non il va vraiment finir par avoir des doutes à force et je vais perdre cette relation de confiance que j'ai établie avec lui. Tout allais bien mais non je ne serais jamais tranquille, ma sexualité gâche tout comme toujours.

- Ace ?

- Oui ...

- Tu vas bien ? Tu te comportes de façon étrange ces derniers jours, s'il y a quelque chose qui te préoccupe tu peux me le dire. 

C'est fou comment il arrive à lire en moi comme dans un livre ouvert, en même temps il faut dire que je ne suis pas très discret ... Je peux lui dire ce qui me préoccupe, j'aimerai pouvoir le faire mais lorsqu'il apprendra pourquoi on m'a harcelé à l'école et pourquoi on m'a tabassé l'autre jour ... je sais que ça le dégouterai, qu'il serait sans doute déçu et que cette fragile amitié qu'on a réussi a créer se briserai immédiatement. Pourtant j'ai envie qu'il connaisse la vérité alors je tente une approche un peu subtile.

- En fait je voudrais te poser une question ..., murmurai-je complètement gêné.

- Vas y je t'écoutes yoi, répondit-il d'une voix douce pour me rassurer. 

- Comment tu réagirais si je te disais que j'aime les hommes ...

- Tu es gay ? demanda-t-il visiblement surpris.

- J'ai jamais dit ça ! Je veux juste savoir si tu serais dégoûté par ça ...

- Absolument pas. 

Mon coeur manqua un battement quand il donna sa réponse, elle était directe, il avait dit ces mots sans la moindre once d'hésitation et qui plus est en me regardant droit dans les yeux comme pour appuyer ses propos et me prouver leur véracité. J'ai envie de pleurer, pas de tristesse mais de colère, pourquoi est-ce qu'il m'accepte ? Je l'ai tellement espéré que maintenant j'ai l'impression qu'il se moque, que jamais de tel paroles ne sortiront de sa bouche. J'essuie rapidement du revers de la main les quelques larmes qui perles mes yeux avant de m'écrier.

- Pourquoi ! Pourquoi tu n'es pas dégoûté , je suis nul, un minable j'aime les hommes merde ! C'est pas normal même moi je suis répugné par mes propres sentiments et toi tu m'acceptes alors qu'on se connait à peine ! POURQUOI !

Soudain il approcha sa main de mon visage pour essuyer mes pleurs qui avait repris alors que je lui lançais un regard totalement incompréhensif. Je venais de l'engueuler pour n'importe quoi, il m'a accepter comme je suis et je ne suis toujours pas satisfait pourtant lui il m'observe en souriant, je sais que ça parait bête mais j'ai l'impression qu'il me comprend ça, se voit dans ses yeux, ils sont doux et plein de compassion. C'est bien la première fois que quelqu'un me regarde comme ça surtout après avoir dévoilé mes sentiments et avoir crier pour un rien.

- Tu ne me dégoute pas le moins du monde, tu as le droit d'aimer qui tu veux, non ? Pourquoi je te blâmerai pour ça yoi ?

Il n'a toujours pas retiré sa main de ma joue et je brûle littéralement d'embarras et de honte. Je me dégoute vraiment, mais pas pour les mêmes raisons que d'habitude, je me suis complètement emballé alors qu'il a dit des mots que j'attendais depuis si longtemps et auxquels je n'ai pas voulu croire. Et son regard, ce regard qui me fait confiance, qui croit en moi, qui est d'un magnifique bleu azur et dans lequel je pourrai me perdre durant des heures voire plus. Mais il faut que je me ressaisisse, ce n'est pas parce qu'il m'accepte que ces sentiments sont réciproque ... à vrai dire je doute qu'ils ne le soient un jour.

Il enleva d'un coup sa main me retirant de mes pensées sous le coup de la surprise, je l'observe incrédule alors qu'il bredouille quelques excuses les joues rosées, il est mignon comme ça aussi mignon que quand il dort ... stop Ace on arrête tout de suite de penser à ça sinon c'est toi qui va finir par rougir ! Enfin c'est la première fois que je le vois comme ça, ou pas, en fait je l'ai déjà vu gêné de cette manière le jour où je me suis baladé en caleçon dans l'appartement. Que de mauvais souvenir. 

- Bon ... hum je vais te laisser, il faut encore que je travaille le scénario et ... tout enfin tu sais, souffla-t-il en se levant avant d'ouvrir la porte près à partir.

- Attends Marco ! m'exclamai-je soudainement. J- ... prépare l'appartement je reviens bientôt !

- C'est vrai ? 

- Oui, dans deux-trois jours normalement.

- Pas de problème alors je remplirai les placards avant que tu rentres ! ria-t-il alors qu'il refermais déjà la porte. À bientôt alors ...

- Ouai à bientôt ...