Chapitre 35 : « Vous êtes un connard, vous le savez ? »

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Peter termina enfin sa troisième assiette de pancakes et s'étira de tout son long avant de remercier une nouvelle fois Wade pour ce délicieux festin. Il déposa ses affaires dans l'évier tout en faisant craquer les os de sa nuque.

- Bon ! Je vais aller voir Pavel.

Le mercenaire se retenu d'attraper son bras et de le faire rester ici. Le peu de fois qu'il avait aperçu l'homme qui devait assassiner Alys, il ne l'avait absolument pas apprécié. Il semblait imbu de lui-même et potentiellement dangereux. Mais il se contenta d'hocher la tête et de remettre ses mains dans ses poches comme si de rien été.

Peter lui fit un signe de la main et descendit à nouveau dans les cellules. Il reprit rapidement son sérieux. Il n'avait pas envie de rire avec l'ordure qui avait expérimenté je ne sais quoi sur sa propre fille avant même d'être sous l'emprise de Morlun. Il se posta devant sa cellule, les bras croisés sur sa poitrine et la mâchoire serrée.

Pavel Wate était un homme d'une cinquantaine d'année avec des cheveux noirs assez court qui commençait à se parsemer de gris. Les traits de son visage semblaient assez sévères malgré qu'il semblât être en train de méditer, assit en tailleur au centre de la pièce. Il dut sentir la présence de Peter car il ouvrit les yeux et posa ses yeux gris sur lui sans dire un mot. Peter brisa le silence au bout de quelques minutes, jugeant du regard l'homme devant lui.

- Vous avez failli tuer Alys.

- Oui...C-...C'est regrettable...

Le jeune homme avait du mal à l'évaluer. Il n'arrivait pas à savoir s'il percevait dans ses yeux de la tristesse ou un sérieux dédain comme si ce qui était regrettable était le fait qu'elle ne soit pas morte. Peter essaya de canaliser ses émotions pour ne pas rentrer dans la cellule et lui fracasser la gueule contre le sol.

- Heureusement, elle s'en remettra.

Pavel sembla pousser un léger soupir de soulagement. Tellement discret que Peter ne l'aurait pas vu s'il ne scrutait pas les moindres détails de son visage.

- Elle vous déteste.

Il lâcha un rire froid et Peter put sentir un frisson lui glacer la colonne vertébrale. Il semblait si froid et terrifiant, l'araignée en était même arrivée au point de se demander s'il avait déjà ressenti la moindre once d'amour pour sa fille, ou même pour quelqu'un de manière générale. Il comprenait pourquoi Alys avait semblé autant apeuré. Que ce soit pour Owen ou pour lui, ils avaient tous les deux peur de blesser celui qui avait été désigné comme leur assassin, mais pour elle, elle avait tout simplement peur.

- Je sais...

- C'est déjà ça, répondit le jeune homme dans un soupir.

- Qu'est...ce...que...vous me...voulez... ?

- Jauger si vous êtes assez stable pour que Alys vienne vous voir quand elle ira mieux... Même si je préférerais vous casser la gueule.

Pavel se contenta de hausser les épaules tout en soupirant, comme s'il semblait ennuyé par cette conversation. Son attitude commençait sérieusement à taper sur le système du plus jeune qui essayait de respirer calmement.

- Eh bien...c'est à vous...d'en juger...

- Elle préfèrera vous en mettre une elle-même.

- C'est compréhensible...

L'assassin détourna le regard et ferma à nouveau les yeux, se replaçant tout en ignorant totalement son interlocuteur. Peter se retint de mettre un coup de poing dans la vitre. Il préféra retourner d'où il venait, se mordant les ongles pour désespérément se calmer. Il était tellement ailleurs qu'il failli rentrer dans Wade. Le blond le regarda en penchant la tête sur le côté, les sourcils froncés.

Sir WoofingtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant