Je roule sur le flanc après avoir coupé l'alarme de mon téléphone, puis me pelotonne dans les bras de mon petit ami qui grogne. Il dépose un baiser sur mon front et me serre contre lui, le temps que nous émergeons. Il prend une inspiration et se donne le courage d'ouvrir les yeux.
— Salut baby boy..., souffle-t-il.
Je caresse l'os de sa mâchoire et recule légèrement mon crâne afin qu'il puisse m'embrasser. Il sourit doucement et presse ses lèvres sur les miennes avant de repousser la couette en s'étirant. D'ordinaire, il met plus de temps que cela pour sortir du lit, mais il faut croire que ses responsabilités concernant son job à mi-temps font de lui un homme énergique. Ou tout du moins, assez pour être réactif dès les premières notes du réveil.
Je m'assois en me frottant les yeux et baille avant de passer une main sur mon visage pour me réveiller.
— Je peux t'emprunter la douche en premier ?
J'opine du chef en sachant parfaitement qu'un simple coup d'eau sur le visage sera nécessaire pour me réveiller, puisque je ne vais qu'emmener Émie à la danse sans discuter avec qui que ce soit, et me laisse retomber sur le matelas en grommelant. Si je m'écoutais, je me roulerais en boule dans le draps et fermerait les yeux, cherchant le sommeil qui m'a fuit. Sauf que j'ai promis à ma petite sœur de l'accompagner tous les samedis matin, sinon je ne la verrais jamais.
Je me tire hors du lit et enfile rapidement mes affaires de la veille avant de déplier la table sur laquelle je dépose un bol vide et une tasse, en fonction de ce qu'il souhaitera prendre. Je nous fais griller des morceaux de pain de mie et m'installe sur une chaise, commençant à déguster mon petit déjeuner tout en écoutant l'eau de la douche marteler les parois de la cabine.
Il sort au bout d'une dizaine de minutes, frais et propre. Il embrasse ma joue pour me remercier d'avoir sortit de quoi remplir son estomac et décide de se faire couler un café. Je l'observe en silence, terminant mon repas.
On pourrait parler et je pourrais certainement faire un effort pour alimenter la conversation, mais on se contente de cet instant de paix où chacun de nous deux est plongés dans ses pensées.
Une fois qu'Alex a prit son repas, on rassemble nos affaires et nous sortons de l'appartement que je verrouille. Je lui attrape la main lorsqu'il descend les escaliers et lui rend son sourire.
— Tu veux que je te dépose ? me demande-t-il en s'approchant de sa voiture.
— Si c'est sur ton chemin.
— Non, mais ça ne me dérange pas.
— Je préfère pas, alors, je décline. Le centre ville de Tours, le matin, c'est le bordel. Ça va juste te mettre en retard.
Il fait la moue, réfléchit quelques minutes - temps utilisé pour ouvrir sa portière et dévisager son volant - avant de se tourner vers moi et de demander :
— T'es sûr ?
— Oui, je suis sûr ! je réponds en souriant.
Il hoche la tête doucement et vient me voler un baiser en guise d'au revoir. Je souris niaisement et lui fais un dernier signe de la main tandis qu'il sort de sa place de parking. Une fois qu'il disparaît de mon champ de vision, j'allonge le pas en direction de l'arrêt de bus.
Ce serait mentir de dire que je n'appréhende pas cette visite matinale. La dernière fois, cela s'est soldé par une dispute en bonne et due forme et depuis, silence radio. Je suis même étonné que ma génitrice n'ait toujours pas appelé pour me tirer les oreilles. Ce pour quoi je ne compte pas rester une fois Émie rapatriée à la maison. Ma mère risque de m'en faire voir de toutes les couleurs. Ce silence est annonciateur de tempête.
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Tome 4 : 30 Jours avant Halloween
Romance/!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérence et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Aïdan a enfin été accepté dans l'école de ses rêves. Il prend son indépendan...