12 Octobre

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Je sors de la salle de bain, une serviette nouée autour de mes hanches, une autre en train de frictionner mes cheveux. La main sur la poignée, j'observe Alex qui s'est mis à l'aise sur mon lit, mon portable dans la main. Surpris, j'arque un sourcil et demande :

— Ça va ? Je te dérange pas ?

Mon beau brun relève la tête et ouvre la bouche avant d'aviser le smartphone qui gît entre ses mains.

— Je fouillais pas.

— Hum ?

— C'était pas prémédité, Aïdan, rétorque-t-il en me faisant signe de le rejoindre.

Je plisse les yeux dans sa direction et m'assois juste en face, de dos. Ce n'est pas qu'il n'a pas le droit de le prendre et de le déverrouiller, mais la moindres des choses auraient été de me demander. Je n'ai rien à cacher, mais s'il y a un code, c'est pour une raison.

— Je m'ennuyais et je voulais regarder tes photos, se justifie-t-il avant de me mettre les messages échangés avec Pierre sous les yeux. Mais ton pote a envoyé un message... sérieux, il te demande une photo ?!

Je soupire et délaisse la serviette occupée à sécher mes cheveux, les gouttes d'eau dégringolant sur ma peau nue.

— Alex ! Range ta jalousie. Pierre est un ami, il sait que je suis en couple et il te connaît. D'ailleurs, c'est toi qu'il trouve à son goût, pas moi, j'ajoute sur un ton amer.

— Ah bon ? fait-il, dubitatif.

Je lui frappe l'avant-bras et réponds :

— Tu sais très bien que tu plais. Bref ! Ne fouille pas dans mon tel. Si tu veux que je te le passe, demande... et comment tu connais mon mot de passe ?!

— Tu l'as fait de nombreuses fois devant moi, répond-il en haussant les épaules, Je l'ai juste mémorisé.

Il affiche un sourire victorieux et je plisse les yeux dans sa direction pour lui faire comprendre qu'il ne devrait pas en être fier. Sa main se dépose sur ma hanche et il exerce une certaine pression pour que je me rapproche. J'effleure ses lèvres et viens les dévorer, me plaçant face à lui. Je sens déjà ma peau bouillir à son contact. Je passe une main dans ses cheveux et approfondis le baiser en venant caresser sa langue du bout de la mienne. Je le repousse lentement contre le matelas, attrapant le téléphone pour qu'il s'en défasse. Ma main droite remonte le long de sa cuisse et je me perd dans son cou où je dépose mes lèvres avec envie. Il pousse un soupir et j'en profite pour le mordre.

— Aïe ! s'exclame-t-il. Sauvage, va !

— Je me venge, je réponds en venant lécher l'endroit comme si ma salive pouvait l'anesthésier. J'ai encore la marque de tes dents sur mon épaule.

Ses doigts l'effleurent doucement, venant m'arracher un frisson au passage. Je dépose une traînée de feu de son cou à ses lèvres et me presse contre lui, une main derrière sa cuisse. Je ne sais pas ce dont j'ai envie, mais j'ai l'impression qu'en lui ayant fait l'amour, certaines barrières que je m'étais imposées se sont effritées.

Ding ! Dong !

Je grogne contre les lèvres de mon petit ami et décide de ne pas m'occuper de cet inconnu. Lorsqu'il comprendra que personne ne répondra, ce dernier cessera de nous déranger. Sûrement un voisin qui est en manque d'œuf, de lait ou peu importe. La sonnerie retentit une seconde fois, puis une troisième et je râle, agacé.

— Je vais aller dire à ce mec qu'on est occupé et que harceler les gens un dimanche matin, c'est inhumain, dit Alex en m'embrassant une dernière fois, se levant pour venir à la rencontre de cet inconnu.

Tome 4 : 30 Jours avant HalloweenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant