Chapitre VIII :

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A ces paroles, l'estomac d'Ama se noua et sembla faire quelques loopings avec son cœur battant la chamade. Elle avait bien entendu ? Arthur attaqué ? Blessé ? L'Hypnotiseuse n'eut pas le courage de demander, de tout façon avec le sang qui battait à ses tempes elle n'aurait sûrement rien entendu.

— Que fait-on ? demanda Elyssa qui avait une bien meilleure forme qu'elle et Hermione.

Ama se demande comment elle faisait pour rester stable mentalement et ne montrer aucune émotion quand elle se souvint qu'elle ne connaissait pas Arthur Weasley, même si Ama ne le connaissait pas énormément non plus elle lui avait trouvé une certaine attache en parlant avec lui.

— On attend que McGonagall revienne et nous dise ce qu'on peut faire, répondit Hermione en séchant ses larmes.

A peine eut-elle dit cela que la professeure arriva dans une robe de chambre verte écossaise.

— Venez avec moi, vous allez chez Sirius et vous attendrez là-bas, déclara-t-elle.

Les filles hochèrent la tête et suivirent la professeure dans les innombrables couloirs. Une fois devant une gargouille la professeure prononça un mot de passe auquel Ama ne prêta pas grande attention et la gargouille se déplaça pour laisser place à une petite ouverture où McGonagall se glissa suivit de la sorcière et des deux elfes. Elles montèrent un escalier en colimaçon avant d'arriver devant le professeur Dumbledore, il vivait toujours à Poudlard malgré sa perte du travail de directeur.

— Parfait vous êtes là. A l'heure qu'il est Molly a dû rejoindre ses enfants et Harry, ils sont sûrement à St Mangouste. Vous irez sûrement voir Arthur dans l'après-midi, déclara-t-il en se levant démontrant son pyjama.

— Je vais occuper Dolores. Et explique le fait que certains élèves manqueront le dernier jour de cours, fit McGonagall avant de quitter les lieux dans un nuage de vert.

— Approchez-vous Mesdemoiselles

Les trois amies firent ce que le professeur demander et s'approchèrent du bureau où trônait une bouilloire, simple vieille et usée. Ama remarqua alors le regard de Dumbledore qui fixait cette bouilloire comme si c'était de l'or.

— A trois vous poserez toutes vos mains dessus, expliqua Dumbledore en faisant un signe de tête vers la bouilloire.

— C'est un Portoloin, un objet permettant de transplaner si vous préférez, développa Hermione pour Elyssa et Ama.

— Exactement Mlle. Granger, maintenant un, deux...

En attente du trois Ama approcha sa main de la bouilloire, lorsque le professeur dit trois, les trois filles posèrent leurs mains sur la bouilloire. Un instant plus tard, elles étaient dans un hall d'entrée sinistre et entendirent une femme hurlait à la mort sur un tableau.

— Bon sang ferme-là ! hurla une autre voix.

Sirius arriva alors et tira sur une corde qui fit tomber des rideaux devant le tableau, lorsqu'il aperçut les filles il les poussa dans ce qui semblait être la cuisine.

— Vous êtes là pour Arthur j'imagine ? Les Weasley et Harry sont partis, ils vont passer les vacances ici donc vous aussi, expliqua Sirius ne laissant pas le temps à Hermione de dire quoi que ce soit.

— Vous avez de ses nouvelles ? demanda Ama qui parvint enfin à retrouver l'utilisation de sa voix.

— Il va bien, enfin d'après la lettre de Molly, il est encore en vie. Elle vous en dira plus en revenant, répondit-il en s'asseyant et en les invitant à faire de même.

Ama alla donc s'asseoir, inquiète pour tout les Weasley et Harry. D'ailleurs qu'avait ce dernier à voir avec cela ? Ama savait bien qu'il était spécial, mais y avait-il un potentiel rapport avec l'attaque d'Arthur ? Ama espérait fortement que non, même si malgré tout, elle savait que c'était faux.

— Que s'est-il passé ? demanda Elyssa.

— Arthur était en mission pour l'Ordre, il s'est endormi et s'est fait attaquer par un serpent géant, c'est tout ce que je peux vous dire, expliqua Sirius la mine sombre.

Malheureusement cela confirma les idées noires d'Ama. Harry savait forcément quelque chose, maintenant elle en était sûre.

Plus personne ne parla après ça, tous se demander comment allait Arthur, mais les pensées de l'Hypnotiseuse étaient également tournées vers les enfants d'Arthur, allaient-ils bien ? Ama n'eut pas le temps de se poser d'autres questions que des craquements se firent entendre dans le hall d'entrée.

— Je vous remercie encore une fois Sirius de vous être occupé de mes enfants, déclara Molly en arrivant.

Ama la détailla de haut en bas, elle semblait si épuisée, ses yeux brun brillant d'ordinaire de joie étaient sombres et cernés ce qui fit de la peine à Ama. Lorsque son regard croisa celui de Molly, cette dernière lui offrit un sourire radieux, comme si un simple sourire pouvait faire fuir tous les soucis.

— Bonjour mes chéries ! Vous allez bien ?! s'écria-t-elle couvrant les craquements de pas sur les escaliers.

— La vraie question ce serait plutôt si vous, vous allez bien, contra Ama sans répondre à la question.

— Ne vous inquiétez pas ! Je ne crois pas que nous nous connaissions ? demanda Molly à Elyssa déviant la conversation par la même occasion.

— Je suis Elyssa, la garde d'Ama, répondit-elle avec un sourire en coin à l'Hypnotiseuse.

— Garde ? demanda Hermione qui n'était pas au courant visiblement.

— Mr. Forkle n'appréciait pas mes fréquentations, expliqua Ama sans entrer dans les détails. Comment va Arthur ? reprit-elle pour Molly.

— Il va très bien, ils n'ont pas encore trouvé de remède contre le venin de ce serpent, dès qu'ils retirent les bandages Arthur se remet à saigner, mais au moins il est encore en vie, grâce à Harry, répondit-elle en se laissant tomber sur une chaise.

— Qu'a fait Harry ? demanda Hermione.

— Il a rêvé de la scène, il a donc pu avertir Dumbledore à temps, répondit Molly.

— Bon sang je crois que c'est la première fois que je vais dire ça mais...Heureusement qu'il est lié à Vous-Savez-Qui ! s'exclama Hermione dans un soupir d'ultime soulagement.

— Oui, heureusement... Mais...Si Harry peut recevoir ce qu'il se passe réellement...Est-ce que ça veut dire que Voldemort peut lui envoyer des images fausses ? demanda Ama avec prudence.

— Comment ça ? demanda Sirius soudain intéressé.

— Si Harry à pu voir l'action, c'est parce qu'il est lié à Voldemort et que ce dernier l'a voulu. Donc, Voldemort pourrait tout à fait lui envoyer de fausses scènes pour le piéger, expliqua Ama avec un sérieux qui l'étonnait.

Tous semblèrent retenir leurs souffles en pesant les paroles d'Ama. Cette dernière ne comprenait déjà plus ce qu'elle avait dit, comme si c'était quelqu'un d'autre qui avait parlé, pourtant c'était bien elle qui avait dit ces paroles.

— Je crois qu'il va falloir qu'on passe à l'étape de l'Occlumancie, déclara Sirius d'un ton sobre.

La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant