Chapitre XXIII :

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Le lendemain de la fuite de Dumbledore, toute l'école était au courant. Les murmures circulaient dans les couloirs et les rumeurs s'intensifiaient, certaines disant que c'était la faute d'Harry, d'autres disant que c'était à cause d'Ombrage, aucune n'était vraie, aucune n'était entièrement fausse pour autant. Mais Ama n'avait pas la tête à se préoccupait de ça, entre sa nouvelle semaine de retenue en compagnie de George et Harry, le fait que ces deux derniers et Fred soient privés à vie de Quidditch et que leurs balais aient été confisqués, elle qui ne pouvait plus commenter avec Lee, Elyssa qui regardait Ama comme un monstre de foire, Drago qui rompt sa confiance, la lettre d'Ace qu'Ama ne recevrait jamais, Percy qui était complice...Tout s'enchainait beaucoup trop vite à son gout.

On ne peut donc pas vraiment dire que son week-end avait été de tout repos, elle avait passé le dimanche à faire ses leçons en jurant contre Ombrage, maintenant qu'ils étaient lundi elle avait seulement hâte de faire le cours de divination avec le nouveau professeur avant de pouvoir aller se terrer dans sa salle commune.

— On va enfin avoir ce fameux cours, déclara Ron qui tentait de détendre l'atmosphère avec Harry et Ama.

— Super...Génial...J'ai hâte, marmonna Ama avec moins d'entrain qu'elle n'aurait voulu.

Ron ne dit plus rien du trajet, comprenant que c'était une peine perdue. Mais lorsqu'ils arrivèrent dans une salle du rez-de-chaussée pour leur cours ils furent émerveillés de voir de l'herbe douce sur le sol, des arbres, enfin de la nature !

Ama alla s'asseoir avec plaisir à côté de Neville, mettant ses troubles dans un coin de sa tête. Alors que chaque élève parlait à mi- voix, des bruits de sabots se firent retentirent. Les murmures se turent et tous se retournèrent pour voir un imposant centaure aux cheveux blonds presque blanc avec des yeux d'un bleu incroyable. Mais petit détail, il avait une marque de sabot comme ancrée dans le torse.

— Je me nomme Firenze. Je vais vous apprendre la véritable divination, pas celle des humains, non, celle de mon espèce. Vous avez appris à lire les étoiles normalement, alors allongez-vous et regarder le plafond, déclara le centaure de façon concise.

Tous s'exécutèrent sans un mot et regardèrent le plafond gris qui changea de couleur et devint un ciel étoilé.

— Regardez attentivement chaque planète et cherchez la signification, fit Firenze.

Ama l'écouta donc et son regard vira sur Mars, rouge et brillante elle semblait être enflammée à côté des autres planètes. Le feu, encore et toujours le feu, pourquoi toujours le feu alors qu'elle en avait une phobie ? Malgré ses tentatives pour regarder les autres planètes son regard revint toujours sur Mars, comme si elle était hypnotique.

— Qu'observez-vous Mlle ? lui demanda Firenze qui s'était approché d'elle.

— Mars.

— Que voyez-vous ?

— Une lumière rouge et enflammée. Elle semble être une flamme minuscule comme ça, pourtant un incendie se propage, répondit-elle étonnée par elle-même.

— Intéressant...Et vous que voyez-vous ? demanda-t-il à Lavande.

Ama n'écouta pas son regard rivé sur Mars.

Un incendie se propage.

Seule pensée qu'elle parvenait à correctement voir, le feu, le serpent, tout était divisé dans son esprit, pourtant elle soupçonnait un lien. Entre le serpent de la fumée lors de l'incendie chez Luna, le serpent qui avait attaqué Arthur, Mars, le serpent et le feu allaient parfaitement ensemble pourtant son esprit ne parvenait pas à faire de lien.

Après le cours de Firenze la journée sembla plus ennuyante que jamais. Le cours de potions n'avait été pas plus intéressant qu'à l'accoutumée, sauf la note d'Ama qui avait obtenu un « O » au grand étonnement de tous. Surtout d'Hermione qui avait brisé un flacon en voyant ça.

Mis à part cela Ama n'avait presque rien écouté de la journée, son esprit semblait vagabonder dans une autre dimension pour chercher le lien de ses observations, rien n'y fit elle ne trouva rien. Ce fut seulement lorsqu'elle arriva dans le bureau d'Ombrage avec George que son esprit revint à la réalité.

Comme d'habitude elle alla s'asseoir à un pupitre, Ombrage manquant à l'appel George en profita et alla s'asseoir sur un pupitre à côté d'elle.

— Je vais en venir aux faits. Je suis désolé de ne pas t'avoir parlé plutôt et de ne pas avoir cherché à t'aider ce fameux jour alors que toi tu n'as pas hésité samedi, déclara-t-il aussitôt.

— C'était naturel, je serai toujours là pour vous, même si je vous en voudrai à mort vous pourrez toujours compter sur moi, répondit Ama impartiale, mais son cœur se réchauffa à la suite de ses excuses.

— Wow, alors Angelina n'exagérait vraiment pas. Tu es beaucoup trop gentille, sauf quand tu t'énerves là tous aux abris, plaisanta-t-il.

— Il ne faut pas me chercher. C'est tout, fit-elle en souriant faiblement.

— Angelina me l'a fait comprendre, d'ailleurs elle nous a dit la vérité à moi et Fred, il faut absolument que vous parliez et vite, reprit George avec sérieux.

— Pourquoi vite ? lui demanda-t-elle en tentant d'ignorer son cœur cognant dans sa cage thoracique.

— Parce qu'Ombrage commence à prendre le contrôle de l'école, ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne soit renvoyé.

— Tu as raison...Mais ce n'est pas facile d'aller lui parler après tout ce qu'on s'est dit, fit Ama.

— S'il le faut je te pousse sur lui, mais crois-moi que vous allez parler.

Ama n'eut pas le temps de répondre, Ombrage venait d'entrer dans la pièce suivit d'Harry qui avait eu cours d'Occlumancie juste avant, il paraissait extrêmement pâle, comme s'il venait de vivre un cauchemar éveillé. Le sorcier alla s'asseoir sans un mot et sans un regard à son pupitre et commença à écrire, incitant Ama et George à faire de même.

L'heure de colle commença donc, seuls le bruit des frottements frénétiques de plumes sur les parchemins résonnaient dans le bureau d'Ombrage, Ama jetait parfois des coups d'œil aux assiettes accrochées sur les murs, assiettes dans lesquels se balaient des chats qu'Ama aurai pu trouver adorable s'ils n'aidaient pas Ombrage.

Mais son esprit dériva bien vite vers Fred, que pourrait-elle bien lui dire ? Déjà comment allait-elle l'aborder de manière normale ? Leur relation était-elle toujours d'actualité ? L'Hypnotiseuse en avait assez de penser comme ça, aussi négativement pour des choses futiles, elle aimait Fred, elle lui parlerait sans se tourmenter point.

Hélas ce n'était peut-être pas aussi simple que cela.

La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant