Chapitre XXVIII :

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Ils étaient toujours dans le bureau d'Ombrage, Ombrage avait fait s'asseoir Harry et le regardait à présent droit dans les yeux, cherchant avec soin les questions qu'elle poserait, à côté de cela Ama peaufiner son plan mentalement. Elle allait devoir jouer la comédie, elle espérait fortement que toutes ces années de mensonge lui seraient utiles cette fois-ci.

— Avant que je n'appelle quiconque néanmoins, dites-moi qui vous vouliez contacter Potter ? demanda Ombrage.

— Personne.

— Vous mentez ! dit Ombrage les lèvres pincées.

— Non.

Ama regardait l'échange d'un regard absent, la douleur que Drago lui causait commençait sincèrement à être cuisante, mais elle gardait la tête haute, son plan commençait à avoir un sens dans son esprit, ce n'était pas le meilleur qu'elle avait eu, mais au moins ça devrait assez les surprendre pour qu'elle passe à l'action.

— Cessez donc de mentir Potter ! rouspéta Ombrage. Vous vouliez contacter Dumbledore n'est-ce pas ?!

Harry s'apprêta à démentir mais Ama le coupa de peu.

— Cesse donc de lui cacher la vérité Harry, elle a gagné, on n'a qu'une seule solution, abandonner, déclara-t-elle d'une voix brisée.

Première étape, obtenir l'attention d'Ombrage, réussie, même si elle avait les regards choqués de tous en prime.

— Vous rendriez-vous à l'évidence Everdinia ? s'étonna Ombrage.

— Il semblerait, répondit-elle de sa voix brisée.

— Alors qui voulait-il contacter ? demanda-t-elle d'une voix maternelle.

Ama, n'étant pas sûre d'être très convaincante si elle parlait seulement avec sa voix brisée, décida de prendre d'autres moyens, autrement dit. Les larmes.

Elle usa donc de cette ancienne technique, les fausses larmes, la dernière fois qu'elle avait utilisée cette technique enfantine c'était pour qu'Ace lui rende un objet quelconque qu'il lui avait pris. Au bout de quelques secondes, elle sentit les larmes roulaient sur ses joues et sa vision se brouilla, elle n'avait visiblement rien perdue de son jeu de comédienne.

— I-i-il voulait c-c-c-contacter mon patron, c'est un allié de Dumbledore et c'est lui qui détient l'arme, expliqua-t-elle en prenant bien garde à bégayer.

— Votre patron ? fit Ombrage.

— Vous croyez vraiment que je serai venue ici sans raison ? contra Ama.

— Non, non, en effet. Alors où se trouve cette arme ??

— E-e-e-e-elle se trouve ici, à Poudlard, répondit Ama.

— Où ça à Poudlard ??? s'impatienta Ombrage.

Ama ne répondit pas et elle ne répondrai jamais, profitant du choc de tous elle s'était infiltrée dans les esprits d'Ombrage et l'équipe Inquisitoriale, jamais elle n'aurai cru qu'elle aimerait autant être Hypnotiseuse un jour.

— Maintenant rendez sa baguette à Harry, commença Ama d'une voix dure.

Ombrage s'exécuta, ses yeux vitreux et son regard perdu, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait.

— Vous lâchez-nous, reprit-elle pour la brigade.

La brigade obéit sans un mot et chaque élève s'écarta des amis d'Ama. Elle sortit ensuite du bureau incitant les hypnotisés à faire de même.

— Maintenant vous allez dans l'aile Est pour nettoyer ce marécage, ordonna-t-elle.

Les hypnotisés firent ce qu'elle dit et se précipitèrent vers le lieu du marécage, Ama les suivit des yeux jusqu'à qu'ils ne disparaissant de sa vue et se précipita à l'intérieur pour fermer le bureau d'Ombrage.

— Faut qu'on se dépêche, je ne peux pas les hypnotiser jusqu'à la fin des temps, déclara-t-elle en bloquant la porte.

— Ah vous voyez je vous avais dit qu'Ama ne nous trahirait jamais ! pesta Ginny à l'intention de Ron et Harry qui étaient ébahis.

— Me rallier à Ombrage ? J'ai l'air si peu digne de confiance ?! s'emporta Ama.

— Non, non, même si ton jeu de comédie était assez bon pour que je commence à y croire, fit remarquer Fred.

— Merci, mais si on pouvait reparler de tout ça une autre fois ça m'irait à la perfection parce qu'actuellement quelqu'un est entre la vie et la mort ! s'exclama Ama.

— On fonce, je ne suis pas venu ici pour complimenter, déclara Harry en s'approchant de la cheminée.

Tous le suivirent, Ama resta avec Ginny ne sachant pas utiliser ce réseau de cheminée. Mais lorsqu'elle l'emprunta avec son amie, elle put constater que cela ressembler fortement à un saut. Elle préféra ne pas s'attarder sur ce détail, ils étaient arrivés au Ministère de la Magie et fonçaient vers le Département des Mystères d'après Harry. Tous étaient à cran et avaient une main sur leur baguette, mis à part Ama et sa miséricorde, même Luna semblait prendre conscience de la gravité de la situation, son regard rêveur avait disparu et laisser place à un regard sérieux qu'Ama ne lui connaissait pas.

Le groupe d'adolescent avança donc jusqu'à arriver devant cette fameuse porte qu'Harry voyait en songe, il l'ouvrit et ils s'engouffrèrent dans cette pièce qu'ils avaient déjà visités quelques mois auparavant. Ils avançaient avec discrétion, sursautant au moindre bruit. Mais alors qu'ils marchaient, des bruits de pas, autre que les leurs, se firent retentirent, aussitôt ils se mirent en cercle prêts au combat si nécessaire, à la grande surprise de tous ce ne fut pas des Mangemorts ou Invisibles qu'ils virent, mais...

— Ace ! Sirius ?! s'exclama Ama en les reconnaissant.

Son frère n'avait pas changé, sa mèche rebelle toujours devant son œil, ses vêtements sombres et sa carrure fière c'était bien lui, Sirius quant à lui était plutôt dans un sale état, ses vêtements déchirés, un œil au beurre noir, il semblait épuisé.

— Qu'est-ce que vous faites-là ?! s'exclama Sirius.

— On est venu te sauver ! Je t'ai vu tu étais...commença Harry.

— Comment ça tu m'as vu ? Je croyais t'avoir dit d'apprendre l'Occlumancie ! le coupa Sirius avec colère.

— C'est vraiment le moment de se battre ? demanda Ace. Avant que vous ne posiez la question, je suis là pour récupérer cette fameuse arme, croyez-moi elle est presque décevante, vous le sauriez si vous lisiez mes courriers.

— Ombrage les a brûlés, ne les jugeant pas adaptés, j'espère que tu avais trouvé un langage secret, expliqua Ama.

— On va dire ça...Bon, maintenant il faut qu'on trouve cette arme et après on se tire de là, cet endroit est abominable, répondit Ace.

— On cherche quoi précisément ? demanda Ron.

— Une boule de cristal avec écrit « Prophétie du juillet 1980 », expliqua Sirius avec un regard appuyé sur Harry.

— Bon, avant qu'on ne s'attarde sur la naissance d'Harry on pourrait se dépêcher ? La salle des Prophéties n'est pas l'endroit où je voulais finir mes études, déclara George d'une voix amère.

Personne ne protesta et tous de dispersèrent, Fred et George avec Ron, Harry avec Neville et Sirius, tandis qu'Ama, Ginny et Luna restaient avec Ace. Ils commencèrent donc à arpenter les innombrables étagères de prophéties du regard, cherchant celle d'Harry.

Mais alors qu'ils la cherchaient ils entendirent Neville cria qu'il l'avait trouvé. Ils retournèrent donc sur leur pas pour retrouver Neville, Sirius et Harry, ce dernier tenant une boule de cristal dans sa main et la regardant avec interrogation.

— On ne va pas passer la nuit à attendre que la prophétie ne se déclare si ? demanda Ginny.

— Vous ne risquez pas de passer la nuit, tout court ! répondit une voix dans leur dos.

Le sang d'Ama ne fit qu'un tour dans ses veines, elle reconnaissait cette voix, c'était la pire chose qui pouvait arriver, c'était impossible. Ce n'était qu'un cauchemar, oui c'était cela, elle allait se réveiller dans son lit au dortoir de Gryffondor et se rendre compte que ce n'était qu'un rêve, mais malheureusement ça n'arriva pas, tout ceci était bien réel, et ça ne fit que lui briser d'avantage le cœur.

La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant