La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?

Chapitre XII :

Malheureusement, après une semaine de repos bien mérité, les vacances d'Ama prirent un tournant inattendu. Même si l'Hypnotiseuse s'attendait à ce quelque chose vienne perturber ses vacances, car trois jours de calme c'était trop beau pour être vrai, elle aurait largement préférée que ce soit autre chose.

— Ama ! Réveille-toi je t'en prie !

L'Hypnotiseuse se réveilla avec un grognement et regarda Ginny penchée au-dessus d'elle l'air affolé, d'ordinaire elle lui aurait sûrement dit de retourner se coucher, mais durant cette semaine elle avait crée un lien avec la benjamine des Weasley, et ce lien lui tordit le cœur en la voyant si effarée.

— Bon, il se passe quoi ? Cauchemar ? Les jumeaux ont mis un rat dans ton lit ? Un serpent ? hasarda-t-elle la voix encore pâteuse de sommeil.

— Ce n'est rien ça ! Luna elle est en danger ! répondit Ginny avec sérieux et peur.

— Comment tu le sais ? demanda Ama.

Même si elle avait du mal à y croire, elle s'était levée d'un bond bousculant Ginny par la même occasion.

— Harry, il s'est réveillé il y a quelques minutes, il me l'a dit, mais après sa cicatrice lui a brûler et je lui ai dit que Voldemort lui avait simplement envoyé cette image pour lui faire peur. Mais je n'y crois pas, je ne veux pas mais j'y crois quand même ! répondit Ginny à la va vite en se redressant. Il faut que j'en ai le cœur net !

— Tu sais où elle habite ? fit Ama en enfilant une cape prenant à peine le temps de se changer, ils étaient au milieu de la nuit, avec un peu de chance elles seraient rentrées avant que quiconque ne se réveille.

— Oui, je vais devoir prendre le Portoloin de maman, mais c'est pour la bonne cause...Hein ?

— Si Luna et son père sont vraiment en danger, alors oui c'est pour la bonne cause, sinon je dirai que c'est moi qui voulais rendre visite à Luna ne t'inquiètes pas, répondit Ama qui prendrait les responsabilités si besoin, étant plus âgée, même si ce n'était pas sa plus belle excuse.

Ginny hocha la tête, les yeux clos, quand elle les rouvrit Ama perçut une assurance qu'elle n'avait jamais vu chez Ginny, elle savait que cette dernière était sûrement la plus audacieuse de la famille avec ses frères, mais la voir si déterminé lui changer, et ce n'était pas pour lui déplaire !

Ginny prit sa baguette (Ama fit de même avec sa dague) avant de sortir de la chambre qu'elle partageait avec Ama pour se glisser dans le couloir à pas feutré. Ama la suivit avec discrétion en prenant garde à ne pas faire le moindre bruit. Elles montèrent donc les escaliers quatre à quatre, une fois devant la chambre de Molly de Ginny cette dernière entrouvrit la porte et murmura.

— Accio Portoloin Boussole.

L'instant d'après une boussole qui se trouvait sur la table de nuit de Molly arriva dans la main de Ginny, cette dernière referma la porte et s'écarta doucement, comme par peur de réveiller sa mère avec un simple grincement. La jeune rousse se tourna vers Ama avec un regard interrogateur qu'Ama lui rendit par un hochement de tête.

— Pose ta main, murmura Ginny.

Ama fit donc ce que lui demanda Ginny, elle posa donc sa main avec appréhension, son estomac s'était sacrément retourné la dernière fois, même si elle ne l'avait pas avoué. Dès qu'elle eut posé sa main les deux filles se retrouvèrent dans une vaste plaine. L'herbe vert ondoyante et ondulante volante au rythme du vent, vent qui faisait voler les cheveux d'Ama en tous sens pour créer un nuage blanc à côté de Ginny, ses cheveux déployés comme un nuage de feu.

— HO MON DIEU ! hurla Ginny en ramenant ses mains devant sa bouche.

Ama aurait put demander qui était « dieu », mais lorsqu'elle vit un grand nuage de fumée venir au loin, visible grâce à la lumière du clair de lune, elle préféra courir vers ce nuage de malheur plutôt que de s'attarder sur une question n'ayant pas lieu d'être. Elle courut donc, se prenant les pieds dans des racines, trébuchante, mais elle se releva toujours à une grande vitesse, à tel point que Ginny était toujours dix mètres derrière elle lorsqu'elle arriva devant la maison enflammée. Elle s'approcha de cette dernière et vit un homme aux cheveux assez long blond sale en train d'hurler au-devant des flammes.