Chapitre XI :

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Une fois les filles prêtes, elles accompagnèrent Molly dans les rues de la ville, jusqu'à arriver devant un magasin de vêtement vide. Molly parla alors au mannequin, comme si c'était la chose la plus naturelle à faire avant de passer à travers la vitrine, laissant Elyssa et Ama sans voix qui furent poussée par Hermione. Une fois de l'autre côté de la vitrine, elles se retrouvèrent dans un hôpital pour sorcier.

L'Hypnotiseuse, trop occupée à regarder autour d'elle avec curiosité autour d'elle, n'écouta pas ce que disait Molly sur son passage. Elle avait juste retenu « Arthur » et « visites » ce qui était pas mal en soi. Après quelques minutes de marche silencieuses, Ama, Elyssa, Hermione et Molly arrivèrent dans une chambre occupant trois lits pris. Un homme qui grognait et regardait sa jambe avec dédain, une femme qui fixer le vide et...

— Arthur ! Hermione, Ama et Elyssa sont venues te voir ! déclara Molly en se précipitant auprès de son mari.

— Rebonjour Molly chérie, Mesdemoiselles, fit Arthur avec un sourire radieux en voyant de la visite. Bill est parti se prendre un café, expliqua-t-il à Molly la voyant fouiller la salle du regard.

Ama s'approcha timidement du lit d'Arthur et se laissa tomber sur une chaise, il semblait aller bien, mis à part ses bleus visibles et ses bandages il semblait être en pleine forme. Comme si ce serpent ne l'avait pas attaqué.

— Alors voici Elyssa, la garde d'Ama apparemment, fit Molly en désignant Elyssa d'un air radieux.

— Garde ? redemanda Arthur un sourcil haussé.

— Disons que certains de vos enfants, n'étaient pas d'assez bonne fréquentation, niveau « danger » pour Ama selon Mr. Forkle, expliqua Elyssa pendant qu'Ama lui écrasait fortement le pied.

— Ah les jumeaux, ils n'ont rien fait exploser au moins ? demanda Arthur.

— Contrairement à moi qui ai fait exploser une potion, non rien du tout, enfin pour l'instant, s'empressa de répondre Ama avant qu'Elyssa ne dise autre chose de confidentielle.

A peine eut-elle dit ça qu'Arthur explosa d'un rire joyeux, soit c'était parce que cela le faisait réellement rire, soit c'était pour détendre la pression qui s'était accumulée les heures précédentes. Mais Ama n'eut pas le temps de poser la question qu'une infirmière arriva, déclarant qu'elle devait changer les bandages d'Arthur en poussant ses visiteuses dehors.

— Très aimable, bougonna Hermione qui n'avait pas eu le temps de dire un mot.

Sur la suite du trajet le silence régna, Molly semblait s'empêcher de sautiller pour garder le respect qu'on avait d'elle, Hermione fulmina et Elyssa donnait des regards noirs à Ama, la reprochant de lui avoir fait réellement mal. Mais l'Hypnotiseuse l'ignora royalement tout le long du trajet, un mauvais pressentiment sur les épaules et une série de questions bouillonnantes dans son esprit. Quel était ce serpent ? Pourquoi avait-il attaqué Arthur ? Qui l'avait contrôlé ? Car il était évident que c'était une autre personne qui le contrôlait, même si la réponse semblait évidente, Ama préféra éviter de se prononcer, si par la plus grande des chances ce n'était pas lui.

Une fois arrivées au 12 square Grimmaurd, les filles entrèrent dans la maison de Sirius pour retrouver un troupeau devant la porte de la cuisine, Fred et George en premier rang avec des oreilles à rallonge.

— Taisez-vous ! On ne comprend rien ! s'impatienta George.

— Hum. Hum. Hum.

Ce toussotement venait de Molly, démontrant sa présence, les jumeaux pris en flagrants délits rangèrent bien vite leurs oreilles à rallonge et grognèrent des mots inaudibles. Mais alors que Molly s'apprêtait sûrement à leur hurler dessus, elle fut coupée par des cris venant de la cuisine. Les Weasley bien curieux entrèrent suivit d'Hermione et des elfes.

— Je sais ce que tu es Severus. Dumbledore est peut-être trop aveugle pour le voir, mais pas moi, dit Sirius d'un ton dédaigneux tenant sa baguette à bout de bras.

Ama tourna alors son regard vers le bout de la baguette de Sirius et vit le professeur Rogue, baguette également pointée devant lui, Harry entre deux les maintenant à distance les bras levés, le regard affolé.

— Il est vrai que tu vaux mieux que moi, toi qui reste ici à te cacher comme un enfant ayant peur du noir, répondit Rogue d'une voix doucereuse.

Ama, déjà lassée par cette histoire, s'accouda au mur en regardant les deux adultes se défier du regard. Les lèvres pincées et le regard noir, tout deux semblaient mourir d'envie de jeter un sort à l'autre, mais aucun des deux n'en firent.

— Bonjour professeur Rogue, déclarèrent alors Ama et Elyssa, signifiant qu'au moindre sort lancer elles seraient là, peu importe le coupable.

Rogue tourna alors son regard noir vers elles et ses yeux s'écarquillèrent légèrement en voyant leurs « spectateurs » il abaissa bien vite sa baguette, ses yeux redevinrent normaux et ses joues laisser démontrer une pâle rougeur, démontrant sans doute un peu de gêne.

Le professeur Rogue ne trouva rien à répondre sous les regards accusateurs de Molly et des deux elfes, mis à part regardait Ama de ses yeux noirs fixes, il la regardait droit dans ses yeux bleu nuit, comme s'ils renfermaient un immense secret, comme si de cette façon il parvenait à lire son âme, ses pensées, ses émotions tout, il la regardait comme si elle était réponse à nombres des questions qu'il se posait. Il continua de la fixer ainsi jusqu'à qu'il n'en décide d'en avoir assez et de partir dans un nuage de cape violette.

— J'adore les duels de regard d'Ama contre Rogue, la prochaine fois on prend les paris ! déclara George sortant la pièce du malaise.

Ama cligna des yeux et se rendit alors compte qu'elle avait soutenu son regard face à Rogue, ce qui risquait fortement de lui retomber dessus à un moment ou un autre, manque de respect, défiance envers professeur, il trouverait un moyen de retourner cet acte que l'on qualifierait d'insolent contre elle.

— Alors il te voulait quoi Rogue ? demanda Ron à Harry.

— Me donner des cours de potions supplémentaires, répondit simplement Harry sous le regard appuyé de Sirius.

Bien entendu il mentait, même si Harry se montrait l'élève le plus déplorable de Poudlard, Rogue ne l'aiderait en aucun cas. Ils se détestaient mutuellement pourquoi vouloir passer du temps avec lui ? Ama devina donc que cela devait être, potentiellement, dû à l'Occlumancie. Peut-être Rogue allait-il lui apprendre ? Ou alors il avait été envoyé par Dumbledore pour lui confier une missive ?

— Tu dois être sacrément nul alors ! s'exclama Fred sortant Ama de sa rêverie.

— C'est sûr ! Pour avoir des cours PARTICULIERS de Rogue il faut être encore pire qu'un troll ! renchérit George.

— Merci beaucoup George, marmonna Harry avant de prendre Hermione et Ron par les bras pour les emmener on ne sait où.

Ama les regarda partir d'un regard interrogateur. Pourquoi Rogue était-il réellement venu ? Pourquoi lui et Sirius avaient-ils tant de dédain à l'égard l'un de l'autre ? Pourquoi Rogue l'avait-il fixé du regard ainsi ? Tant de questions sans réponse, pourtant Ama était bien déterminée à les trouver.

La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant