La Magie du Silence. Tome II : Confiance ou méfiance ?

Chapitre XXII :

Ama se releva sans peine et fusilla les Serpentard d'un regard noir encore plus sombre qu'une nuit sans étoiles et lune, elle n'avait jamais éprouvé autant de rancœur envers quelqu'un à ce jour, à côté Angelina n'était qu'un petit coup de colère, mais rien de bien méchant. Alors que là, elle ressentait une haine pure et puissante à l'égard de Drago et Pansy. Dire qu'elle lui avait accordé sa confiance, qu'elle lui avait offert une seconde chance, qu'elle avait fait en sorte qu'il se fasse pardonner des Weasley ! Tout ça pour qu'au final il ne la poignarde dans le dos, pour qu'il redevienne comme avant. Pour qu'il redevienne...Une vipère venimeuse.

— Je ne me serai jamais attendu à cela de vous ! Vous messieurs Potter et Weasley, je vous croyez plus digne que cela ! Et vous Everdinia ! Une elfe qui s'attaque à une sorcière ! s'indigna Mme. Bibine.

Ama ne répondit pas, elle fusillait toujours les Serpentard du regard, ces derniers s'étant relevés. Sur le visage de Goyle commençait à apparaitre une tâche bleutée, Drago saignait du nez et Pansy se frottait douloureusement les bras. Et a vrai dire les Gryffondor ne valaient pas mieux, Harry avait les lunettes cassées, George la lèvre enflée et Ama avait la joue rouge vif, se souvenant à peine de la douleur elle se passa machinalement une main sur la joue et pu constater qu'elle était brûlante, elle commença à présent à regretter cette fameuse gifle à Angelina !

— Quelle honte pour notre école ! rouspéta Mme. Bibine, bien que personne ne l'écoutait.

Ama n'écoutait absolument pas la professeure de vol, trop occupée à faire un duel de regard noirs avec Pansy pendant que Harry et George faisaient de même avec Drago et Goyle, tandis que Fred était toujours retenu par les filles de l'équipe de Quidditch, elles auraient pu le lâcher, mais son regard était tellement haineux qu'il valait mieux ne prendre aucun risque.

— Hum, hum.

Cette fois-ci, le ciel sembla tomber sur Ama, Harry et George, ce toussotement n'annonçait rien de bon, pour commencer c'était celui d'Ombrage et quand quelqu'un toussote c'est toujours mauvais signe. L'Hypnotiseuse se retourna donc d'un geste lent (Harry et George firent de même) pour se retrouver face à Ombrage, McGonagall, qui les regardait d'un air mi- fier mi- déçu ce qui fit étrange à Ama, et Rogue qui couvait ses élèves d'un regard dur et brillant.

— Dans le bureau du directeur. Immédiatement, dit Ombrage de sa voix niaise et doucereuse.

— Je vous accompagne, professeur Rogue voulez-vous bien conduire vos élèves à l'infirmerie, Mr. Weasley je vous prierai de vous calmer ! déclara McGonagall en poussant gentiment ses élèves avec un regard sévère à Fred qui ne se calma pas pour autant.

Ama lança un regard d'excuse aux filles, qui retenaient toujours Fred par ailleurs, Lee et Fred lui-même, mais elle ne parvint pas à savoir s'il lui rendit son regard tant la rage était dense dans son regard. Les trois élèves allèrent donc, en compagnie de McGonagall, dans le bureau de Dumbledore, la gargouille les laissa passer avec grâce et ils montèrent l'escalier en colimaçon.

Lorsqu'ils arrivèrent, rien n'avait changé, Dumbledore était toujours assis dans son élégant fauteuil, les bras croisés, ses yeux bleus reflétant très peu de surprise en les voyant derrière ses lunettes en forme de demi-lune, aucun doute, c'était bel et bien Dumbledore.

— Messieurs, Mademoiselle, je ne m'attendais pas à vous revoir de sitôt dans mon bureau, déclara-t-il en faisant apparaitre trois fauteuils d'un coup de baguette.

Il leur fit signe de s'asseoir ce que chacun fit avec appréhension. Ama pu alors remarquer l'imposant phénix qui dormait sur son perchoir, la tête cachée par ses grandes ailes de feu.

— Voici Fumseck, déclara simplement Dumbledore avec un signe de tête respectueux.

A l'entente de son nom l'oiseau légendaire s'ébroua en déployant ses larges ailes flamboyantes avant d'ouvrir de grands yeux noirs perçants.