Les conneries d'Ace

6. "L'essentiel est invisible pour les yeux"*

Hé! Mais cétipa la suite?

Encore une fois: Si vous avez des idées, des demandes, des citations, des images, une idée de paring ou que sais-je... bref des suggestions pour me donner l'idée d'une connerie de notre cher et regretté Ace, faites-vous plaisir dans les reviews ou MP...

Sur ce, bonne lecture!

Les conneries d'Ace

6. "L'essentiel est invisible pour les yeux"*

Monde :Univers alternatif

Paring: un léger Ace/Marco

Inspiration: A ma meilleure amie ( sica1014) et ses phrases hors-contextes.

Marco réalisa ce matin-là qu'il manquait à sa vie quelque chose d'essentiel.

C'était pourtant un jour ne différent pas vraiment des autres, si ce n'est qu'après un petit temps en déplacement il avait finalement regagné le logis.

Logis autant ravagé qu'Ace actuellement. L'un se remettant plus mal que l'autre de la soirée mémorable qu'il avait organisé hier, profitant de l'absence de son cher et tendre.

On aurait pu dire à Marco que c'était un risque qu'il avait tacitement accepté lorsqu'il avait finalement cédé aux avances d'un étudiant ayant 2 fois moins son âge et qui se faisait surnommé « el fiesta rey » par ses congénères.

Enfin d'après Ace et son espagnol douteux.

Mais on s'égare.

Bravant donc les lieux de la bataille, jonchés de bouteilles de bière et autre panneaux de signalisation éhontément dérobés au service public, le blond s'avança jusqu'au canapé où le coupable du carnage tentait de digérer une nuit bien agitée.

- Ace.

- Hmmm

Son skill de traducteur ayant grandement augmenté depuis qu'il le connaissait, il fut capable d'y déceler un « bonjour mon amour » plus ou moins enthousiaste.

Mais là n'était pas la question. En effet, nous vous rappelons que la chose essentielle de la première phrase avait toujours laissé le vide qui meurtrissait le cœur de notre flegmatique protagoniste.

-Ace ! dit-il un peu agacé en secouant son amant tel le vulgaire prunier.

Deux yeux injectés s'entrouvrirent pour se refermer aussitôt sous l'assaut de la sournoise lumière du jour. L'ours des montagnes tatoué grommela, roula sur lui-même avant de s'échouer dans sa meilleure imitation de larve, déchet de la société nous volant notre travail comme dit si bien l'autre.

-T'as pas l'impression qu'il manque quelque chose ?!

Il releva la tête, un filet de bave encore au coin des lèvres et les cheveux en bataille. Cela aurait bien volontiers attendri le cœur de Marco si ce dernier n'était pas un poil en colère.

Il balaya l'assistance du regard. Les bières n'avaient pas disparues. Du moins leurs cadavres. Haruta était toujours sur le sol en PLS, la télé et la switch n'avaient pas été kidnappées. Et même Marco était revenu.

Nan décidément, Il ne voyait pas ce qu'il manquait.

Marco se pinça l'arête du nez avant de désigner la porte d'entrée. Ou plutôt le trou qui en faisait office.

-LA PORTE ACE ! Où EST MA PORTE ?!

Ce à quoi le brun voulu répliquer « our porte », en bon marxiste qu'il n'était pas ( contrairement à ce dont voulait le convaincre Sabo) avant de se faire la réflexion que purée, en effet, où était la porte ?

Un éclair de génie vint frapper le freluquet dans son incompréhension léthargique. Il se revit avec Tatch démonter cette dernière pour la faire évoluer en luge, afin de dévaler les escaliers menant à la gare dessus. Parce que marcher c'est trop mainstream.

Et autant vous dire que ça ne s'était pas bien fini. Ni pour eux, et encore moins pour la porte qui n'avait malheureusement pas survécu.

Les deux comparses avaient fait la rencontre du très respectable lampadaire du lieu qui avait bien failli coûter une dent à Tatch.

Quant à la porte, plus Ace essayait de se souvenir ce qu'il en était advenu, plus le néant lui semblait profond, bientôt remplacé par d'autres flash épisodiques. Comme le fameux moment où il avait fini par avaler un fut de bière entier sous les encouragements de la foule, la tête à l'envers.

Ce qu'Ace ne savait pas, et ne sut pas avant quelque temps, c'est que cette dernière gisait actuellement dans la fontaine municipale, sectionnée en cinq.

Tant de barbarie pour une si petite chose qui après tout, n'avait eu le malheur que de faire respectablement son travail.

Une vraie tragédie shakespearienne.

Bien loin de faire larmoyer Ace, qui hésitait entre n'en avoir rien à foutre et « putain s'il le découvre je vais me prendre le savon de ma vie ».

En courageux compagnon de boisson, il conclut donc par un audacieux :« demande à Tatch, je l'ai vu partir avec ».

Avant de se rendormir comme une merde.

Et c'est ainsi qu'il passa de « rey de la fiesta » à « sale petite pute » aux yeux de son ami qui dû affronter un Marco sur les nerfs.

En même temps, se faire épier par tout le voisinage quand on essaie de manger tranquillement ses brocolis, ça en énerve plus d'un.

* Le petit prince, Antoine de Saint-Exupéry