FAKE. Tome 1

Chapitre 8

On s'assoit sur un banc, à l'abri des regards, et il me demande :

– Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

– Eh bien, j'aimerais en savoir un peu plus sur ce qu'on est censés faire.

– C'est-à-dire ?

– Si on doit s'embrasser, si je dois tout le temps rester avec toi, est-ce que j'ai le droit de dire la vérité à mes amis... Expliqué-je.

– Évidemment qu'on s'embrasse ! S'exclame-t-il, c'est la base d'un couple !

– Ok ! Je voulais juste être sûre, dis-je sur le même ton que lui en rigolant.

– Et... Ce serait cool qu'on reste souvent ensemble. Pas tout le temps, t'es pas prisonnière, mais on mange ensemble, on passe quelques récrés que tous les deux – pour que ce soit plus mystérieux –, explique-t-il en faisant danser ses sourcils, ce qui me fait rire.

– Et on se dit bonjour tous les matins ? Je demande, en pensant à comment il m'a dit bonjour ce matin.

– Euh... Oui. Je suppose, ouais.

– Ok, ça me va. Par contre, je sais rien sur toi : tes goûts, ta passion, ta famille, ton lieu de vie...

– Ouais, pareil pour moi, faut qu'on en apprenne un peu plus l'un sur l'autre. Déclare-t-il en hochant la tête.

– Quels sont tes bonbons préférés ? Je demande.

Il me regarde, bouche bée, avant d'éclater de rire.

– Sérieux ?! Mes bonbons préférés ? Je sais pas moi... Les Dragibus ?

– Ouais, j'avoue que c'est bon, les Dragibus, mais je préfère les Chamallows ! Décrété-je en riant.

– Ok, maintenant que je sais quels bonbons tu préfères, quel est ton deuxième prénom ?

– J'en n'ai pas, je réponds.

– Moi non plus.

– Un point commun ! Est-ce que t'as des frères ou sœurs ?

– Un frère, il a 14 ans. Et c'est tout. Et toi ?

– Non, je suis fille unique. Maintenant, quel est le métier de tes parents ?

– Mon père est mécanicien et ma mère avocate.

– Avocate ? Je répète. Ah ouais ! Classe !

Je ne m'attendais pas à ce que la mère de Tyler soit avocate. Ça fait un contraste avec son père...

– Et toi ? Demande-t-il, en me soutenant du regard.

Mes yeux se perdent un instant dans les siens, jusqu'à ce que je réponde :

– Ma mère est médecin urgentiste, donc elle travaille souvent de nuit. Voire tout le temps. Et mon père, je sais pas trop, mais ce que je sais, c'est qu'il part souvent en Australie pour plusieurs mois. Je baisse la tête et continue : du coup je suis souvent seule chez moi, le soir et la nuit...

Il ne répond pas, et ce silence me fait du bien. Puis, je décide de briser cette ambiance et de lui demander :

– Tu fais du basket, c'est ça ?

Il tourne la tête vers moi, me souris et répond :

– Oui, depuis que j'ai neuf ans. Et toi ? Tu fais du sport ?

– Mmh, non. Mais ça m'arrive d'aller courir, des fois ! Je l'assure en riant. Il rit aussi, avant de me demander ce qu'est ma série préférée.