Chapitre 7: Massacre

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Cette fois-ci, cela fut au tour de l'obscurité de témoigner de l'horreur à laquelle le jour éclatant à témoigné la fois précédente.

Je me retrouvai alors sur un terrain vague, une colonne de cheminée se dressant quelques dizaines de mètres plus loin, s'élevant haut dans le ciel. Il y en avait une autre plus loin. Un tas de je-ne-sais quoi, probablement du gravier, s'allongeai non loin de là.

Dans l'air dansaient des langues de brouillard restant tout-de-même agrippé au sol. Un camion, ou plutôt une caravane, tous phares allumés, éclairait devant lui.

Il y en avait un autre derrière, et encore un autre. Était-ce un regroupement de gens du voyage ?

Je sentis en moi ce flottement, comme une anesthésie partielle. C'est ainsi que je sus que j'étais en train de rêver. Je me demandai alors quel élément de mon temps passé éveillé avait bien pu influencer ce rêve car je n'avais jamais vu ce décor auparavant.

Il ne correspondait à aucune des descriptions des livres que j'avais lu récemment, ni d'une bande dessinée ou bien d'un livre.

Un van trônait un milieu de la zone. J'avançai un pas, sentis du gravier rouler sous ma semelle. C'était comme si quelque chose remuait dans ce petit Van, comme si elle se réveillait. Je m'approchai prudemment, m'attendant à ce que quelque chose me saute au visage car oui, cela avait plus le décor d'un rêve que d'un cauchemar.

Une voix me fit arrêter net. Une fois grave et profonde, qui fait trembler le parquet lorsqu'elle est parlée. Un homme, gigantesque apparut alors entre les caravanes.

- Je crois qu'il s'est réveillé, prononça-t-il.

L'imposante silhouette s'avança alors, trainant lourdement ses pas. Un autre homme surgit du halo de lumière créé par les phares. Il est plus petit, plus fin. Je distingue alors un bouc autour de ses lèvres fine presque acérées et des yeux de fouine.

Il portait un chapeau, plutôt large. Une veste en cuire sans manche recouvrant un t-shirt blanc sale. Son jean était troué de partout, et ses chaussures avaient un cuir fatigué. Il portait sous le bras plusieurs cordes.

C'est alors qu'un cri se fit entendre. Un cri qui me glaça le sang car il s'agissait du cri d'un enfant. Je l'entendis se demander où il se trouvait, se qu'il lui arrivait.

Trois autres silhouettes apparurent alors. Une jeune fille, aux cheveux coupés courts, blonds, dont les boucles frisaient dans tous les sens. Elle avait le regard d'un serpent mais une mine angélique, le genre d'arme redoutable. Ses mains jouèrent avec des sortes de piquets.

Une autre fut celle d'un homme plutôt gros à la peau de cuir. Ses yeux étaient recouverts d'un voile blanc et ses doigts manipulaient une montre à gousset frénétiquement. Un autre homme, à l'apparence de furet, émergea de la lumière. Vouté vers l'avant, les bras fins comme des cure-dents, son regard agar fixait le Van avec addiction. Ses dents noircies facilement comparable à du charbon, laissèrent échapper un rire sec et sans couleur.

Enfin, un vieil homme, boiteux, se rapprocha du groupe qui s'était formé alors devant le petit Van. Son regard fixait le ciel et sa bouche s'articulait en laissant s'échapper des chuchotements.

L'homme robuste ouvrit alors la porte latérale du Van et dévoila un petit garçon, pieds et mains liées, son bâillon descendu autour de son cou.

- Tu veux jouer aux p'tits malins toi, hein ? Eructa l'imposant homme.

Ce dernier le souleva d'une main, comme s'il ne s'agissait que d'une vulgaire fourniture et le porta sur son épaule jusqu'au centre d'où se trouvaient le petit van et les caravanes.

Twilight: SublimationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant