Twilight: Sublimation

Chapitre 9: Angoisses

Je ne pouvais plus bouger.

Tout ce dont j'avais espéré être faux, était en train de se révéler être vrai devant mes yeux.

Je revis son visage, éclaboussé par son propre sang. La peur me tétanisa.

Ce fut comme si un sentiment de danger imminent s'emparait de moi et que, beaucoup trop effrayé, je ne pus bouger.

Non. Non. Il devait y avoir une explication logique à tout ça. Ce ne pouvait pas être vrai.

Le vibreur de mon téléphone m'extirpa de ma paralysie. Sursautant, surpris par ce dernier, le clapet affichait le nom de Jacob.

Je me retournai vers le petit livre que Jaden avait laissé sur le lit, les vibrations de mon téléphone semblant accentuer l'hypnose dans laquelle ce dernier m'envouta.

Je me retournai et décrochai.

- Allô, dis-je d'une voix vacillante.

- Cameron ? Est-ce que tout va bien ?

- Oui je... Oui, j'étais en train de terminer un devoir et...

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je pris un moment pour répondre, une longue inspiration emplit mes poumons d'air.

- Rien, je... J'ai tapé une flippe.

- Tu es chez toi ?

- Ou... Oui... Pourquoi ?

- Ok, j'arrive.

Il sembla que je n'arrivai pas à

- Non, non ! Ne t'en fais pas. Tout va bien. C'est juste que... Je lisais un roman d'horreur et...

Pour une raison qui m'échappait, je ne parvins pas à finir ma phrase.

- Il devait faire sacrément peur ce bouquin alors.

Je hochai de la tête, comme s'il avait pu le voir.

- En effet. Très peur.

Machinalement, je refermai le clapet de mon ordinateur pour atténuer les effets de l'horreur dont je fus prit à ce moment-là.

- Écoute, s'il y a le moindre problème, tu m'appelles et je viens te chercher ok.

- Ok. Merci Jake.

J'entendis un rire soufflé par le nez de l'autre côté du combiné.

- Tu te mets aux surnoms maintenant ?

- Ouais. Euh... On se voit demain ?

- Oui. Fais attention à toi, et au moindre problème...

- Je t'appelle. Oui.

- Bonne nuit.

- Bonne nuit.

Allai-je même pouvoir dormir de la nuit ?

Je ne dormis pas de la nuit.

Les yeux très certainement cernés, je me levai de mon lit aux alentours de six heures du matin. Me dirigeant sous la douche, je regardai le reflet de la cicatrice que j'avais sur les côtes dans le miroir.

Les paroles de Jacob d'il y a quelques semaines me revinrent en tête.

D'une main prudente, j'approchai mes doigts de l'immonde marque de dents. Lorsque ceux-ci entrèrent en contact avec ma peau, un sentiment de dégout fusa en moi et fit faire marche arrière à ma main.