Chapitre 10

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Chapitre 10

Trois jours plus tard.

J'ai passé les trois derniers jours à prendre un billet d'avion vers le Canada et revenir en bus et en faisant du pouce pour brouiller les pistes d'Hydra. Trois jours calme sans trop de préoccupations, j'ai un talent pour ce qui est de tout mettre en arrière plan pour ne se concentrer que sur le moment présent et ne pas être dérangé par mon cerveau qui réfléchit. Aujourd'hui on est le 24 décembre, les rues qui étaient déjà envahies de décorations de noël, maintenant en vomissent de toutes part, c'est horrible. Les gens fêtent l'abondance et le gaspillage sans aucune vergogne, ils oublient qu'en une seconde leur monde entier peut s'effondrer. Dans leur petite tête insouciante la mort est loin et la misère n'arrive qu'aux autres. Cette année New York a le droit à un noël blanc, une fine couche de givre recouvre les lampadaires et de la poudreuse glisse sur la chaussé que de gros flocons viennent enrichirent. J'ignore si j'ai déjà fêté noël, mais une chose est sûre, c'est que je ne l'ai pas fait depuis des décennies et ça ne me manque pas.

Comme j'arrive sur mon toit habituel, un cou d'œil me suffit pour savoir que Steve est venu, il m'a laissé un mot sous ma chaise dans un sac ziploc et pris sous une roche. Rapidement, je me délaisse de mon sac et accoure vers l'enveloppe, j'ignore pourquoi je suis si pressé, ce n'est qu'une lettre. De la main je balaye la neige et ouvre le sac pour y lire le message;

Salut Buck,

J'espérais te trouver ici, mais tu n'y es pas. Si tu lis cette lettre c'est que tu es revenu et j'en suis plus qu'heureux. Viens me voir, reviens à la maison, Bucky. Te revoir m'as fait un choc énorme et je ne veux plus te perdre, jamais, je sais que pour toi je ne suis qu'un inconnu dont le nom est mentionné dans des dossiers, mais toi et moi on était comme frère. Je peux t'aider à te rappeler et après tu pourras décider de rester ou de partir et ne plus jamais revenir, mais je t'en prie, reviens au moins une fois me donner ta réponse. Vivre sans savoir ce qu'il va t'arriver me terrorise.

À plus, mon ami

Toutes les lumières sont éteintes chez lui, j'irais le voir demain.

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Le lendemain je me réveille à quatre heure pile, une bonne épaisseur de neige me recouvre et mes paupières sont collées l'une à l'autre par le froid. 2-3 minutes d'étirements en tout genre pour dénouer mes muscles engourdis par l'hiver et je suis de nouveau opérationnel, bien sûr il fait encore nuit et il est beaucoup trop tôt pour aller voir Steve. Va falloir que je m'occupe.

Dans un parc à quelques kilomètres de là se trouve des machines d'entraînement, peut-être que cela va vous étonner, mais à 4h30 le matin de noël il n'y a pas un chat. J'enlève la neige sur une barre de tractions d'un balayement de la main et commence des dizaines de répétitions avec le bras droit et mon sac sur le dos. 10 minutes de tractions, push-up, burpees et crunches je su déjà abondamment et enlève mon t-shirt, il n'y a qu'un joggeur de temps en temps, il ne remarquera pas mon bras. L'air que j'expulse disparaît dans de petits nuages blancs, mais mon corps lui ne ressent plus la température quelle qu'elle soit. Mes muscles brûlent et saillent sous ma peau, la sueur ruisselle le long de ma colonne vertébrale et mes cheveux détachés collent à ma nuque trempée. L'entraînement est la seule chose qui me manque d'Hydra, pouvoir me laisser exploser et remplir ce vide abyssal qui me bouffe. Déchaîner la rage qu'il m'était interdit de ressentir et l'abandon de tout contrôle pour ne laisser place qu'à l'instinct de survie qui ne répond à aucun ordre autre que les miens. C'est là mon seul droit, le seul moment où je peux prendre une décision. Me donner à 100% en oubliant tout le reste, ignorer la douleur et l'épuisement temporaire et le sentiment de hargne qui monte en moi.

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant