Chapitre 7

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Je sors de la douche et pénètre dans la chambre où Loustock dort toujours après notre baise. J'attrape rapidement mes vêtements que j'enfile rapidement et commence à faire mes bagages, je décriss (vous avez bien lu, c'est une expression québécoise, aller faire vos recherches si vous avez aucune esti d'idée de ce que ça peut bien vouloir dire) d'ici ce soir. Elle a raison je dois découvrir mon passé, qui j'étais et savoir ce qu'il est arrivé à cet homme, mais cela je dois le faire seul, car mes réponses se trouvent toutes au même endroit et elle ne peut certainement pas y retourner. Du moins en vie. Si je veux qu'Hydra continue de me faire confiance et de m'estimer histoire que je puisse fureter en toute discrétion, je dois leur rapporter son corps. Jamais elle ne pourrait espérer leur faire croire qu'elle est encore alliée à leur cause, ce ne sera qu'un poids dans mes jambes. Une fois tout paqueté et à sa place dans la voiture je sors mon revolver et y installe le silencieux, on est dans un trou paumé, mais faut quand même faire gaffe. 

 Loustock commence à gémir et ses yeux papillotent de plus en plus, elle va bientôt se réveiller, mais je ferais en sorte que ce moment n'arrive jamais. Le canon froid prend position sur son front au moment même où ses yeux s'ouvrent et me fixent, ils hurlent s'il te plait, je t'en supplie, je veux vivre. Je n'en ai cure et appui sur la détente, immédiatement tout le haut du crâne explose et asperge moi et tout le mobilier de chair, muscle, cerveau, os et autres fluides corporels. Son visage déjà ravagé par les cicatrices est maintenant méconnaissable, il lui manque quand même la moitié de la tête, faut pas oublier. Pendant que le sang gicle encore par le moignon ensanglanté, je vais chercher un essuie-tout dont j'emballe mon majeur et l'insère dans son intimité, je dois enlever toute trace de mon sperme, elle s'est nettoyée tantôt, mais mieux vaut être trop prudent que pécher par excès de confiance. 

 Une fois récuré, je l'enroule dans deux draps tachés de sang et la mets sur la banquette arrière en dessous des multiples sacs. En conduisant vers l'aéroport de call le jet qui doit venir nous chercher, puis direction la Base générale d'Hydra. 

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 Remarcher dans ses couloirs en ayant en tête tout ce que j'ai découvert est une torture, je n'ai qu'une envie, plaquer contre le mur chaque soldat que je croise et exiger des réponses ou tout simplement le tuer. Sur mon épaule se balance le cadavre de Fred que je rapporte à son père, toutes ces années d'entraînement me permettent de rester neutre et totalement maître de moi-même. J'arrive au bureau du Sergent Yurc, les deux soldats qui gardent la porte se tassent immédiatement à mon approche, comme font tous ces bons petits soldats quand ils voient arriver vers eux l'homme qui peut les tuer en 2 secondes. Je frappe et entre sans attendre de réponse, les deux hommes sont en pleine discussion et ne me lance même pas un regard pendant que je reste droit et immobile au milieu du bureau le regard vide. Après plusieurs minutes, le Sergent finit par s'adresser à moi :

 - Vous deviez la ramener en vie, soldat. 

 Je me contente de laisser tomber mon bagage sur le sol sur lequel le bruit sourd et annonçant très clairement que ce qui se trouve à l'intérieur ne peut en aucun cas être vivant. M'agenouillant, je découvre le corps toujours nu de XP12 sous les regards désintéressé du Sergent et du Général.

 - Pourquoi a-t-elle le haut du crâne manquant ? Vous deviez la sauver pas la tuer.

 - Elle a bien été kidnappée, mais une fois libérée j'ai vite compris qu'elle était passée à l'ennemi, monsieur.

 - Et vous avez par vous-même pris la décision de la tuer. 

 Ce n'était pas une question, je me contente donc de fixer le vide en restant muet. Il m'observa pendant un long moment sans ne dire mot.

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant