Chapitre 16 🍋🍋

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Ça doit faire un bon 30 minutes qu'on s'entraîne Steve et moi sans qu'aucun mot ne soit échangé, mais j'ai plus d'une fois surpris son regard sur moi et de manière pas très décente. Sam n'avait peut-être pas entièrement tort et ça pourrait être drôle si ce n'est agréable de tester un peu Cap. Entre deux séries de développé couché j'enlève mon t-shirt que je roule en boule sous mon banc, sa réaction est instantanée, son regard se braque sur moi, ou mon chest plutôt, il en échappe même ses haltères pendant ses squats.

- Tu sais Steve je doute beaucoup que tes voisins d'en dessous apprécient particulièrement quand tu laisses tomber deux poids de 75 kilos sur leur tête.

- Shit, il baisse le regard et grimace face à sa bêtise, désolé.

- Ils vont s'en remettre, le rassure-je en continuant mes exercices.

Je suis pleinement conscient de ce qu'il voit présentement et ça semble lui plaire grandement. Bien qu'il se soit remis en mouvement, ses yeux ne lâchent pas mon ventre et mes bras ne serait-ce qu'une seconde.

- Sam m'a demandé de te demander si tu avais une copine, parce que sinon il connaît quelqu'un...

Bon d'accord, c'est pas vrai, mais bon.

- Non, il souffle, je n'ai personne, il dépose ses poids et se rapproche de moi, et je ne cherche pas de copine.

Il s'assoit sur le banc à côté du mien, les coudes sur les genoux, son t-shirt possède désormais deux auréoles sous les bras et une au col et ses cheveux sont complètement hirsutes après plusieurs essuyages de sueur. En reposant ma barre je le voit du coin de l'œil se mordre la lèvre inférieur, je me redresse pour ne me trouver qu'à quelques centimètres de lui.

- Tu ne te rappelles pas?, il semble réellement triste sans que je ne comprenne pourquoi.

- Rappelle quoi? Y'a tellement de choses qui ne me sont pas encore revenues qu'il va falloir être plus précis.

À ce moment-là, il m'agrippe rapidement la nuque pour me rapprocher et m'embrasse à pleine bouche sans aucune gène dont m'avait parlé Sam. Surpris, je ne réponds pas à son bisou, le faisant ainsi reculer les yeux envahis de déception, cherchant dans les mien un moindre soupçon de remémoration que je ne possède bien sûr pas. Si j'avais su qu'on avait l'habitude de se pécho solide je ne serais pas passé par 4 chemins.

- On...nous deux?, je lui demande incrédule, bah c'est pas moi qui va m'en plaindre.

Il rigole doucement en secouant la tête.

- Toi et moi, oui, on n'avait pas le droit donc on se cachait, personne ne savait, personne ne s'en doutait. Aujourd'hui les choses ont changé, les gens le hurlent dans la rue, le premier ministre Canadien danse avec les gays dans la rue, maintenant on n'est plus des monstres mais des arc-en-ciel.

Pourquoi es-tu aussi gêné avec les autres dans ce cas?

Il soupire en se reculant, pour mon plus grand malheur.

- Les vieilles habitudes ont la vie dure, que veux-tu que je te dise.

- Que tu vas m'aider à me rappeler.

- Quoi?

Il n'a pas le temps de poser une vraie question que je m'assois sur ses genoux en l'embrassant à pleine bouche en empoignant sa tête à deux mains. Ses mains entreprennent de découvrir mon corps après tant de temps à ne pas pouvoir le toucher, ses longs doigts glissent sur mes abdos pendant que son autre main me malaxe les fesses. Sans le vouloir mon corps ondule sur ses hanches, chose qu'il doit apprécier au ressenti de la bosse qui frotte contre la mienne. On décolle du banc et j'enroule mes jambes autour de sa taille alors que ses mains retiennent mes fesses. Malgré les 3-4 mètres qui nous séparent de sa chambre, on prend un bon 5 minutes à s'y rendre.

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant