Chapitre 20

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Depuis un bon 2 heures 14 minutes je répète en boucle tous les détails dont je me souviens, et je me souviens de tout, de ce que je connais à propos de l'emplacement de la base principale d'Hydra ainsi que toutes ses bases mineures. Les usines des japonais, le nom de tous les hauts gradés, les armes qu'ils possèdent, le nombre d'agents, les types de véhicules, le nombre d'étages et bla bla bla ..... Au moins à Hydra ils écoutaient du premier coup.

- Tu peux me répéter le nombre d'agents à l'international, questionne Tony.

Comme si ça fait pas littéralement 4 fois que je le dis, je lève intérieurement les yeux au ciel, je sais tout de même montrer du respect envers ceux qui peuvent me tirer une balle dans la tête en un mot, foutu gadget.

- 134 579 la dernière fois que j'ai eu accès au registres, c'est-à-dire il y a 1 mois 4 semaines et 2 jours.

- Hm..., pensif il flatte sa barbichette sans arrêter de faire les cents pas.

Dans la pièce, lui et moi sommes les deux seuls debout, les autres sont tous assis autour d'une grande table ovale. Wanda et Clint jouent au Tic Tac Toe, ça semble être un jeu particulièrement complexe pour eux vu le temps qu'ils prennent avant chaque trait, pendant que Natasha et Bruce prennent une quantité de notes assez impressionnantes. Steve lui se contente de me regarder avec des yeux soucieux alors que je relate des informations qui le découragent un peu plus à chaque minute, il croyait sincèrement qu'Hydra n'était plus qu'un faible écho de ce qu'il était avant. Pauvre Steve. Il va s'en remettre.

2 heures de plus et le plan était prêt. Tony, Natasha et Bruce vont au Japon à Shibuya-ku dans Tokyo pour stopper la mafia dudit pays, pendant que moi, Steve, Wanda et Clint allons faire sauter la base centrale.

En gros c'est ça.

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C'est comme ça que 3 heures plus tard on est les quatre dans le Quinjet avec un plan d'enfer qui devrait anéantir le mouvement Nazi. Clint pilote en sifflotant une chanson que je ne connais pas, mais lui s'ambiance sur un moyen temps vu comment il tape du pied et se dandine de droite à gauche. Wanda, assise en face de moi, joue à Candy Crush, elle m'a expliqué l'entièreté du pourquoi du comment à propos de ce jeu qui semble être la plus belle invention du monde à ses yeux. Steve se contente de serrer mon genou en regardant droit devant lui. Sa mâchoire contractée anguleuse à souhait ne s'est pas relâchée depuis plusieurs maintenant, c'est le but même de sa transformation qu'il s'en va détruire, son ennemis de trop de décennies va tomber aujourd'hui, je présume que c'est légèrement stressant. Personnellement, je suis très calme, c'est une mission sur un terrain connu avec un excellent plan. Je ferme les yeux, histoire de maîtriser cette envie de casser la main posée sur mon articulation, de l'attraper par la gorge pour le plaquer contre la paroi en lui promettant que s'il me retouche je briserais chacun des 206 os de son corps. Steve, c'est mon meilleur ami. Steve, je ne dois pas le blesser. Steve, il veut mon bien. Je suis en sécurité.

J'ouvre les yeux, mais devant moi aucune jeune adulte sur son téléphone, aucun avion et encore moins de grand dude assis à ma droite. Je suis assis dans une classe et devant moi une feuille avec une série d'équations qui dansent et me narguent. L'horloge résonne dans la pièce silencieuse, égrenant le temps qui me coule entre les doigts sans que j'ai écrit la moindre réponse. Un coup sur ma gauche me fait sursauter, un Steve beaucoup plus petit et plus jeune me fait un pouce en l'air et articule: "Tu vas réussir, je crois en toi." En moi monte un sourire et comme j'arrive pour reposer mes yeux sur ma copie, celle-ci à disparu, à la place un mur de béton. Je suis dans un cube d'un mètre cube, en petite boule, je touche les 6 faces à la fois, chacun de mes muscles irradie de douleur, mon estomac gronde, mes lèvres saignent, mon cerveau clignote pendant que mes oreilles sifflent. Un énième hurlement déchire ma poitrine alors que je perds connaissance. Mes yeux n'ont pas fini de se fermer qu'un poing envoie valser ma tête en arrière, je m'effondre au sol, en sang. Deux hommes me soulèvent de terre et me remettent debout pour que le troisième puisse continuer à me frapper. Encore. Encore. Encore. Encore. Toujours.

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant