Chapitre 15

212 16 11
                                    

C'est ainsi qu'on s'est ramassé à 4h30 du matin, lui en pyjamas moi cargo, il m'avait quand même laissé mettre un bas, sur le divan à avoir une discussion beaucoup trop complexe.

- C'est quoi tout ce sang, qu'est-ce que tu as fait Bucky?

Il n'est vraiment pas content là. Je soupire en m'adossant au dossier en me grattant la tête exposant ainsi mes abdos très bien dessinés malgré les cicatrices, je vois son regard s'y poser un instant puis revenir rapidement vers mon visage. Oh mais il rougit le Captain, ce pourrait-il que le joyaux, que dis-je, la gloire de l'Amérique ne se préoccupe pas que que de la fierté des États-Unis, mais aussi d'une un peu plus coloré dira-t-on.

- J'ai bien réfléchi pendant ma douche, je pense qu'Hydra n'a pas qu'envoyer une alerte pour me retrouver, mais aussi des ondes à partir de tous les téléphones qui envoyèrent les mots qui déclenchent le soldat de l'hiver quand mon cerveau partait trop en couille. Ça doit être bien moins puissant que lorsqu'on me les dit de vive voix pour que ça prenne autant de temps à faire effet, mais ça a tout de même marcher.

- Ça ne m'explique pas ce que tu as fait.

- J'ai torturé un gars pendant 3 heures puis je l'ai tué.

- Bon sang, Bucky?! il se lève pour tourner en rond. Je me suis porté garant de toi et voilà que tu décides de te la jouer psychopathe tueur qui en a rien à chier du meurtre qu'il vient de commettre.

- Hey! Minute papillon. Je me lève à mon tour et me poste devant lui. De un, je ne suis pas un psychopathe, de deux oui je suis un tueur mais ça me fait quand même de quoi et de trois, j'étais en train de t'expliquer qu'Hydra a trouver un moyen de me contrôler à partir de partout avec les satellites et que c'est ça le vrai problème. Je mets mon doigt sur sa poitrine. Ce n'est pas moi qui ait tué cet homme, c'est lui.

Son visage montre la confusion totale de l'homme qui reçoit trop d'info trop tôt le matin.

- Vous êtes combien dans ta tête?

Il est sérieux en plus!! La tête entre les mains je me rassois.

- Je pensais que j'étais seul, que Hydra s'était contenté de changer l'homme que j'était, mais hier j'ai compris que c'est pire que ça quand je me suis fait comme avaler par ça.

- Ça?

C'est dur à expliquer..., comment d'écrire ce qu'on ne comprends même pas soi-même, pendant des années quand on me donnait des ordres j'y obéissait toujours parce que pour moi c'était ce qu'il fallait faire, j'étais un soldat et j'obéissais aux ordres. Je sais qu'après une crise il me disait une certaine suite de mot et me faisait faire une série d'exercices et je redevenais moi. Durant ma dernière crise au Japon je ne me suis pas fait soigner donc je ne suis pas redevenu moi on va dire. Mais ce moi ce n'est pas vraiment moi, c'est ce que Hydra a créé. Donc, hier quand le message est apparut sur vos téléphones et est rester plusieurs heures, un message inaudible a dû être diffusé en même temps pour faire ressortir l'autre afin qu'il revienne de lui même à la base, mais il n'avait manifestement pas pris en compte le fait que le mardi je devais torturer un homme pendant 3 heures et que c'était une obligation que je ne pouvais pas refuser. Fac quand il est revenu il est allé tuer quelqu'un ,mais je ne sais pas c'est quoi qui m'a fait revenir ici, par exemple. (n.d.a. quand on met par exemple dans ce contexte cela signifie par contre/en revanche. Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne fais pas que le changer dans le texte, eh bien j'aime ma parlure et je veux la garder, mais je comprend que pour les français ça peut compliquer la lecture et vous l'expliquer ne peut que vous être constructif dans votre compréhension des gens différents et enrichissant pour votre culture générale.)

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant