Chapitre 14

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**Chapitre particulièrement rough et dégueulasse, il n'est pas nécessaire de le ire pour comprendre l'histoire.**

J'ouvre la porte et quitte l'immeuble rapidement, je ne connais que très peu le quartier, mais trouver les spots non-recommandables est toujours très facile. Je me sens de plus en plus vide, déjà que j'étais plutôt morne cet après-midi. En quelques minutes les bâtiments commencent à rapetisser, à présenter un état de délabrement de plus en plus avancé, les catins et S.D.F. jaillissent de partout et une odeur de brûlé flotte dans l'air. Mon regard s'éteint peu à peu sans que je ne m'aperçoive de quoi que ce soit. Ça prend 27 minutes 11 secondes pour trouver la cible parfaite. Les battements de mon cœur sont si lents qu'un humain normalement constitué aurait perdu connaissance depuis un moment. Il se tient sur son balcon qui menace de s'effondrer à chaque seconde et il lance ses botches de cigarettes sur les chiens errants. Lorsque je réalise ce que cet état amorphe annonce qu'il est déjà trop tard, le souffle du soldat a déjà envahit mes poumons. La cigarette aura finalement eu raison de lui. Mes yeux se ferment une dernière fois et lorsqu'ils se rouvrirent j'étais parti, avalé en moi.

Un bon coup d'épaule dans la porte de devant et celle-ci s'ouvre sur un couloir miteux et un escalier sur le point de s'écrouler. Je monte lentement, chaque fibre de bois grince et mes bottes collent au tapis crasseux, à l'étage des bruits de coups et des cries de femmes retentissent dans un des appartements. Celui que je veux se trouve tout au fond. Sans aucun effort, j'ouvre la porte, comme si un simple verrou pouvait m'empêcher de tourner une poignée de porte, le petit salon est plongé dans la pénombre de la nuit, le soleil se couche vers 16h30 en décembre. Canettes de bières côtoient vaisselles salles et vêtement crasseux, sûr il n'y a pas un centimètre carré où le territoire n'a pas été marqué.

Il ne m'a pas entendu rentrer, normal, pareil à un fantôme je m'avance tranquillement vers le cadavre en devenir. Il est là, les deux pieds chaussés de crocs orange sur la rambarde avec ses trois paquets de clopes par-terre à ses côtés et sa couronne de cheveux gras à 30 centimètres de moi. En bas une femme lève lassement son unique œil vers nous, de là où elle est, elle peut très bien discerner ma silhouette dans l'obscurité. Pendant 2 secondes qui semblèrent 2 heures elle comprit ce que j'étais et ce que j'allais faire, mais son être en entier irradiait le je-m'en-foutisme à l'état pur, ce n'est ni son premier meurtre ni son dernier et la vie de cet homme n'influence en rien la sienne. Je ne suis qu'un monstre comme tant d'autres errant dans cette ville. L'eye-contact se rompt au rire guttural de ma victime, il a touché un chien.

J'agrippe sa gorge fermement de ma main en adamantium, le froid les terrorise toujours, mes lèvres collées à son oreille, nous regardons ensemble le ciel pollué par la lumière. Je murmure doucement: 

- Ta vie avait si peu d'importance que les étoiles n'ont pas jugé bon de venir te dire adieu.

Le fun commence. Il se débat comme un beau diable, mais il n'a aucune chance et j'en souri de délectation, tant de pouvoir en un homme aussi mauvais. À bout de bras, je l'amène jusque dans son lit, lui qui ne pouvait plus respirer depuis près d'une minute avale à grandes goulées l'air dès que je le lâche. Son répit est de courte durée. D'une main je presse sur ses muscles sterno cleido mastoïdien juste sous sa mâchoire provoquant ainsi une douleur atroce et forçant la bouche à s'ouvrir, de l'autre main j'enfonce trois doigts dans sa bouche et appuie vers le bas jusqu'à ce que mes doigts passent au travers de sa langue, de ses muscle, de sa mâchoire. Le désormais trou va l'empêcher d'hurler. L'épouvante dans ses yeux prouve mon instinct, il sera une excellente victime.

Tous les mardi, Hydra me donnait quelqu'un à torturer puis à tuer, souvent des soldats inefficaces, pour mon entraînement et afin de décourager les autres soldats de désobéir. Je devais le faire souffrir durant un minimum de 4 heures, m'assurer qu'il ne perde jamais connaissance pour que ses hurlements ne cessent jamais. Ils me plaçaient dans le puits, une immense pièce ronde où tous les couloirs de tous les étages convergeaient, tous pouvaient me voir et tous entendaient mon travail. Aujourd'hui c'est mardi.

Un Passé BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant