Chapitre 24

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PDV MUNJEE

Après mettre changé, je me regardai dans le miroir se trouvant dans ma chambre me demandant comment attacher mais long cheveux frisés sachant qu'ils arrivaient en dessous de mon dos. Il fallait que je trouve une coiffure qui faisait habillé mais plutôt discrète donc les laisser lâché ne conviendrait pas.

Je réservais l'option de les attachés en queue de cheval haute pour le sport même si ça aurait convenu à mes exigences. Je fis donc un entre-deux, à savoir une demi-queue cet à dire que je séparais mes cheveux en deux parties ( horizontalement) puis je laissais la partie du bas lâché tandis que j'attachais la partie du haut en queue de cheval. Le résultat était plutôt pas mal. Je me rendis dans le salon où se trouvait Jenny qui était prête depuis un bout de temps.

Jenny : Wow, tu t'es surpassé !

Moi : Merci merci mais... on est pas un peu en retard ?

Jenny *regardant l'heure* : Si ! Merde !

Le bus passait à 7h15 et pour arriver à l'arrêt il faut compter au moins 15 minutes de marche... il était 7h05. Autrement dit, on aurait du partir il y a plus de 5 minutes ! Nous nous dirigeâmes vers l'entrée-sortie.

Jenny *en mode maman* : Tu as ton sac ?

Moi : Oui

Jenny : Tu as pris un manteau ?

Moi : Oui

Jenny : Tu as pris tes vêtements de rechanges ?

Moi : Oui eomma

Jenny : C'est pas le moment de plaisanter !

Nous sortîmes et courûmes afin d'essayer de rattraper nôtre retard. Nous sommes toutes deux très endurante du au fait que les seuls activités sportives qu'ils nous faisaient  faire étaient la natation et la course à pied.

Des centaines et des centaines de mètres n'ayant entre chaque session de repos que des poses d'une minutes ou deux durant lesquelles ils s'occupaient de ramasser les personnes qui s'étaient écroulées. En d'autres terme, il ne fallait pas s'arrêter. Nous arrivâmes à l'arrêt à 7h10 à peine essoufflé, je vous l'ai dit, nous sommes surentraînés. Le bus arriva à l'heure et nous le prîmes. À présent, nous avions devant nous une demi-heure de trajet.

Jenny : Munjee ?

Moi : Oui ?

Jenny : Tu te souviens le mois dernier, quand on était dans la cour...

Moi : De l'orphelinat ?

Jenny : Oui, tu m'avais dit que tu avais préparé ton évasion depuis 3 mois... comment est-ce possible alors que tu n'es sortie du coma seulement une semaine avant ton opération suicide.

Moi : C'est marrant que tu l'appelles comme ça, à la base c'était vraiment ce que je voulais faire

Jenny : Sérieux ?

Moi : Oui je voulais même faire cramer l'orphelinat avec tout le monde à l'intérieur.

Jenny : Même moi ?

Moi *j'acquiesce* : À ce moment là j'étais désespérée, je ne pouvais voir personne et pensais donc que tu étais morte avec Jimin...

Jenny : Je ne savais pas que tu ne pouvais pas nous voir. Je pensais que tu étais encore dans le coma. Mais...qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?

Moi : Pas grand-chose, je me suis dis que en mourant je ne faisait que leur faciliter la tâche. J'ai donc chercher un moyen de les embêter au maximum.

Jenny : À savoir mettre le feu et t'évader.

Moi : Ouais

Jenny : Tu n'as toujours pas répondu à ma question du départ...

Moi : Ah oui... pardon. Quand j'étais dans le coma, mon esprit avait imaginé une sorte de champ ensoleillé et vaste. Je n'avais pas compris que j'étais toujours à l'orphelinat. Donc je passais mon temps à marcher à la recherche d'une route. Je me disais que quand je l'aurai trouvé, je t'aurai fait parvenir un plan d'évasion pour que tu puisse me rejoindre. Donc je réfléchissais à des failles dans la sécurité inviolable des murs non pas pour moi mais pour toi.

Jenny : Donc je n'imagine pas ce que ça à du te faire de te réveiller dans l'hôpital, pensant que tous tes proches étaient morts.

Je regardais par la vitre et repensais à lui... je ne peux m'en empêcher. Je ne pleurai pas mais en gardant cette souffrance, je me retrouvais avec une douleur immense dans la poitrine. Je continuais mon récit, il fallait que je parle sinon je ne me sentirais que plus mal.

Moi : Parfois, quand j'étais allongé sur le blé doré en regardant le ciel, au moment ou je commençais à m'endormir dans mon esprit, je me réveillai en fait dans la réalité, alors, j'entendais des voix venant de nul part arrivant directement dans ma tête du monde extérieur. La première fois que ça m'arrivai, j'ouvris mes yeux brusquement et les voix cessèrent. Mais après je commençai à penser que j'avais une sorte de pouvoir de télékinésie à longue distance. Jamais il m'arrivai de penser que j'étais dans le coma.

Jenny : Et donc c'est comme ça que tu as eu des informations sur le fonctionnement du bâtiment.

Moi : J'étais déjà au courant à propos de pas mal de choses mais elles ne restaient que des suppositions. Les voix ne m'apportaient que des détails.

Jenny : Mais... pour un plan prévu depuis plusieurs semaines, il était un peu...

Moi : Risqué ?

Jenny : Oui...

Moi : Je sais, j'étais dans un état de délire total, et puis... il y a eu plusieurs changements...

Jenny : C'est sur que c'est plus simple de brûler l'orphelinat que de s'évader

Moi : Je pense pas... l'orphelinat est surprotégé en-cas de toutes attaques possibles et inimaginables

Je continuais

Moi : Si tu pensais que j'étais encore dans le coma... pourquoi m'as-tu suivi?

Jenny : Munjee... personne ne te ressemble et je ne suis pas assez dérangée mentalement pour m'inventer une personne entière

Moi : Tu n'as pas douté ?

Jenny : Non.

Moi : Même pas une seconde ?

Jenny : En aucun cas.

Voix du bus : Station XXX

Nous descendîmes du bus.

𝚂𝙴𝚄𝙻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant