Chapitre 8 :

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A peine le petit déjeuner fini Paul ne cessa de répéter qu'il voulait aller jouer sur la plage avec son Pipou. Toute la famille se prépara pour aller se promener. Paul riait aux éclats en s'amusant avec Fred sous l'œil bienveillant d'Alice qui était assise dans le sable. Fred fini par s'installer à côté d'elle.

- Tu penses à quoi ? Dit il.
- Au bonheur que c'est de t'avoir avec nous. Répondit elle en se blottissant dans ses bras.
- rien que ça ?
- Et à comment j'allais faire pour t'avoir pour moi toute seule ce soir.
- Vous êtes comme ça madame la procureur ?
- Au moins une heure ou deux.
- Ça devrait s'arranger.

Les enfants s'installèrent dans les bras de leur parents essoufflés après avoir couru sur la plage.

- Alors mon bonhomme tu t'es bien défoulé? Demanda Alice.
- Oui C'est trop bien de jouer avec Pipou.

Fred passa sa main dans les cheveux de Paul tout heureux. Alice se pencha pour déposer un baiser sur les lèvres de Fred.

- Si on allait montrer la maison a votre Pipou !
- Ouiiii ! Cria Paul.

Fred se leva avec les enfants et aida Alice à se mettre debout. Ils marchèrent main dans la main sur la plage regardant leurs enfants rire et courir devant eux, jusqu'à la rue de la maison.

- C'est dans cette rue.
- Les pieds dans l'eau donc.
- Pas loin du ponton comme ça tu pourras aller pêcher avec Paul.
- C'est laquelle du coup ?
- D'après toi ?
- mon flaire de flic dirait celle ci.
- Même pas ton flaire d'homme qui connaît par cœur la femme de sa vie.
- Si aussi. Je trouve qu'elle te correspond bien d'extérieur. Puis le jardin est clos, y a peu de vis à vis.
- C'est bien celle là. Et la vu de notre chambre mon amour, elle est incroyable.

Ils rentrèrent dans la bâtisse Alice fit visiter chaque pièce en expliquant comment elle envisager la décoration. Puis une fois dans la chambre elle resta silencieuse un temps.

- Et là tu imagines quoi ?
- Notre lit face à la vue qui donne sur la mer. Et nos réveils tendre. Des soirées à parler sur le balcon en regardant les étoiles en écoutant le bruit de vagues. Et notre salle de bain personnelle où je nous imagine prendre des bains le soir avec pareil le bruit des vagues le paysage, les étoiles.
- C'est magnifique.

Elle posa sa main sur son épaule en se collant à lui avant de lui déposer un tendre baiser. Elle était un peu déçue par le manque d'intérêt que Fred portait réellement à cette maison mais elle fit comme ci de rien était.

- Pipou ! Pipou !
- Oui mon bonhomme ?
- T'as vu dans le jardin maman elle a dit on allait mettre un trampoline. Puis la ça sera la chambre de la petite sœur, juste à côté de celle de maman et toi.
- Et la tienne elle est où ?
- Au bout du couloir. C'est une des plus grandes.
- T'es trop gâté, petit bonhomme.

Fred prit Paul par la main et sorti voir le jardin. Alice après s'être un peu remis de ses émotions, elle descendit retrouver son fils et son compagnon avec sa fille. Elle sourit à Fred pour ne pas montrer qu'elle n'allait pas très bien. Le soir venu elle avait demandé à Victor de garder les enfants pour aller manger au restaurant avec Fred. La soirée se passa tranquillement. Ils passèrent par la plage pour rentrer à l'appartement. Au milieu de leur marche Alice s'arrêta pour embrasser Fred. Ce dernier resta de marbre. Elle passa sa main sur sa joue et le regarda intensément.

- Qu'Est ce qu'il t'arrive mon amour ? Dit elle.
- Rien, tout va bien.
- Je te connais par cœur Fred et je sais que depuis ce matin tu n'es pas du tout enjoué.
- Alice je.....Je pensais que j'y arriverais mais c'est plus fort que moi. Je peux pas. Cette vie c'est la tienne, ceux sont tes choix mais pas les miens. Je m'y retrouve pas. Je suis désolé.
- ça veut dire quoi ça ?
- Je vais finir le week-end avec vous et je vais rentrer. Les enfants viendront quand ils veulent.
- Et moi ?
- Et toi je t'aime ! Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne mais je vois pas où est ma place dans ta vie aujourd'hui.
- t'as pas le droit de me faire ça. J'attend un bébé de toi, j'ai besoin de toi. Je t'aime !
- Je suis désolé.
- C'est trop facile d'être désolé... c'est trop facile. Tu sais quoi si tu veux plus de moi dans ta vie part des maintenant.

Alice se décolla de Fred et avança d'un pas décidé. Fred la rattrapa et la serra contre lui. Elle était en larmes.

- Je t'aime Alice, je t'aime de tout mon cœur mais je ne supporte pas te voir t'épanouir dans une vie loin, sans moi.
- Je m'épanouis pourquoi ? Parce que je t'aime, parce que j'entends ta voix chaque soir, que ça m'aide à m'endormir. Parce que je me dis qu'on va se voir. Puis surtout, je m'accroche à l'idée qu'un jour tu viendras peut être vivre avec nous.
- Si ce jour n'arrive jamais...
- Bah j'aurais au moins espéré.
- Garde cet espoir... Mais j'y arrive pas, moi le soir quand je raccroche je pleure de ne pas t'avoir dans mes bras. Quand je rentre le soir ça me brise de ne pas entendre les rires de nos enfants, même leur cris ça me manquent.
- Pourquoi tu continues ta vie à Paris si on te manque autant ?
- Parce que le 36 c'était un rêve pour moi, un rêve de gosse. Je me suis lancé dans la police dans l'espoir d'y accéder un jour. Je me vois pas le quitter. J'arrive pas à m'imaginer travailler ailleurs. Je m'y sens bien. J'aime mes équipes, j'aime le fait de sortir et d'être face à la Seine, de longer la place et d'aller au café boire un verre avant de rentrer à la maison. De voir le Sacré-Cœur de notre chambre.
- Tu trouverais de nouvelles habitudes si tu donnais une chance à cette vie...

Fred se retourna sans un mot, Alice le prit dans ses bras, lui déposa un baiser dans le cou avant de poser sa tête dans son dos.

- Jai besoin de toi.
- Je vais rester jusqu'à lundi et après je ne sais pas si je reviendrais ici... les enfants pourront venir quand ils veulent.... tu sais j'ai pas l'impression d'être indispensable à ta vie. Tu t'en sors très bien et tu m'as même pas attendu pour connaître son sexe de notre bébé. Alors je veux que tu vives ta vie que tu sois heureuse dans cette nouvelle vie que tu te construis.
- Je serai jamais heureuse sans toi. J'ai besoin de tes bras quand je vais pas bien, j'ai besoin de tes mots quand je suis triste. J'ai besoin de ton sourire le matin quand je me réveille pour illuminer ma journée. J'ai besoin de ton rire qui résonne dans ma vie pour me sentir juste bien. J'ai besoin de toi à mes côtés pour savoir que je peux tout.
- Je peux pas Alice....
- Alors part. Mais je te laisse l'expliquer aux enfants parce que moi je n'aurais pas la force. Déjà d'imaginer de dire à notre fille quand elle sera en âge de comprendre qu'on s'aimait mais qu'on a pas eu la force de rester ensemble parce qu'on avait des envies différentes. Mais part maintenant.... Pourquoi attendre lundi pour une vie qui ne te plaît pas, pour un enfant que tu ne vois déjà pas faire ta vie à ses côtés.
- Alice....
- Non y a pas d'Alice. Tu veux ta liberté, tu veux pas venir vivre ici. Bah part reprend ta vie nous on va apprendre à vivre sans toi.

Alice qui s'était décollé de son compagnon reprit son avancée vers chez elle. Fred avait mis un temps avant de la rejoindre. Il lui attrapa le bras et l'embrassa avec énormément de passion, la plaquant contre le mur.

- Je t'aime ! Tu sais moi aussi j'ai besoin de ton sourire le matin, de tes petits râles quand je te réveille. Ce que j'aime le plus C'est Quand tu vas pas très bien et que tu te niches dans mes bras. J'ose même plus rentrer à l'appartement depuis que t'es parti l'autre jour. Je le trouve tellement vide sans toi. Quand je cuisine j'attend que tu viennes me prendre dans tes bras en me demandant ce que je prépare et demander à goûter. J'ai besoin de te regarder dormir contre moi pour m'endormir. J'ai besoin de sentir tes lèvres se poser contre les miennes Parce que ça me fait toujours le même effet depuis le premier jour. Parce que putain je t'aime Alice. J'ai toujours rêvé de voir ton ventre s'arrondir, Parce qu'avoir un bébé avec toi c'est plus beau cadeau que la vie puise me faire.
- Alors reste. Ne rentre pas à Paris. Essaye de vivre ici.
- C'est plus compliqué que ça tu le sais bien..
- Prend un congé sans solde et essaye. Tu sais avec mon salaire le loyer de la maison de ma mère on peut très bien s'en sortir.
- J'ai besoin d'y réfléchir.
- Je t'en pris essaye la vie ici plus d'un week-end avant de vouloir tout envoyer bouler.
- Lundi je vais rentrer à Paris et je vais y réfléchir je te le promet. Je te promet que je reviendrais un week-end et on en reparlera. On prendra une décision à ce moment là.
- D'accord.
- Je t'aime !

Alice se blottit dans ses bras. Cet échange lui avait puisé toute son énergie. Fred la serra contre lui en essayant de la réconforter. Ils finirent le chemin jusqu'à l'appartement bras dessus bras dessous. Alice remercia Victor d'avoir surveillé les enfants avant d'aller s'allonger. Fred se glissa dans le lit contre elle.

- Serres moi dans tes bras. Dit Alice.

Elle ne ferma pas l'œil de la nuit, les bras de Fred ne la lâchèrent pas.

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