Ilona est morte.
Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'on me jette en prison à perpétuité pour meurtres en série. Il se trouve qu'Ilona est vivante et qu'elle crie tout au fond de... Moi.
Je ne lui ferai pas le plaisir de l'écouter, non...
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Une violente piqûre au cœur m'empêche d'articuler quoi que ce soit en voyant Ethan se tenir devant moi. Il balance son casque par terre et j'ouvre grand la bouche à défaut de pouvoir parler. Est-ce que je rêve? Ce taré m'a sûrement fracassé le crâne avec son pied de biche et là je dois nager en plein délire... Je m'en fous, il est là, juste là.
-Tu n'es pas mort... marmonné-je.
-Pourquoi je le serais? demande-t-il surpris.
-Parce que...
Je me coupe, décidant de ne pas évoquer mes frayeurs passées et m'assois sur le rebord du lit.
-Peu importe.
-Qu'est-ce que tu fais ici Ilona? Tu es folle d'être revenue!
-Non la ferme. Toi qu'est-ce que tu fais habillé en petit soldat?
-Daniels m'a dit que si je tenais à ma famille alors je devais l'aider à garder cet endroit. Bref, j'attendais le bon moment pour pouvoir m'échapper.
-Et c'est maintenant?
-Je crois... Du moins, je ne dois plus être une priorité à ses yeux donc j'en profite.
Je baisse les yeux vers les deux autres qui gisent au sol et mords l'intérieur de ma joue. Qu'est-ce qu'on est censés faire à présent? J'ai retrouvé Ethan et les autres, j'ai accompli ma première mission, la deuxième s'avère plus épineuse. On doit détruire cet endroit, oui exactement, le faire disparaître et tous les soldats avec. On n'est pas en nombre suffisant pour tous les vaincre alors autant faire exploser cet enfer sur Terre.
-J'ai un nouveau plan, déclaré-je.
-Un nouveau?
-Ouais. Ce connard a ruiné le premier, mais c'est pas grave, je vais m'assurer qu'il crève aujourd'hui.
-Attends.
Je fronce les sourcils, prête à lui dire que j'avais trop attendu pendant deux semaines et qu'il fallait agir tout de suite, mais je remarque qu'il fouille les tiroirs des meubles en fer.
-Attendre quoi?
-Ça.
Il plie une compresse et la passe sous mon nez avec une grande concentration. Je l'observe faire surprise et décide de ne rien dire pour une fois qu'il se montre attentionné. Je ne voudrais en aucun cas le froisser, j'ai appris à mes dépends qu'il est très - trop - susceptible.
-J'étais inquiète, avoué-je, quand je ne t'ai pas trouvé avec les autres.
Il ose un sourire narquois.
-Je savais que tu te moquerais de moi. Je ferais mieux de garder ce genre de choses pour moi et...
-Moi aussi j'étais inquiet, me coupe-t-il, Daniels a toujours refusé de me dire s'ils t'avaient attrapée ou non.
