23. Sauvetage

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J'ai passé deux semaines barbantes à mourir

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J'ai passé deux semaines barbantes à mourir. Je n'avais pas le droit de sortir, pas le droit d'utiliser quoi que ce soit sans la permission de Lewis, c'était un genre de prison mais dans un hôtel en ruines. Ludivine passait quelques fois pour nous tenir informés de la situation mais elle essayait d'être la moins suspecte possible. Grâce au docteur, ma jambe va bien mieux et je suis capable de marcher sans aide ou béquilles. Je me demande à quel moment tous ces gens ont décidé de faire confiance à une criminelle comme moi, mais j'imagine qu'ils n'ont pas le choix. Pour quelle autre raison ce serait après tout? Aujourd'hui, Ludivine se rend au rendez-vous des canadiens sur ordre de Daniels et moi je suis planquée à l'arrière d'un camion inconfortable au beau milieu de coffres remplis d'armes. Elle m'a dit de me servir dedans et de prendre ce que je veux. Lewis est resté sagement à l'hôtel, visiblement si ça tourne mal il doit patienter une semaine sans se faire voir et rentrer en Angleterre comme s'il n'était jamais reparu. Ludivine est plus stressée que moi alors qu'elle doit simplement se tenir à côté de Victor Daniels pendant qu'ils font la transaction. Bon d'accord, les canadiens ne doivent pas être très commodes si même cette enflure a fait tout ça pour les rembourser. Ce ne sont pas mes affaires, je dois trouver la salle où ils ont enfermé les détenus et les réveiller. Pour l'instant, du moins, c'est mon unique but, ensuite j'improviserai pour buter monsieur le patron. J'ai carte blanche, je ne vais pas me gêner. Je jette un coup d'œil à ma montre, normalement nous sommes bientôt arrivés mais comme je ne vois strictement rien ici, peut-être pas. Elle m'a dit d'attendre d'être sûre qu'ils ont déposé leur marchandise et qu'ils sont repartis. Pour le moment, le moteur tourne encore. Je ne suis pas effrayée, je n'ai aucune appréhension, si en fait, j'ai peur de découvrir que Ethan est mort, mais c'est tout. Ce serait injuste de mourir de la sorte après avoir survécu à une chute aussi haute. Et puis, si quelqu'un doit le tuer, c'est moi. Après tout, il m'a envoyé en prison et il n'a pas arrêté de me faire du mal, ce serait totalement légitime. Le véhicule freine tout à coup et je tombe en avant car je ne me tenais pas correctement à la barre. Un coffre stoppe ma glissade et je me cramponne lorsqu'ils déchargent la remorque du camion. Ok, je crois qu'on est arrivés... Je me prépare à sortir discrètement mais le verrou des portes se déclenche et j'ai juste le temps de me planquer derrière un tas avant qu'ils n'ouvrent.

-Pourquoi vous entrez? demande le conducteur.

-Le patron nous a demandé d'inspecter tous les chargements.

-Ce sont les ordres du directeur, ajoute un autre.

-Oui mais, je ne comprends pas, c'est la vice-directrice qui a organisé les livraisons. Il n'y a pas de raison que...

-Ce sont les ordres un point c'est tout.

Celui qui s'avançait jusqu'à moi s'arrête soudain et fait demi-tour.

-Il n'a pas tort et puis je ne vois rien de suspect là-dedans de toute façon.

-Allons voir les autres.

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