Ilona est morte.
Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'on me jette en prison à perpétuité pour meurtres en série. Il se trouve qu'Ilona est vivante et qu'elle crie tout au fond de... Moi.
Je ne lui ferai pas le plaisir de l'écouter, non...
-Oh she likes the dirt Cause she been digging her own grave-
Rappel: Richard Smith veut à tout prix retrouver Ilona mais aprèsêtre venue chercher son diplôme et avoir passé une nuit avec Ethan, elle repart sans dire un mot. Elle lui laisse seulement une lettre avec un seul indice en post-scriptum.
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La circulation new-yorkaise est sûrement la chose la plus horripilante qui existe. Je suis parti dès que j'ai eu fini la lettre, ayant conscience que je n'étais à l'abri nulle part avec ce bout de papier en ma possession. Ilona m'a laissé un indice, un détail, peu importe s'il est ridicule, c'en est un quand même et je ne peux pas faire comme si ça ne changeait rien. Je dois mettre ceci à l'abri, je devrais même le jeter au feu mais c'est trop dur. Alors, mon premier réflexe, c'est de me rendre au FBI pour rendre compte de la situation à Ludivine. Je sais qu'elle va être dans une colère noire car j'ai laissé partir Ilona, ce n'est pas le plus urgent à l'heure actuelle. Si Richard apprend l'existence de cette lettre, il tuera quiconque se mettra en travers de sa route pour la récupérer. D'après Ilona, elle lui a envoyé une lettre aussi, pour lui exprimer toute sa haine, il devinera rapidement que j'en ai eu une. Si ça se trouve, ces bouts de papiers sont des pièces de puzzle, mais je pense sincèrement qu'elle n'aurait pas pris le risque de donner un indice à ce connard. Tout le monde savait que Ilona était en ville hier, j'en suis persuadé, alors aujourd'hui, ils veulent tous savoir si elle est partie ou non. Je passe la troisième en voyant que la route se dégage et accélère jusqu'à arriver au sud de Manhattan, là où se trouvent les bureaux de la police fédérale. Je me gare et fonce à l'intérieur sans prendre le temps de respirer. L'hôtesse de l'accueil se lève et me poursuit jusqu'à l'ascenseur en réclamant mon identité.
-Je dois voir Ludivine Parker, tout de suite, dis-je en appuyant sur le bouton à plusieurs reprises.
-Monsieur, je vais devoir appeler un agent, je ne peux pas vous laisser monter comme ça...
-Je suis passé dans le détecteur, je suis pas armé, je connais la directrice. Elle n'arrête pas de m'appeler depuis ce matin.
-Mais...
Les portes s'ouvrent et je monte à l'intérieur sans écouter ses réprimandes.
-Je repasserai plus tard pour compléter vos fiches.
Elle grimace et abandonne au moment où la cabine se referme. Je jette un œil à mon portable et constate que Ludivine essaie encore de m'avoir. En arrivant à l'étage, je la trouve à la machine à café en train de taper du pied.
-Bonjour...
Elle fait volte-face et me pointe du doigt surprise et énervée à la fois.
