La lumière des vilains ( Tome I )

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟝𝟟

Ca fait combien de temps que Dabi et moi sommes fusionné ? Une semaine ? Deux semaines ? Je sais plus, tout ce que je sais, c'est que ça fait beaucoup trop longtemps, on va devenir fou à force de rester ensemble. Comment Himiko a fait pour défusionner avec nous ? 

Nous sommes le weekend, une semaine après que Dabi s'est confié à Mina. Et que mon amie, avec l'accord de mon frère, a parlé de son passé au directeur du lycée. Il nous as dit qu'il essaierait de faire quelque chose mais que, comme Dabi est un super-vilain, il est fort possible que personne ne le croit. Dabi s'en fout, à partir du moment où les gens peuvent commencer à douter de lui, il est content.

Aujourd'hui, vendredi, Dabi et moi avons affreusement mal au cœur et au ventre, on a l'impression qu'ils vont s'arracher à tout moment. 
         On est allongé dans le canapé. On partage le contrôle. J'ai réussi à avoir une absence. Himiko, qui est toujours là, reste avec nous pour nous tenir compagnie. Elle aurait pu participer au cours de sport, mais elle a dit à Aizawa, je cite : "je préfère rester avec eux, au cas où ils auraient besoin de quelque chose". Cette fille est beaucoup trop gentille. 
         Elle nous apporte un verre d'eau et nous aide à nous relever, on boit puis nous nous recouchons. Elle s'agenouille en face de nous et caresse doucement nos cheveux.

Himiko: vos douleurs ne s'apaisent pas ?

- non...

(D)- j'ai l'impression de mourir...

-drama queen

(D)- fait pas genre que t'as pas mal, toi aussi t'as l'impression de crever

Je gémis de douleur pour seule réponse. 
          Marie-Nina se fout de nos gueules, elle dit qu'on l'air pitoyable. Je vais la défoncer...dès que j'aurais plus mal.

En fin de journée, tout le monde se trouve dans les canapés, étant donné qu'ils ont fini les cours. Les douleurs n'ont pas cessé, elles ont même empiré. J'ai l'impression que mon corps va se séparer en deux. 
         La pièce est rempli de bruit, tout le monde parle en même temps. C'est agaçant. Heureusement, on finit par s'endormir. Quelqu'un nous porte jusqu'à ma chambre et nous pose sur mon lit. Je reconnais cette odeur, c'est celle de Shoto.

La nuit fut insupportable, malgré le fait que je dormais, je souffrais énormément.
       Je me réveille avec les rayons du Soleil, et une masse lourde sur moi. J'ouvre lentement les yeux en m'attendant à voir Himiko, mais ce fut le contraire. Dabi est affalé sur moi, dormant comme un bébé. Je me redresse à toute vitesse et touche mon visage, je n'ai plus ses cicatrices. Je souris comme une folle et essaie de réveiller mon frère mais il ne bouge pas. Il est mort ? Il grogne et se tourne dans l'autre sens, m'écrasant les jambes au passage. Je le frappe et lui gueule de bouger son gros cul d'hippopotame. Il m'insulte puis ouvre les yeux, il me regarde avec un air fatigué, puis écarquille les yeux et se redresse. Il se lève et se regarde dans le miroir. Il porte les vêtements qu'il avait lorsqu'on avait fusionné. Il saute intérieurement de joie.

Dabi: enfin seul dans ma tête !

- rêve pas, t'es aussi schizo que moi

Je me lève en souriant. Il me fait un doigt, je rigole puis lui demande de se retourner, pour que je puisse m'habiller, ce qu'il fait. 
       Je finis de me préparer, puis m'assois à côté de lui, sur mon lit. On est le weekend, donc pas besoin de se dépêcher. Je décide d'engager la conversation.

- tu vas faire quoi maintenant ?

Il me regarde comme si la réponse était évidente.

Dabi: je vais me casser