La lumière des vilains ( Tome I )

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟞𝟛

- HEIN ?!

Midoriya me demande de parler moins fort, je m'excuse et répète ma phrase moins fort. 
          Nous sommes actuellement tous les deux dans ma chambre, debout au milieu de la pièce. Il commence à faire nuit et à se faire tard. 

- tu veux que...

Il agite ses mains dans tous les sens.

Izuku: t-t'es pas obligé d'accepter !

Je souris avec amusement et avec un peu de perversité, mais vraiment qu'un tout petit peu.

- j'accepte de t'aider à pécho Bakugo avec plaisir !

Il me regarde avec surprise puis sourit et me remercie.

- mais pourquoi moi ? Tu aurais pu demander à Ochako ou à Tsuyu

Il se frotte l'arrière de la tête un peu gêné.

Izuku: c'est que...je me disais que tu pourrais...comment dire ? Tu pourrais peut-être m'aider à devenir un peu comme toi ?

Je le regarde surprise puis m'avance vers lui et mets ma tête en face de la sienne, puisque que je suis légèrement plus grande que lui.

- tu veux devenir une femme ? 

Izuku: q-quoi ?! Non ! Je veux juste que tu m'aides à avoir autant courage que toi !

Je le regarde encore plus surprise.

- mais tu es déjà très courageux

Il regarde le sol et joue avec ses doigts de manière encore plus gêné.

Izuku: pas assez pour me déclarer à Katchan...

Il avait chuchoté sa phrase mais je l'avais très bien entendu. Je souris gentillement et me redresse, j'ébouriffe ses cheveux déjà en désordre et lui dis d'une voix douce et rassurante :

- tu vas réussir à lui avouer, j'en suis sûre

De toute façon il t'aime aussi donc tu te prendras pas de râteau. A moins qu'il soit trop con pour accepter le fait que ce soit réciproque et qu'il t'envoie chier, à ce moment-là j'irais le voir et je lui remettrai les idées en place.
           Je m'écarte et sors sur mon balcon, je lui demande de me suivre. Il me rejoint donc sur le balcon. Je pose mes mains sur la rambarde et lui demande de m'imiter.

Izuku: pourquoi tu-

- chut, écoute

Il ne dit plus rien et écoute le silence reposant de la nature.

Izuku: il n'y a aucuns bruits

- justement, tu ne trouves pas cela reposant ? Tu ne te sens pas plus courageux dans ce silence ? Moi je me sens courageuse et confiante, tu sais pourquoi ?

Il secoue la tête. Je regarde loin devant moi.

- parce que ce silence ne me rabaisse pas, il ne m'insulte pas, il ne me critique pas, il ne m'abandonnera pas, il ne me jugera pas. Ce silence est un ami qui donne du courage. Tu ne trouves pas ? Tu me trouves étrange ?

Je le regarde avec amusée, il me dit que non. Il est d'accord avec moi. Il regarde droit devant lui et se tait. Je fais de même. Je finis par briser le silence.

- qu'est-ce que tu voudrais lui dire ? 

Il ne me répond que deux minutes après.

Izuku: je ne sais pas. Je veux juste qu'il sache...De toute façon il ne ressent surement pas la même chose que moi