Partie 31 ♥️

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J'attendais en bas de chez Pierre, la boule au ventre, sans savoir que c'était bientôt la fin et que cette journée allais être riche en émotions.
Il arriva, ne dit rien, et je le suivit pour arriver chez lui. Je lui dit :

Moi: Dis moi tout.

Il me regarda, baissa les yeux et me dit clairement :

Pierre: Le proviseur est au courant, il va sûrement me faire perdre mon travail , et comme c'est un homme influent je ne retrouverais aucun poste dans la région.

Cette phrase résonna dans ma tête. C'était Tom, j'en étais sûre. Je ne pouvais pas croire qu'il m'avais dit toutes ces choses pour m'amadouer et ensuite aller voir le proviseur.

Comment avais-je pu croire à cela, « faire la paix » « redevenir comme avant », il ne voulait rien de tout ça en faite, juste me détruire...
Toutes ces pensées me traversèrent l'esprit en une fraction de seconde, puis je m'écroulais par terre d'un coup, en pleurant.

Entre deux sanglots, je dit :

Moi: Pourquoi il m'a fait ça, je pensais vraiment que c'était arrangé. Je t'assure je lui faisais aveuglement confiance, je pensais qu'il était sincère, du moins il avait l'air de l'être.

Pierre: De qui parle tu ?

Moi: Tom. De qui d'autre veux tu que je parle !

Pierre: Ce n'est pas Tom.

Mon cœur fit de nouveau un bon. Il s'assied à coté de moi, par terre, et m'expliqua :

Pierre: Le proviseur m'a convoqué il y a une heure. Il nous a vu hier au square.

Une miette d'espoir vint se poser sur mon cœur :

Moi: Mais c'est sa parole contre la notre, Anais et Benjamin(-Voici le nom du copain d'Anais-) soutiendront que j'étais avec eux, que ce n'étais pas moi. S'il n'y a pas d'autre témoin on peux s'en sortir.

Il me regarda les yeux brillant, le léger espoir s'envola car j'y vis l'horreur de la situation.

Pierre: C'est bien ça le problème. Il a l'appui d'un élève. Et ce n'est pas Tom, car il a séché toute l'après midi. Le proviseur m'a aussi confirmé qu'il n'avait rien à voir avec ça. Je n'ai aucune idée de qui c'est.

Pendant que mon cœur se consumait, je pensait à la personne qui pouvait avoir confirmé les dire du proviseur.
Les seuls au courant étaient Anais et Benjamin. Mais ça ne pouvait pas être eux... Jamais ils ne feraient une chose pareil. Et si quelqu'un nous avait vu dans le square, ou à Deauville ? Ça pouvait être n'importe qui.

La sonnerie de l'interphone me tira de mes pensées, et me rappela l'incendie qui avait lieu dans ma poitrine. Pierre se leva et alla répondre. Il raccrocha ensuite et me regarda d'un air interrogateur :

Pierre: Tu as dit à Anais de venir ?

Moi: Non.

Je me levai pour aller accueillir Anais et tentai de sécher mes larmes.
Pierre alla dans la chambre pour essayer de trouver une solution à cette situation. J'ouvrai la porte à Anais, m'attendant à la voir souriante comme d'habitude, je voulais voir son sourire et son visage rayonnant qui me réconfortaient tant.
A la place, j'ouvris et découvris une Anais dans un état lamentable. Elle semblait avoir déjà pleuré toutes les larmes de son corps, mais pleurait encore.
A ma vue, elle sauta dans mes bras et les larmes coulèrent de plus belle.
J'étais moi même dans un état critique, mais j'oubliai tout pour me concentrai sur la raison pour laquelle Anais avait besoin de réconfort, elle qui d'habitude est là pour moi.

Et si nous prenions le risque de nous aimer? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant