Partie 32 ♥️

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Je passais le reste de la semaine chez moi, car je ne voulais voir personne.

Anais m'avait envoyé un message pour me dire que cela s'était arrangé avec Benjamin.
J'étais heureuse pour elle, mais je comptais quand même régler mes comptes avec lui.

J'avais aussi passé ces 4 jours à correspondre avec Tom par message et appels.
Nous étions redevenu en si peu de temps aussi proches qu'avant.
A vrai dire, mon cœur était complètement dévasté, mais je devais me résigner à vivre avec.
Bien sûr, il était impensable que je tourne la page. Je ne voulais ni l'oublier, ni arrêter de l'aimer, seulement pouvoir vivre normalement sans que la douleur, la frustration et le regret me dévore de l'intérieur.

Nous étions vendredi soir, et j'étais en vacances (vacances d'hiver), et j'allais avoir une soirée assez riche. Je reçu d'abord un appel inconnu, auquel je répondis au bout du deuxième appel.

📞 Moi: Oui ?

📞 C'est Benjamin

📞 Moi: Qu'est ce que tu veux ?

📞 Benjamin: Je voulais qu'on s'explique.

📞 Moi: Par téléphone ? Mais quel courage !

📞 Benjamin: Je pars en vacance après, donc je ne peux pas te voir. Et je préfère qu'on s'explique maintenant plutôt que de laisser traîner les choses.

📞 Moi: Pour ma part je n'ai rien à t'expliquer.

C'était complètement faux, mais je n'avais pas envie de parler avec lui, c'était trop tôt. Je n'avais pas reparlé de ce qui était arrivé mardi, ni avec Anais, ni avec personne, seulement avec Tom à qui je m'étais confié. 

📞 Benjamin: Et bien moi j'ai plusieurs choses à te dire.
Tout d'abord, merci d'avoir parlé à Anais, je ne voulais pas la perdre.

📞 Moi; Ne me remercie pas, ce n'est pas pour toi que je l'ai fait, mais pour elle. Toi tu peux souffrir à mort et crever  je m'en fiche complètement. En revanche Anais n'a pas a payé pour ça, donc n'y vois pas une gentille attention de ma part... Oh et puis, maintenant que je suis bien partie, j'ai des choses à te dire. Premièrement, tu n'avais pas à te mêler de ma vie, ça ne te regarde pas.

📞 Benjamin: Tu sortais avec ton prof ! Je ne pouvais pas te laisser faire ça.

📞 Moi: Mais tu peux me dire de quoi te mêle tu ? Qui es tu pour me dire ce que je dois faire ou non. Tu n'es ni mon frère, ni mon copain, et nous sommes amis car tu sors avec Anais.

📞 Benjamin: Au début je ne voulais rien dire. Mais quand le proviseur m'a demandé, je ne pouvais pas mentir.

📞 Moi: Et pourquoi ça ?

📞 Benjamin: Parce que sinon j'étais viré de l'établissement à cause de mes avertissements. Toi tu as peut être des parents qui s'en fichent complètement de toi mais pas les miens. Si on me renvoie du lycée j'irais en pension, et je ne peux pas vivre loin d'Anais, ça m'est impossible. Donc je suis désolé mais je n'allais pas faire passé ta relation avec un prof avant ma scolarité et avant ma relation avec Anais ! Déteste moi à vie, comme tu veux, mais au moins je sais que j'ai fais ce qui était le mieux

Je ne répondis pas à ça. Il avait raison au final. Mais mon cœur se serra à l'intérieur de ma poitrine à l'idée que définitivement, c'était inévitable.  Je lui dit :

📞 Moi: Je pense que tout est clair, puis je raccrochais.

Je me répétai au moins une dizaine de fois dans ma tête que j'aurais tant voulu que la situation ait été différente. Mais je savais que cela ne servait à rien, les choses étaient bel et bien ainsi, et cela me brisait.
Je jetai un coup d'œil à mon téléphone, et ouvrit le message que j'avais reçu pendant mon appel:

📱 Pierre: Je ne t'ai pas vu en cours, mais j'espère que tu va bien. J'aimerais que tu me donne des nouvelles de temps en temps, ça me rassurerai.

Je répondis sans grand enthousiasme car la distance dont il faisait preuve me déprimait.

📲 Moi: Je vais comme une personne qui vient de perdre tout ce qu'elle avait. Mais ne t'inquiète pas pour moi, Tom et Audrey sont là.

📱Pierre: Moi aussi je suis là...

📲 Moi: Je ne préfère pas. C'est de ton amour que je veux, pas de ton soutient.

📱Pierre: Comme tu voudras.

Je m'allongeais sur mon lit, et je relisait les textos échangés avant que tout ne s'arrête. Une larme coula de mes yeux et eu l'effet d'un glaçon glissant sur mes joues brûlantes.
Au moment où je sentais brûler la douleur en moi, je reçu un autre appel. C'était Tom:

📞Tom: Allo ?

📞 Moi: Tom ?

📞 Tom: Oui.

📞 Moi: Ça va ?

📞 Tom: Honnêtement pas trop, est ce qu'on peux se voir si ça te dérange pas ?

📞 Moi: Pas du tout, j'ai besoin de me changer les idées aussi. On va au café ?

📞 Tom: Oui. Dans 20 minutes ?

📞 Moi: D'accord. A tout à l'heure.

Il avait l'air vraiment pas bien. Je me préparai à sortir en essayant d'imaginer ce qui lui arrivait.
Je ne voulais pas qu'il aille mal, car je l'aimais beaucoup.
Bien sûr, c'est Pierre que j'aimais, mais Tom comptais beaucoup pour moi.
J'allais donc au café et je le trouvais là, assis, seul le regard vague. Il m'expliqua :

Tom: C'est Steph (-Steph était sa copine avec qui il sortait depuis environ un mois). Je suis allée la voir tout à l'heure sans la prévenir, j'ai sonné à la porte et sa sœur m'a ouvert. Elle m'a dit qu'elle était avec quelqu'un mais que si je voulais je pouvais entrer. C'est ce que j'ai fait. Pour la surprendre j'ai ouvert la porte de sa chambre, et là je l'ai vu dans son lit avec un mec.

Moi: Oh ... Je suis désolée...

Nous avions discuté environ 1h30, le pauvre était triste à en mourir. Je sais que ça lui avait fait très mal de voir ce qu'il a vu. Nous somme ensuite rentrés. C'était la veille des vacances, et je sentais que j'allais m'ennuyer à mourir.

**********************

Durant toute la semaine qui suivit, je restai avec Tom.
Nous étions deux cœur brisés, et on se remontais le morale mutuellement.
Nous rigolions beaucoup et nous passion de bons moments.
Mais sentiments pour lui ne changèrent bien sûr pas, mais ils se renforçaient bien que mon cœur appartienne toujours à Pierre.

Cela ne m'empêchais pas de passer mes journées avec lui, à sortir, à rire, à se caliner, à vivre tout simplement.
Avec lui le temps passait vite et je retrouvai peu à peu le sourire.
Lui aussi semblait s'épanouir petit à petit, et cela me fait plaisir.
Ensemble, nous oublions une partie de nos malheurs et nous nous concentrions sur notre guérison.

Cette fois là, le manque de Pierre ne se transforma pas en douleur et brûlure mais en mélancolie plus atténuée, ce qui rendait la vie légèrement plus belle.
Le Jeudi, alors que nous sortions du cinéma, il me fit cette proposition :

Tom: Tu sais je part en vacance Dimanche, pour une semaine.

Moi: Oh non, comment je vais faire sans toi ?

Tom: Bah, si tu en as envie, tu peux venir avec moi.

Moi: Pardon?

Tom: Mes parents sont à Perpignan dans notre maison, je dois les rejoindre en avion. Je sais que pour toi l'argent n'est jamais un problème pour toi donc tu pourrais prendre un billet d'avion et partir avec moi.

Moi: Je sais pas si c'est une bonne idée...

Tom: Mais bien sûre que c'en est une ! Là bas on va se changer les idées, il y a une piscine, des températures bien meilleur que celles qu'on a. On va bronzer, profiter, se reposer. On s'entend bien tous les deux, je vois pas pourquoi on s'interdirait ça.

Je réfléchissait un instant avant de donner une réponse.

Et si nous prenions le risque de nous aimer? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant