Partie 38 ♥️

58 1 0
                                    

En attendant les résultats du test, Anais tentais de me rassurer, me rappelant qu'hier j'avais mangé un hamburger qui ne semblait pas en très bon point.
C'était peut être ça après tout.
Elle me rappela aussi que je prenais la pilule. Pilule que je prend effectivement, depuis 1 mois, et nous étions mi-Avril. Inutile de vous rappeler qu'avant la mi-Mars j'avais déjà eu des rapport sexuels, dont quelques rapport non protégés, et ce avec deux personnes différentes en plus.

Ce furent les 10 minutes les plus longues de toute ma vie. On pourrait penser que je m'imaginais déjà avoir un enfant de Pierre, l'élever, le voir grandir, etc... Mais en réalité je ne pensais à rien. Je regardais dans le vide, Anais me parler mais ses mots n'entraient pas dans mon esprit.

J'avais peur.  Je n'avais encore rien dit à Pierre, j'avais autant peur de sa réaction que du résultat du test. On dit qu'un bonheur n'arrive jamais seul, mais il est également vrai qu'un malheur est toujours accompagné. En plus d'être peut-être enceinte, je devais parler à ma mère.

Le minuteur retentit, je me levai doucement et marchais vers la salle de bain, sachant que mon destin serait déterminé par ce que j'allais y voir.

Je pris le test, regardais doucement le résultat. Positif. Positif. Positif. J'étais enceinte. Enceinte. Enceinte. Ma tête tourna, je fermais les yeux, je me senti basculer, je tombais brusquement sur le sol. Je ne voulais pas me relever, j'étais trop abattue.

Anais couru pour me rejoindre, elle avait entendu le bruit de ma chute. Elle me pris dans ses bras ne dit rien, et nous restions là, toutes les deux sans parler pendant environ 10 minutes. Les pensées se bousculèrent dans ma tête. Je ne pouvais pas le garder.
Je ne suis pas de ces adolescentes qui tombent enceinte et qui se sentent pousser des ailes. Je n'étais qu'en seconde et je savais très bien qu'avoir un bébé était une responsabilité énorme. Mais avorter me semblait si dur... Je ne savais quoi penser ni comment l'annoncer à Pierre. Il allait me tuer.

Mais d'un coup mon teint vira au blanc. Un énorme problème me faisait face : Qui était le père de ce bébé ?

En effet, j'avais couché avec Tom à partir de la mi-Février et avec Pierre jusqu'à la fin du moi de Janvier ainsi que depuis 15 jours. Et si cet enfant était celui de Tom ? Qu'allais-je faire ? ...

Après une nuit des plus longues et douloureuses que je n'avais jamais connu, les tourments psychologiques et les nausées s'alliant ensemble pour me détruire la vie, Pierre vint chez moi le lendemain, un dimanche. Je lui dit ceci :

Moi: Pierre je dois te dire quelque chose. C'est pas facile, et j'ai honte de moi. Je sais que c'est fou mais voilà, je suis enceinte.

Il me fixa. Il avais du mal à me croire.

Pierre: Oh mon Dieu, c'est impossible. C'est beaucoup trop tôt non ?

Moi: Peut être pas, et ça date peut être de Janvier

Il se leva :

Pierre: Ou peut être qu'il est de Tom !

Je ne répondit pas.

Pierre: C'est ça... Tu es enceinte de Tom. Tu couche avec un autre et tu ne te protège pas ! Décidement tu fais tout pour qu'on souffre !

Je me mis à pleurer :

Moi: Je suis sûre qu'il est de toi

Je me levai à mon tour, lui prit le bras :

Moi: S'il te plaît ne complique pas les choses. Il faut que tu m'aides...

Il me lâcha :

Pierre: Tu vas faire une prise de sang, et tu ne me rappelle que s'il est de moi, parce qu'il est hors de question que je me mêle de tous ça s'il est de Tom. Tu te débrouillera toute seule. S'il n'est pas de moi évite de me rappeler, c'est déjà assez dur comme ça. Au revoir.

Et si nous prenions le risque de nous aimer? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant