Partie 17

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La marque a brûlé toute la journée.
Sous le pansement, la plaie était douloureuse.
A la Chaumière, l'agitation est à son comble. C'est le grand soir !

Une information confidentielle a circulé via la petite radio moldue et d'autres moyens d'informations.
Le Seigneur des Ténèbres va lancer l'assaut à Poudlard.
Le point faible de Harry. Son foyer, ses amis, sa maison, la cible idéale pour l'atteindre au cœur.
Et toujours aucune nouvelle de lui.
Je pensais qu'il repasserait à la Chaumière à un moment.
Je voulais égoïstement le revoir, rien que pour moi. Pour être certain que ce qu'il s'est passé dans la petite chambre n'est pas issu d'un rêve.
Je lui en veux de ne pas avoir envoyé de notes, puis je me ravise. Pour me dire quoi ? Je pense à toi. Promis j'essaye de ne pas mourir.

Je n'ai aucune idée de ce qu'il vit là dehors, de ce qu'il ressent, de la façon dont il gère la pression, la mort qui le talonne comme son ombre.
J'aimerais tellement pouvoir lui tenir la main en silence, le soutenir, l'aider d'une quelconque façon.
Mais il n'y a que l'inquiétude qui remonte dans ma gorge et elle est visiblement partagée par tous les membres de la Chaumière.

Les traits sont tendus, les mots économisés, les regards fuyants.
Lupin a apporté un portoloin de contrefaçon et briefe les membres de la Chaumière.
Le point d'arrivée est la cave d'un complice à Près-au-Lard, un allié de la Résistance, ensuite l'objectif est de se faufiler jusqu'aux couloirs de Pouldard pour former leurs rangs.
Il passe en revue les positions stratégiques et les différentes créatures qui seront nos alliées et leur capital d'attaque mais aussi de défense.
Les autres cellules ont les mêmes infos, il s'agit de se coordonner, se retrouver à la même heure, ne rien ébruiter, explique-t-il patiemment.

Quand tous sont prêts, ils se positionnent en cercle autour du portoloin.
Je n'ai que ma canne et ma volonté comme armes mais je rejoins le cercle tandis que Lupin fronce les sourcils.
Il s'avance vers moi et me prend à part.
Il n'a pas le temps de prononcer ces foutus mots que je réplique.

- Je ne vais pas rester ici !

Il ferme les yeux un instant et soupire.

- Tu devrais rester en arrière Malefoy.
- Il en est hors de question.
- J'ai promis de te protéger, et là bas, je ne pourrai pas le faire.
- Je me débrouillerai.
- Tu n'as même plus de baguette Drago, c'est de la folie !
- J'aiderai comme je peux, je m'occuperai des blessés, je donnerai un coup de main à la logistique... il y a forcément de quoi faire, il y a mille moyens d'aider sans être sur le front !

Lupin rit.

- Très Serpentard d'utiliser mes propres arguments contre moi

Je renifle, satisfait de ma stratégie.

- Ne me laissez pas en arrière, j'ai besoin de faire ma part.

Il soupire, se tourne vers les autres.
Bill hausse les épaules, Fleur hoche la tête.
Il me prend par les épaules et me serre doucement. Des mots meurent sur ses lèvres.

- Ne t'avise pas de mourir ou Harry m'en voudra jusqu'à la fin de ma vie.
- Je ferai de mon mieux !

Il grimace, peu convaincu par sa décision et je le suis dans le cercle.
Le portoloin se met à scintiller et à bourdonner et je tends la main en même temps que les autres pour me faire aspirer par le chaos.

***

On se bouscule les uns aux autres dans la petite pièce sombre et soudain les souvenirs du cachot du Manoir et la main glacée refont surface.
J'ai le souffle court et mon cœur s'emballe avant de croiser Lupin qui essaie de calmer les personnes entassées.
Sur l'un des murs, au-dessus d'une cheminée, un tableau est grand ouvert sur une brèche.
Lupin essaie d'expliquer qu'il faut s'y engouffrer en silence.
Une fois que l'information a circulé, les sorciers se calment et une file improvisée se forme.
Une table est glissée contre la cheminée pour grimper jusqu'au tableau et passer au travers.

Le chant du cygne - DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant